N° 755 - Mars 2020 : Le choix souverainiste - Entretien avec Thibaut de La Tocnaye

ÉDITORIAL : « Un gouvernement qui n'intervient pas pour remplir son devoir primordial - garantir la sécurité et la vie des populations et l'intégrité du territoire national - ce gouvernement perd toute légitimité et sa propre raison d'être ». Cette courte sentence du président portugais Salazar est mise en exergue dans le chapitre « Réquisitoire contre le droit de grève » qui figure dans le livre Le Procès de la Démocratie de Jean Haupt, qui la complète lui-même par ces mots : « Je dirai qu'un gouvernement qui n'est pas capable de garantir la justice, l'harmonie et la paix entre les différentes classes de la Nation perd toute légitimité et sa propre raison d'être... Telle est la démocratie ». L'une et l'autre ne peuvent-elles pas le mieux s'appliquer à ce que nous avons vécu, subi et supporté en France durant deux longs mois sous la houlette d'un Emmanuel Macron, totalement « dépassé par les événements », mais qui ne démord pas de sa posture « jupitérienne », justifiant ainsi qu'il est en train de perdre toute légitimité. Nous revenons plus longuement sur cette situation dans les pages suivantes (5 à 8) et en profitons pour recommander avec insistance la lecture de ce Procès de la Démocratie, que viennent de rééditer les Éditions de Chiré (parution prévue vers le 15 mars). Écrit il y a 50 ans, nous y trouvons dans chacune de ses pages et chacun de ses chapitres, ce qui s'applique point par point, presque mot pour mot, à ce que nous déplorons, hélas, aujourd'hui sous nos yeux et que nous couronnons par un autre des constats de Jean Haupt : « Jugeant la Démocratie sous l'angle de l'intérêt national, nous concluons qu'elle est contraire à la fois aux intérêts légitimes des citoyens et aux intérêts supérieurs de la Nation ». La presque totalité des articles contenus dans ce numéro présente la caractéristique (sans qu'il n'y ait eu la moindre entente entre les rédacteurs) d'abonder dans le sens de ce constat. C'est bien la confirmation que ce régime donne la preuve de ses limites et de ses graves insuffisances. Constatez-le avec Thibaut de La Tocnaye, dans Le Choix souverainiste (pages 9 à 12) et Le nationalisme objectif de Beau de Loménie (pages 45 à 51). * Pour l'année à venir, nous ouvrons une rubrique : « Si De Gaulle nous était conté... », puisqu'il faut bien apporter la contradiction à l'annonce faite par Macron de commémorer et honorer avec faste la mémoire d'un personnage que nous qualifions de « Grand imposteur ». Car il faut bien admettre que lui revient une belle part de responsabilité dans ce que nous venons de dénoncer avec Jean Haupt. Nous acceptons, de la part de nos lecteurs, toute suggestion ou proposition allant dans ce sens. Jérôme SEGUIN