Tribun du peuple - Mémoires - Tome 2
Référence : 107720
4 avis
Date de parution : 1 octobre 2019
Éditeur : MULLER (EDITIONS)
EAN 13 : 9791090947245
Nb de pages : 500
24.90 €
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Description
Le deuxième tome des mémoires de Jean-Marie Le Pen, qui couvre la période de 1972 à 2019, devrait paraître le 15 septembre, a annoncé l'AFP l'ancien président du Front national, qui souhaite ne pas "interférer dans la campagne des élections européennes" de sa fille Marine Le Pen. Ce tome doit s'intituler "Tribun du peuple", comptera plus de 600 pages et sera publié aux mêmes éditions Muller que le premier, "Fils de la nation", tiré à 100.000 exemplaires.
"Le deuxième tome sera peut-être plus polémique" que le premier, "j'y ai sans doute quelques jugements qui porteront à contestation", a promis Jean-Marie Le Pen, qui a présidé le FN près de 40 ans avant de passer le flambeau à sa fille en 2011.
"Dans le premier tome de mes mémoires, les Français ont découvert un jeune Breton fier de sa famille, de sa petite patrie la Trinité, de sa grande patrie, la France. Un fils de la nation désolé de voir celle-ci blessée, rapetissée par la seconde guerre mondiale et la fin de l'Empire, qui n'aura pu, malgré son engagement, empêcher des responsables politiques en poste de l'enfoncer dans la décadence.
Le deuxième tome raconte la construction d'un mouvement indépendant qui tente de relever la France, l'aventure exaltante du Front national, si généralement et si bassement calomnié. Quarante ans d'histoire de France, de lutte implacable. Une vie personnelle et familiale parfois difficile. Et puis la suite. La transmission qui ne coule pas de source. Les attaques de plus en plus vives contre la nation.
Le mondialisme totalitaire, l'ouragan de l'invasion, l'écologisme maître de la pensée unique. Et la nation trahie. La droite et la gauche piétinant leurs valeurs respectives. Le peuple français abandonné par les collaborateurs du déclin, Giscard, Mitterrand, Chirac, puis par leurs minuscules épigones d'aujourd'hui. J'ai échoué à prendre le pouvoir, mais j'aurai fait ce qu'il fallait faire, vu ce qu'il fallait voir, dit ce qu'il fallait dire.
A temps. J'aurai été le tribun d'un peuple martyrisé. Advienne maintenant que pourra. L'heure vient où il faut regarder plus haut que la terre, en espérant pourtant que notre civilisation, notre lignée, trouveront le moyen de survivre. Vive la France quand même ! "
"Le deuxième tome sera peut-être plus polémique" que le premier, "j'y ai sans doute quelques jugements qui porteront à contestation", a promis Jean-Marie Le Pen, qui a présidé le FN près de 40 ans avant de passer le flambeau à sa fille en 2011.
"Dans le premier tome de mes mémoires, les Français ont découvert un jeune Breton fier de sa famille, de sa petite patrie la Trinité, de sa grande patrie, la France. Un fils de la nation désolé de voir celle-ci blessée, rapetissée par la seconde guerre mondiale et la fin de l'Empire, qui n'aura pu, malgré son engagement, empêcher des responsables politiques en poste de l'enfoncer dans la décadence.
Le deuxième tome raconte la construction d'un mouvement indépendant qui tente de relever la France, l'aventure exaltante du Front national, si généralement et si bassement calomnié. Quarante ans d'histoire de France, de lutte implacable. Une vie personnelle et familiale parfois difficile. Et puis la suite. La transmission qui ne coule pas de source. Les attaques de plus en plus vives contre la nation.
Le mondialisme totalitaire, l'ouragan de l'invasion, l'écologisme maître de la pensée unique. Et la nation trahie. La droite et la gauche piétinant leurs valeurs respectives. Le peuple français abandonné par les collaborateurs du déclin, Giscard, Mitterrand, Chirac, puis par leurs minuscules épigones d'aujourd'hui. J'ai échoué à prendre le pouvoir, mais j'aurai fait ce qu'il fallait faire, vu ce qu'il fallait voir, dit ce qu'il fallait dire.
A temps. J'aurai été le tribun d'un peuple martyrisé. Advienne maintenant que pourra. L'heure vient où il faut regarder plus haut que la terre, en espérant pourtant que notre civilisation, notre lignée, trouveront le moyen de survivre. Vive la France quand même ! "
Titre | Tribun du peuple - Mémoires - Tome 2 |
Auteur | LE PEN (Jean-Marie) |
Éditeur | MULLER (EDITIONS) |
Date de parution | 1 octobre 2019 |
Nb de pages | 500 |
EAN 13 | 9791090947245 |
Présentation | Broché |
Épaisseur (en mm) | 36 |
Largeur (en mm) | 155 |
Hauteur (en mm) | 240 |
Poids (en Kg) | 0.70 |
Biographie
Jean-Marie LE PEN (1928 - ) Jean-Marie Le Pen est né le 20 juin 1928 à la Trinité sur Mer dans le Morbihan. Il est le fils de Jean Le Pen, patron pêcheur, et d'Anne-Marie Hervé, fille de paysans. Voir plus
Critique du libraire
Dans ce deuxième volume, Jean-Marie Le Pen nous raconte la construction d'un mouvement indépendant qui tente de relever la France, l'aventure exaltante du Front national, si généralement et si bassement calomnié. Quarante ans d'histoire de France, de lutte implacable. Une vie personnelle et familiale parfois difficile. Et puis la suite. La transmission qui ne coule pas de source. Les attaques de plus en plus vives contre la nation. Le mondialisme totalitaire, l'ouragan de l'invasion, l'écologisme maître de la pensée unique... Et la nation trahie. "Les éditions Muller viennent de réussir le coup d'édition de l'année. Nous en avons obtenu confirmation : c'est bien chez elles que Jean-Marie Le Pen va publier ses Mémoires. [...] Les éditions Muller ? [...] « Muller édition », éditeur installé à Asnières-sur-Seine depuis 1990, a été radié du registre du commerce le 18 janvier 2010 ! Pourtant, huit ans plus tard, elle bouge encore. Par quel miracle ? Par le biais d'un rachat qui a permis à la marque de subsister par-delà l'arrêt de la société éditrice. Pour faire simple, les éditions Muller, depuis 2009, c'est Guillaume de Thieulloy ! Aujourd'hui, Guillaume de Thieulloy est partout. Le directeur de publication du Salon beige, le vaisseau amiral de la « cathosphère », c'est lui. Celui du site Nouvelles de France aussi. Celui de l'Observatoire de la christanophobie également. Sans oublier son fleuron, « Les 4 Vérités », où il déroule avec application - et obstination -, semaine après semaine, une ligne libéral-conservatrice qui n'est pas exactement celle du Front national actuel. [...] Comment Thieulloy a-t-il raflé l'ouvrage de Jean-Marie Le Pen au nez des plus grands éditeurs parisiens ? « Plusieurs d'entre eux l'ont refusé », explique-t-il sans livrer de nom [...]. Sur le contenu des Mémoires de Jean-Marie Le Pen, c'est l'omerta...
Les avis clients
Entretien avec Jean-Marie Le Pen
5/5 Présent
Présent et Livr'arbitres ont remis au début de l'année le « prix des lecteurs » à Jean-Marie Le Pen pour le premier tome de ses mémoires, Fils de la nation. Nul doute que nos lecteurs dévoreront le second tome paru ce 2 octobre, Tribun du peuple (éditions Muller, 24,90 euros), qui couvre la période de 1972 à aujourd'hui. Nous avons rencontré « le Président » chez lui au moment où les télévisions n'avaient d'yeux que pour le cercueil de Jacques Chirac.
- Une question d'actualité pour commencer. Fin juillet, une déclaration afait de vous un « soutien de la PMA », selon quelques médias : « inattendu soutien » pour Le Figaro ; « soutien improbable » pour RTL. Pouvez-vous préciser votre pensée ?
- J'avais, non loin de moi, un cas particulier touchant à ce problème, qui m'a fait dire ne pas être un adversaire résolu de la PMA. Cela est accessoire, mon point de vue était avant tout démographique : tous ceux qui font des enfants sont les bienvenus. Mais bien évidemment je ne suis pas un partisan de la légalisation de la PMA. Je suis un partisan résolu de la méthode classique de faire des enfants. La loi qui se vote actuellement, quel nombre de gens concernera-t-elle ? Elle participera quoi qu'il en soit de l'affaissement de notre civilisation, consécutif selon moi à celui de la religion - catholique, en particulier. Celle-ci a fondé l'Etat français. Son affaissement entraîne avec elle les structures qui se référaient à elle.
- Restons dans l'actualité et entrons dans vos mémoires avec Chirac, que vous appelez un « militant résolu de l'Anti-France ».
- Je n'étais pas un ami de Jacques Chirac. Je n'avais pas d'estime pour lui. Je me souvenais du temps où il vendait L'Humanité dans la rue. Je n'oublie pas non plus qu'il a favorisé les socialistes et la gauche un certain nombre de fois. En fait Jacques Chirac était un homme de gauche qui était élu par des gens de droite. Cela ne manque pas de sel. Lors des élections présidentielles de 1988, il vient me voir pour me demander de ne pas appeler à voter en sa faveur, afin que François Mitterrand soit réélu. Mitterrand a dû lui dire qu'ii était mourant : laissez-moi gagner, vous aurez bientôt la place. Et il lui a fait le mauvais tour de rester sept ans ! Mais Mitterrand et Chirac étaient complices. Il y a toujours eu entre Chirac et la gauche une complicité de fait - il prendra parti plus tard pour Hollande. L'exécration affirmée de Jacques Chirac pour la droite nationale, qu'il appelait « extrême droite », a quelque chose d'assez particulier de la part d'un président censé être de droite. La diabolisation qui nous a frappés venait sans doute des milieux qui le soutenaient. Donc « militant résolu de l'Anti-France », oui, davantage que Mitterrand. J'ajouterais : un accélérateur du déclin. Par exemple lorsqu'il supprime le service militaire qui était un lien concret entre les Citoyens et la Nation. Il l'a supprimé en promettant qu'il y aurait autre chose à la place... et il n'y a jamais rien eu. On fait bénéfice à Chirac de sa politique en Irak. Mais sur ce terrain, j'avais dix ans d'avance sur lui. Tout le monde oublie, même ceux qui font de lui un parangon de l'écologie,qu'il a recommandé les trois essais nucléaires.
- Votre avis sur la chiracomanie post mortem qu'on a connue ces derniers jours ?
- Nous avons assisté à un véritable délire politico-médiatique. On aurait dit qu'on enterrait un roi de France béatifié. Saint Chirac ! Or il était retiré de la vie publique depuis près de dix ans et ses passages à la présidence de la République n'ont pas été particulièrement glorieux. L'importance accordée dans l'espace public à un événement qui n'a en lui-même aucune signification me paraît significatif de notre décadence. Avec une pointe de racisme non dissimulé puisque la famille Le Pen a été exclue en tant que Le Pen, toutes générations confondues à cause des positions du père.
- Dans les louanges médiatiques, on semble avoir oublié le mot d'ordre de l'entre deux tours de 2002 : « Votez escroc, pas facho ! »...
- Absolument. « L' escroc » a mérité aussi celui de « Super Menteur » ! La formidable mobilisation du système en sa faveur alors qu'à l'issue du premier tour il obtient 20% et moi 17%, va lui apporter après quinze jours de tous les débordements possibles - manipulation des enfants des écoles, appel des évêques et tout le reste 82% des voix ! Que fera-t-il de ces 82% ? Rien... à part une dissolution de l'Assemblée, inopinée et inutile, qui permettra à Jospin de gouverner pendant cinq ans.
Est-ce que son refus de débattre avec vous entre les deux tours vous laisse un goût amer ?
- C'était une violation caractérisée de la tradition républicaine. Sans être une loi, c'est la règle : les deux candidats en lice se rencontrent et débattent. Il a refusé et cela lui a réussi. Mais un goût amer, non, j'ai surmonté tout cela depuis longtemps. Les gens qui veulent des détails sur l'opinion que j'ai de Chirac peuvent se rapporter au second tome de mes mémoires !
- A propos de l'exclusion du FN, vous rappelez l'analyse de Présent selon lequel « Chirac a respecté I'engagement pris avant les législatives de 1986 par Alain Madelin auprès du B'nai B'rith, au nom du RPR et de l'UDF, de ne jamais passer avec le FN d'alliance nationale. »
- Présent a été une publication amie et très proche du Front national. Je salue sa pérennité car je connais les difficultés de la presse écrite. L'équipe de Présent a du mérite à continuer le combat pour l'existence de ce quotidien auquel je suis abonné. Jean Madiran et François Brigneau ont été des amis, même si, avec ce dernier, nous n'avons pas toujours choisi les mêmes options politiques à l'intérieur de la droite nationale.
- Les évêques de France ont été de tous les combats contre vous.
- J'ai eu contre moi, avec constance et sans explications, les évêques français. Je n'ai jamais su l'origine de l'ostracisme dont j'étais frappé. J'ai souvent été la cible des autorités religieuses catholiques, et autres, mais c'est aux attaques catholiques que j'ai été le plus sensible, sans pour autant me sentir coupable. Je pense donc que la responsabilité du conflit leur incombe. Mais deux personnalités à part, et majeures, émergent : Mgr Lefebvre et Dom Gérard. J'ai connu Mgr Lefebvre au Quartier Latin il y a... très, très longtemps.
Avec Dom Gérard, j'ai eu une relation cordiale, et même affectueuse. Ces résistances catholiques nationales sont à souligner. Elles sont les seuls espoirs de redressement. Je parlais de l'affaissement de la religion catholique, on pourrait dire : écroulement. Bruno Gollnisch me disait récemment que dans les Yvelines où il habite, il y a un prêtre pour douze paroisses. Cette défaillance des clercs est d'une gravité terrible. La régression de la civilisation chrétienne a des conséquences politiques. Qu'esperer ? Il me semble qu'il n'y aura pas de
redressement politique en France sans redressement religieux, car la vie publique est liée à la vie spirituelle. Dès lors qu'on voit triompher d'un côté le matérialisme, de l'autre l'immigration
massive de gens de moeurs et de religion différentes - et hostiles, il est difficile de le nier...
- Et il est difficile, ou risqué de le dire...
- Oui, pourtant on sait que l'agressivité de l'islam est en relation directe avec son augmentation démographique. La Terre connaît une augmentation du nombre d'habitants spectaculaire et unique dans son histoire. En cinquante ans, nous sommes passés de 2 à 8 milliards.Cela crée des situations insupportables et des déplacements migratoires des pays défavorisés vers ce que j'appelle « l'Eldorado de la Méduse ». Car nous sommes nous-mêmes frappés et nous ne pourrons supporter un effort migratoire supplémentaire, une arrivée massive que peut laisser prévoir l'implantation déjà considérable du nombre d'étrangers dans notre pays. Les migaïrions à venir seront telles que nous ne serons plus maîtres de notre destin.
- Est-ce trop de dire que le Front national représente l'aventure humaine et politique de votre vie ?
- Non, c'est la vérité. D'autant qu'en bataillant contre Marine Le Pen, juridiquement, j'ai conservé le titre de « président d'honneur » du Front national.
Le parti a changé de nom sans que je comprenne très bien pourquoi - pour rassembler davantage, paraît-il. J'avais moi-même employé le terme de rassemblement national lors des législatives de 1986... Nous souhaitons tous étendre notre influence, encore faut-il que le corps conserve un coeur solide.
- Quelle est votre plus grande fierté d'homme politique ?
- Avoir assuré la naissance et la pérennité du mouvement national pendant près d'un demi-siècle, même si nous n 'avons pas eu le succès que nous méritions, malgré la volonté que nous avions d'arriver au pouvoir pour appliquer notre programme à la France qui en a bien besoin.
- Votre gestion de la scission avec Mégret en 1999 vous apparaît-elle comme une faute ?
- Le départ de Mégret et de ses amis, un nombre important d'élus et de responsables de fédérations, a certes provoqué une perte de temps de vingt ans. Je n'ai pu que le regretter, mais comment aurais-je pu gérercette crise autrement ? J'ai pris la bonne décision, celle qui m'a permis de maintenir le parti. Remarquez que lorsque je passe la main à Marine Le Pen en 2011, je lui transmets un parti sans dettes. Les sacrifices ont été considérables après l'échec de 2007 : licenciement de 4 employés sur 5, vente du Paquebot, suppression des deux journaux du mouvement.
- Les journalistes vous attendent, avec ce second tome, en espérant des pages saignantes sur Marine et sur ce que certains appellent le « néo-Front ». Etes-vous dans cet état d'esprit ?
- Je ne règle aucun compte. Je raconte l'histoire. Les réactions que l'on a à un moment de sa vie ne sont pas forcément celles que l'on aurait aujourd'hui. Les lecteurs de mes mémoires le comprendront aisément. J'ai un oeil critique sur le monde politique en général, y compris nos propres amis et nos alliés. C'est l'essence même du genre littéraire et historique des mémoires.
- Ce second tome a pour titre Tribun du peuple, expression qui a des résonances historiques. Quel sens a-t-il ?
- Je l'entends comme orateur. Plus qu'un écrivain, je suis un orateur. J'ai mis ma voix, sans concessions, ou avec le minimum de concessions, au service du peuple français qui est le mien et que j 'aime, malgré ses faiblesses et ses erreurs. Si c'était à refaire, je serais de nouveau tribun du peuple car c'est tout ce dont je suis capable. Le premier tome s'appelait Fils de la nation car j'étais pupille de la nation. Ce qui n'est qu'un acte administratif avait pris pour moi, dans mon adolescence, une signification plus large, qui n'avait plus rien d'administratif : elle faisait de moi un Français différent des autres puisque j'étais plus proche de la France qu'eux-mêmes. Ecrire des mémoires a été l'occasion pour moi de rétablir des vérités, car j'ai été très diffamé sans avoir les moyens médiatiques de répondre à la mesure des attaques. Les lecteurs trouveront là mes explications et.quelques révélations.
- Votre carrière a été émaillée de « petites phrases ». Vous estimez qu'elles étaient l'expression normale de votre liberté de parole ?
- La phraséologie de nos ennemis emploie à ce propos le mot de « dérapages ». Dérapage par rapport à quoi ? A quelle ligne ? Et qui trace la ligne ? Mes petites phrases, comme vous dites,
relevaient de la liberté de parole, évidemment. Elle est normalement garanti par la Constitution mais, en réalité elle n'est pas réellement protégée en France, alors qu'elle l'est aux Etats-Unis.
Je suis poursuivi régulièrement, et j'ai été condamné pour des opinions politiques.
- De ce point de vue, avez-vous dû prendre quelques précautions dans la rédaction de vos mémoires ?
- Oui, à la demande de mon éditeur j 'ai dû prendre des précautions par rapport à certains termes jugés outranciers en dehors de toute logique. Mais je publierai ultérieurement un opuscule, qui ne présentera pas les mêmes risques que la saisie d'un livre et qui fera connaître mon opinion sur ce sujet et les persécutions dont nous avons été l'objet de la part de l'establishment qui s'est toujours trouvé uni contre nous. Cette contribution à la philosophie politique donnera la mesure de la liberté de pensée qui demeure en France.
- Jules Monnerot, qui appartint au conseil scientifique du FN dans les années 1980, a pu écrire que le suffrage universel « opère une dissociation radicale et définitive entre les idées politiques et la politique ». Il n'y a plus de philosophie politique applicable, on est élu en étant démagogue. Faites-vous vôtre cette analyse après 50 ans de vie politique ?
- C'est un des risques du système démocratique. L'évocation de la vie du président Chirac en est un bon exemple. Même élu, il demeurait en période électorale, serrant des mains, embrassant les petits enfants et les vieilles dames avec succès. Dans le fond, aimant être aimé. Ce contact démagogique est nécessaire en période électorale : en démocratie, il faut obtenir la voix de quelqu'un. Ce n'est parce que vous êtes plus intelligent et plus patriote que vous aurez la voix d'une personne que vous aurez méprisé ou ignorée pendant la campagne électorale. Il y a un métier de communication en lui-même démagogique. Faut-il le regretter ? Depuis le début de l'action politique, plusieurs systèmes ont été essayés. Ils sont tous imparfaits, certains le sont moins que d'autres. Le nôtre est plein d'inconvénients, plein de faiblesses mais il a évité, jusqu'à présent, des confrontations sanglantes. Jusques à quand ? II n'est pas capable de nous protéger de l'immigration qui va s'aggraver.
- La pression migratoire est-elle une fatalité à l'oeuvre ?
- Le phénomène démographique échappe à la volonté humaine et à l'idéologie. Il est naturel. Mais il aurait dû trouver un barrage, nous aurions dû défendre notre territoire. Nous ne l'avons pas fait, malheureusement.
- Fort de votre expérience, que diriezvous aux Français de 20, 30, et plus, qui se sentent de moins en moins chez eux en France ? Quelle forme de combat politique ?
- Vaste programme ! Il faut se rattacher à l'idéal national, social et culturel, et être prêt à le défendre par les moyens qui s'imposeront à nous, faute de quoi nous disparaîtrons. Le pronostic est pessimiste. Mais je suis un pessimiste gai. La volonté d'une communauté peut être de nature à faire échec à l'évolut ion sociologique et historique mais encore faut-il que cette volonté existe. Le Rassemblement national de Marine est le premier parti de France. Aux élections européennes, la formation de Macron n'était que deuxième, aidée de Bayrou.Tout espoir n'est pas perdu, si on rassemble le peuple français en lui faisant prendre conscience des dangers mortels qui le menacent, et en s'en remettant à la grâce de Dieu. Si je n'avais pas peur d'être accusé de collaboration, 75 ans après la guerre, je dirais : Gott mit uns, Dieu avec nous !
- Le mouvement des Gilets jaunes a révélé une résistance inattendue ?
C'est un phénomène étonnant que ce mouvement populaire de masse, sur un long temps, mettant en cause la manière dont le pays est gouverné ! J'ai dit en son temps : ce mouvement a un chef, le gilet jaune, malheureusement il ne parle pas et ne pense pas. Mais l'identité de vêtement a créé une unité d'action malgré les divergences de revendication. Ce mouvement de révolte a été sévèrement traité par le gouvernement, disons-le.
- Est-ce indiscret de vous demander quelle place a la foi dans votre vie aujourd'hui ?
- La science moderne et l'affaissement de la religion aggravent le doute sur un certain nombre de valeurs comme les miracles mais l'inquiétude que ressent tout être humain au moment où approche le départ donne une grande force à l'espérance. La foi en Dieu demeure. Je m'efforce de rester fidèle à la religion de mes ancêtres. J'espère.
<p align="right">Propos recueillis par Samuel Martin, Présent n° 9461, 3 octobre 2019 <a href= http://www.present.fr/ target=_blank>www.present.fr</a>
Lier fiscalisme et immigrationnisme est décisif pour le combat politique
5/5 Salon Beige .
.----. Dans Les 4 Vérités, Guillaume de Thieulloy revient sur le tome 2 des Mémoires de Jean-Marie Le Pen :
[…] Mais ce livre est surtout une passionnante leçon politique. Tout d’abord, je relève une insistance à laquelle nous ne sommes plus habitués sur les méfaits du fiscalisme. Jean-Marie Le Pen est connu comme le principal tribun contre l’ immigration de masse. On oublie trop qu’il est aussi un pourfendeur de l’État obèse. Ce n’est pas pour rien qu’il débuta en politique dans le mouvement de Pierre Poujade.
Or, lier fiscalisme et immigrationnisme est décisif pour le combat politique: l’État-providence est la principale pompe aspirante de l’ immigration et l’ immigration oblige l’État-providence à grossir sans cesse. C’est pourquoi la ligne Philippot était vouée à l’échec : on ne peut pas sérieusement lutter contre l’ immigration en renforçant l’État-providence.
Je note aussi un rapprochement dont nous n’avons plus l’habitude aujourd’hui : le lien entre avortement et dénatalité d’un côté et immigration de l’autre. La démographie n’est certes pas la seule raison de s’opposer à l’avortement. Mais, pour la survie du peuple français, il est impératif d’une part de stopper le grand remplacement et d’autre part de stopper le véritable génocide en cours (sait-on que plus de 10 millions de petits Français ont été légalement tués depuis 1975 ?).
J’ai été également frappé par le plaidoyer pour la justice sociale. Le Pen fait observer que, si les travailleurs français avaient été correctement payés pour leur travail, l’oligarchie n’aurait pas pu faire venir en masse des travailleurs étrangers dont l’accueil coûte si cher (et pas seulement financièrement) à la nation. Une autre leçon touche à la «dédiabolisation». Très justement, l’auteur fait remarquer qu’il n’appartient pas au « diabolisé » de se « dédiaboliser ». Qu’on le veuille ou non, en s’opposant à la destruction de la France, on s’oppose à des intérêts puissants qui peuvent aisément vous grimer en « fascistes». C’est déplorable, mais c’est ainsi. Naturellement, il faut veiller à être aussi sérieux que possible, mais nous n’y pouvons rien et la stratégie de dédiabolisation est vouée à être extrêmement décevante.
La dernière leçon politique que je voudrais relever ici concerne la droite. Jean-Marie Le Pen remarque avec beaucoup de franchise que, si Chirac avait été clairement de droite, le FN aurait rencontré un succès bien plus faible. Le FN est essentiellement le reproche vivant des électeurs de droite contre les trahisons de leurs représentants. Si cette leçon pouvait être méditée par les dirigeants des LR et du RN, ce livre pourrait être aussi la base d’une renaissance française ! [ Michel Janva le 9 octobre 2019 ]
Vive la France quand même !
5/5 Delits d'images .
(..)Il vient de débarquer en pré-commande sur les sites de vente en ligne (dont le notre) . A 91 ans, Jean-Marie Le Pen publie le 2 octobre le deuxième tome de ses mémoires, intitulé Tribun du peuple. Dans le premier opus, Fils de la nation, sorti en 2018, le co-fondateur du Front national racontait chronologiquement son parcours jusqu’en 1972, année de la création du mouvement. Cette fois, il revient sur sa longue carrière à la tête du FN, jusqu’à sa retraite politique qu’il a prise… cet été ! Depuis juillet, en effet, Jean-Marie Le Pen n’est plus député européen et n’a donc plus aucun mandat électif.
Sur la quatrième de couverture, Jean-Marie Le Pen promet ainsi le récit de « l’aventure exaltante du Front national, si généralement et si bassement calomnié. Quarante ans d’histoire de France, de lutte implacable. » Il ajoute, tout aussi grandiloquent : « J’ai échoué à prendre le pouvoir, mais j’aurai fait ce qu’il fallait faire, vu ce qu’il fallait voir, dit ce qu’il fallait dire. À temps. J’aurai été le tribun d’un peuple martyrisé. »
Source
« Dans le premier tome de mes mémoires, les Français ont découvert un jeune Breton fier de sa famille, de sa petite patrie la Trinité, de sa grande patrie, la France. Un fils de la nation désolé de voir celle-ci blessée, rapetissée par la seconde guerre mondiale et la fin de l’Empire, qui n’aura pu, malgré son engagement, empêcher des responsables politiques en poste de l’enfoncer dans la décadence.
Le deuxième tome raconte la construction d’un mouvement indépendant qui tente de relever la France, l’aventure exaltante du Front national, si généralement et si bassement calomnié. Quarante ans d’histoire de France, de lutte implacable. Une vie personnelle et familiale parfois difficile. Et puis la suite. La transmission qui ne coule pas de source. Les attaques de plus en plus vives contre la nation. Le mondialisme totalitaire, l’ouragan de l’invasion, l’écologisme maître de la pensée unique.
Et la nation trahie. La droite et la gauche piétinant leurs valeurs respectives. Le peuple français abandonné par les collaborateurs du déclin, Giscard, Mitterrand, Chirac, puis par leurs minuscules épigones d’aujourd’hui.
J’ai échoué à prendre le pouvoir, mais j’aurai fait ce qu’il fallait faire, vu ce qu’il fallait voir, dit ce qu’il fallait dire. À temps. J’aurai été le tribun d’un peuple martyrisé.
Advienne maintenant que pourra. L’heure vient où il faut regarder plus haut que la terre, en espérant pourtant que notre civilisation, notre lignée, trouveront le moyen de survivre. Vive la France quand même ! »
Après le succès du tome un !
5/5 breizh-info@protonmail.com
.----. Après le succès du tome 1, voici le tome 2 des Mémoires de Jean-Marie Le Pen, qui sortira le 2 octobre prochain . Ce sont les éditions Muller qui éditent, pour un livre qui devrait constituer un nouveau succès, tant il est vrai que la carrière et le parcours politique du « Menhir » fascine et passionne bien au-delà de son champ de partisans politiques.
Ce deuxième tome, qui doit s’intitulera « Tribun du peuple », comptera plus de 600 pages et sera tiré à 100 000 exemplaires, comme le premier, épuisé.
Voici ce qu’en dit Jean-Marie Le Pen lui-même :
« Dans le premier tome de mes mémoires, les Français ont découvert un jeune Breton fier de sa famille, de sa petite patrie la Trinité, de sa grande patrie, la France. Un fils de la nation désolé de voir celle-ci blessée, rapetissée par la Seconde Guerre mondiale et la fin de l’Empire, qui n’aura pu, malgré son engagement, empêcher des responsables politiques en poste de l’enfoncer dans la décadence.
Le deuxième tome raconte la construction d’un mouvement indépendant qui tente de relever la France, l’aventure exaltante du Front national, si généralement et si bassement calomnié. Quarante ans d’histoire de France, de lutte implacable. Une vie personnelle et familiale parfois difficile. Et puis la suite. La transmission qui ne coule pas de source. Les attaques de plus en plus vives contre la nation. Le mondialisme totalitaire, l’ouragan de l’invasion, l’écologisme maître de la pensée unique.
Et la nation trahie. La droite et la gauche piétinant leurs valeurs respectives. Le peuple français abandonné par les collaborateurs du déclin, Giscard, Mitterrand, Chirac, puis par leurs minuscules épigones d’aujourd’hui.
J’ai échoué à prendre le pouvoir, mais j’aurais fait ce qu’il fallait faire, vu ce qu’il fallait voir, dit ce qu’il fallait dire. À temps. J’aurai été le tribun d’un peuple martyrisé. Advienne maintenant que pourra. L’heure vient où il faut regarder plus haut que la terre, en espérant pourtant que notre civilisation, notre lignée, trouveront le moyen de survivre. Vive la France quand même ! »