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N° 756 - Avril 2020 : Le Procès de la démocratie : un réquisitoire pour la nation

Référence : 113132
Date de parution : 17 avril 2020
EAN 13 : 0000001131321
Nb de pages : 64
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Description
SOMMAIRE : 

- Éditorial (par Jérôme Seguin) (p. 1)
- Les brèves (p. 3)  

Politique française
- Le Procès de la démocratie de Jean Haupt. « Pour la nation contre la démocratie » (par J. S. et Vincent Chabrol) (p. 5)  

Actualité
- La malédiction du coronavirus (par le docteur Jean-Pierre Dickès) (p. 11)  

Media
- Disparition de deux confrères, deux amis, deux institutions du journalisme français (par J. S.) (p. 19)  

Si De Gaulle nous était conté...
- Notre plus grand diviseur commun (par Jean-Gilles Malliarakis) (p. 23)
- Bonaparte le Petit et sa descendance ou Le césarogaullisme et ses petits (par Gérard Bedel) (p. 29)  

*
- Dans notre courrier (par Jean Auguy et J. S.) (p. 33) 
Un monument pour honorer la mémoire des militaires français disparus en Algérie - Général Raoul Salan - Radio France : chaîne d'information scandaleuse - Un père n'est pas un mâle... - Le Pape et la bombe atomique - Les retraites - Rothschild, le vin et la Chine - Françoise Dolto - Anne Hidalgo - Jean Daniel - Mémoire et Vérité (à propos du colonel Château-Jobert). 

*
- Il y a 50 ans... dans Lectures Françaises... : Pompidou en Amérique, ou les tribulations d'un président à Chicago (n° 156 d'avril 1970) (par V. Chabrol) (p. 42) 

Tribune libre
- De la question juive en général et du professeur Faurisson en particulier (par Claude Beauléon) (p. 48) 

*
- Ils nous ont quittés (par J. S.) (p. 59) 
Pierre Pichon - Guy Montigny - Mme Antoine Baguenier Desormeaux - Eugène Saccomano. 

La vie des livres
- Le souvenir de Jacques Ploncard d'Assac (par J. S.) (p. 61)
Critique du libraire
ÉDITORIAL :  

« C'est vers 2020 qu'une sévère maladie ressemblant à une sévère pneumonie se répandra sur l'ensemble du globe, attaquant les poumons et le système bronchique et résistera à tous les traitements connus ». 

Cette phrase, que l'on peut qualifier de prémonitoire, est mentionnée par le docteur Jean-Pierre Dickès dans son article, La malédiction du coronavirus (pages 11 à 17). Elle est étonnante, dit-il, mais ce qui l'est encore plus, c'est qu'elle figure dans un livre paru il y a près de... 40 ans, en 1981 ! Aujourd'hui, elle nous aide à porter un regard inattendu sur ce qu'est cette pandémie qui affecte le monde entier depuis ces derniers mois. 

Bien entendu, à la rapidité avec laquelle se déroulent les événements, il est difficile de donner d'autres indications que celles qui sont portées à notre connaissance, dans nos propos rédigés le jour de la fête de l'Annonciation (25 mars), tandis qu'ils ne seront lus que quelque temps après, sans que nous sachions ce que réserve l'avenir. Dans l'immédiat, elle nous permet, cependant, d'en tirer quelques réflexions sur la façon dont la question a été abordée en France, puisque cela nous concerne au premier chef. 

Bien sûr, les temps sont durs et réservés à faire montre d'une solidarité générale, que nous chrétiens, appelons charité, et nous avons bien conscience que ce n'est ni l'heure, ni le moment de « tirer sur l'ambulance ». Il n'est, toutefois, pas interdit de revenir sur les incompréhensibles (et même calamiteuses) prises de position et annonces du gouvernement, en rappelant rapidement quelques étapes du calendrier. Le jeudi 12 mars, le président Macron annonçait que le virus est une « idée lointaine », tout en disant, malgré tout, que la situation est devenue très grave, puisque la décision avait été prise de fermer tous les établissements scolaires et universitaires ! Toujours est-il que, dans la même allocution, il a solennellement affirmé que le premier tour des élections municipales se tiendrait bien trois jours après, le dimanche 15, afin de ne pas tomber dans un « déni de démocratie » (sic !). Entre temps, la veille au soir du scrutin, le Premier ministre, Édouard Philippe faisait part de la fermeture obligatoire des lieux où pouvait se rassembler le public : cafés, restaurants, salles de spectacles, tous commerces non alimentaires, etc. Le dimanche, 44 millions d'électeurs furent donc fortement exhortés à se rendre jusqu'aux centres de scrutin ; ils n'en vinrent qu'environ 23 millions, en raison d'une « forte abstention ». Mais, malgré les « mesures de prévoyance » mises en place, ce furent des foules considérables qui se sont côtoyées, saluées et rencontrées, tandis que la situation sanitaire était « gravissime ». Elle l'était d'ailleurs dans de telles proportions, que dès le lendemain, lundi 16 mars, Monsieur le président s'est adressé pendant une demi-heure à ses « chers compatriotes » pour leur ordonner un confinement général et obligatoire ! À ce stade-là, nous ne comprenions pas très bien quelle pouvait être la « logique » d'un tel retournement de situation... 

Ah ! Que fut auguste et déclamatoire cette envolée, ponctuée à six reprises de l'inquiétante antienne, « Nous sommes en guerre ! », prononcée la main sur le cœur et presque la larme à l'œil, avec des références pour le moins surprenantes : union sacrée, mobilisation générale, branle-bas de combat, traitement de choc, tout ceci à destination de « chers compatriotes » (formule, elle aussi, répétée) pour voler « au secours de la nation » en grand danger et assurer la « sauvegarde de la souveraineté », afin de mettre fin à « trop de dépendance vis-à-vis du mondialisme » ! (oui, oui, c'est bien Emmanuel Macron qui a usé de ce vocabulaire et non pas un vulgaire et abominable réactionnaire fascisant de l'extrême droite abhorrée !...). 

Soit, Monsieur le président, tout cela est bel et bon, mais la guerre n'est pas une mince affaire et ne tient pas qu'à une envolée lyrique. C'est un affrontement viril, très dur, parfois cruel afin d'obtenir la victoire finale. Pour la mener à son but, elle doit être conduite par un général en chef des armées. Or, nous constatons que vous n'avez ni l'expérience, ni la formation, ni la carrure, ni les épaules pour un tel commandement, vous l'avez démontré avec vos hésitations et atermoiements rappelés ci-dessus. Vous vous affrontez à un ennemi intraitable qu'il vous faut anéantir sans pitié si vous voulez vraiment obtenir la victoire. Avez-vous pris toutes les mesures nécessaires pour y parvenir ? Certainement pas, d'autant plus que vous vous êtes entouré d'un état-major d'officiers qui n'ont pas plus que vous les capacités pour mener un tel combat, personnages falots, sans énergie, sans caractère, issus des milieux feutrés de l'ENA et de Sciences Po, qui ne sont pas les centres d'apprentissage les mieux appropriés, ni les plus efficaces pour partir « au baroud » ! 

Dans son article, Jean-Pierre Dickès apporte une argumentation complémentaire à ces quelques propos en soulignant l'ensemble des indécisions, des incompétences, des imprévoyances, du manque de discernement, qui remontent à bien des années avant la présidence Macron, qui n'est finalement que l'épigone de ceux qui l'ont précédé et n'avaient, pas plus que lui, les capacités de faire face à ce qui nous attend.  

Nous en tirons une conclusion : celle de constater que nous nous trouvons en face d'une impéritie, dont l'illustration a été magistralement étudiée et décrite par Jean Haupt, dans un livre de plus en plus indispensable à lire, à connaître et à diffuser : Le Procès de la démocratie (que viennent de rééditer les Éditions de Chiré, cf. pages 5 à 10). Il est d'une clairvoyance imparable : tant qu'un pays est placé sous un tel régime politique, il court à grande vitesse vers son déclin.  


Jérôme SEGUIN