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Management - Le grand retour du réel - 15 cartouches pour ne pas être démuni - Digitalisation - Génération Y - Court terme - Syndicats - Bonheur au travail - Industrie

Référence : 94483
1 avis
Date de parution : 15 novembre 2017
EAN 13 : 9791093240367
Nb de pages : 206
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Description
" La crise, écrivait le philosophe italien Antonio Gramsci, est ce qui sépare l'ancien du neuf ". Nous y sommes. En 2008, tout un monde d'illusions s'est dissipé, révélant les béances d'une crise non seulement financière mais aussi économique, sociale, politique et morale. Le réel a fait son grand retour. Dans ce séisme, il est vain de vouloir se raccrocher aux certitudes d'hier. Un monde nouveau est en train de naître sous nos yeux.
Plus rude, violent et tragique, il est porteur de défis, de compétitions et même d'affrontements qui ne pourront être relevés sans de nouvelles visions, de nouveaux projets et surtout de nouvelles valeurs. Au coeur des tensions qui traversent la société, l'entreprise est le laboratoire de ce réarmement moral. Les managers, véritables héros du quotidien, y livrent un combat épique contre les recettes managériales d'hier et les mirages technologiques de demain.
Ce livre vise d'abord à leur offrir des armes pour emporter cette bataille décisive. Les 15 cartouches intellectuelles qu'il contient ont été calibrées pour abattre les chimères médiatiques, idéologiques et managériales auxquelles ils sont confrontés. Forgées sur le terrain de l'entreprise, elles expriment des convictions simples et vraies : la mondialisation est une forme de guerre ; les chefs valent mieux que les process ; le maternalisme ne fait pas le bonheur des travailleurs, le digital n'efface ni l'humain ni l'archaïque, le court-termisme est une prison, l'entreprise doit redevenir une aventure collective...
De la sorte, ce livre souhaite également porter témoignage de l'expérience des managers et leur rendre hommage. Car dans un monde encore dominé par les marchands d'illusions, ils sont les indispensables messagers du réel. Ils méritent d'être reconnus. Ils doivent être entendus. Leur âpre lucidité est aussi une promesse de renouveau.  

Philippe SCHLEITER est diplômé d'une ESC et d'un DESS de gestion, il est à la fois consultant et chef d'entreprise. Il intervient depuis 15 ans, à la tête successivement d'Alter&Go Conseil puis de Delta Lead, sur des projets de transformation à fort enjeu humain au bénéfice du leader et de son équipe pour définir une vision, une stratégie de management et ainsi révéler ce qui fait l'aventure managériale enthousiasmante pour le corps social concerné. Auprès de ses clients, il voit chaque jour combien le réel peut rattraper les théories managériales, les modèles des consultants et les concepts marketing.
Préfacier : Hervé JUVIN, auteur et essayiste français, président de Nat Pol, société de diplomatie d'entreprise. Dernières publications :
Le Mur de l'ouest n'est pas tombé (P. -G. de Roux 2015) et Le Gouvernement du désir (Gallimard 2016).
TitreManagement - Le grand retour du réel - 15 cartouches pour ne pas être démuni - Digitalisation - Génération Y - Court terme - Syndicats - Bonheur au travail - Industrie
Auteur SCHLEITER (Philippe)
ÉditeurVA PRESS (EDITIONS) VALEUR AJOUTEE
Date de parution15 novembre 2017
Nb de pages206
EAN 139791093240367
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)13
Largeur (en mm)150
Hauteur (en mm)210
Poids (en Kg)0.31
Critique du libraire
- Comme le rappelle Hervé Juvin dans la préface qu'il vous a accordée, l'entreprise est un des derniers lieux du réel. Partant, comment a-t-on laissé se développer autant le verbiage abscons du "néo-management" et des théoriciens de l'entreprise ? 

- Bien que lieu évident du réel, l'entreprise n'est pas protégée de toute les influences extérieures, et encore moins des discours et modèle dominant, il est donc logique qu'elle soit, elle aussi, rattrapée par ces modes. Il y a des formes très différentes d'entreprises, avec des porosités et des capacité de résistance aux effets de modes très variable. Entre l'entreprise industrielle séculaire à capital familial et l'entreprise institutionnelle tertiaire ; entre la fonderie et la compagnie d'assurances, le écarts sont béants.  

- Votre livre est une charge percutante contre tous ce délires idéologiques et paraît d'autant plus inattendu qu'il ramène aux réalités du terrain et au bon sens. Il faut pourtant du courage aujourd'hui pour brûler la langue de bois managériale... 

- Oui et non. Oui, car c'est toujours plus difficile de s'opposer à un discours dominant que d'y souscrire. Voyez ce qui se dit aujourd'hui comme sottises sur le bonheur au travail. Mais là où c'est moins difficile, c'est que l'entreprise étant le lieu du réel, ceux qui y vivent au quotidien et qui vous lisent se rendent vite compte de la puissance de ce discours réaliste. D'autant que, la société et la guerre économique apportant de plus en plus de radicalité dans le rapports de travail - ce qui ne veut pas dire inhumanité - le discours sur les valeurs et vertus héroïques et archaïques porte de plus en plus. C'est le grand message optimiste du livre, hérité du terrain et rien que du terrain. 

- Vous rendez hommage aux nombreux cadres et chefs d'entreprise qui forment une élite trop discrète. Il est vrai que seules les figures du startuper égotiste et du patron véreux semblent intéresser les médias... 

- Exactement. Vous pouvez ajouter au purgatoire médiatique la figure du "petit chef" forcément médiocre, aigri et jaloux. Dans la réalité, et en tout cas dans l'entreprise privée, car ma faible expérience de management en administration centrale ou locale m'interdit de me prononcer, je ne vois que de managers conscients de difficultés et menaces et globalement soucieux de la dimension humaine de leur équipes. Ce qui ne veut pas dire qu'ils parviennent à leur offrir le sens, l'envie, le plaisir au quotidien. Bien sûr il y a toujours des figures profondément égoïstes, des ambitieux qui veulent foncer, des atrophiés de l'empathie, etc. Mais la majorité du personnel d'encadrement connaît le joie et les peine de l'humain. C'est d'ailleurs son intérêt. Il faut vraiment ne pas connaître l'entreprise pour s'imaginer qu'un manager puisse se permettre de gaspiller ses ressources. Dans nos écosystèmes, le talent, l'engagement, la compétence sont des données stratégiques et rares. Il faut donc les développer le préserver, les fidéliser. 

- Le management bisounours a prétendu effacer la figure du chef, vous avancez pourtant que la quête d'autorité n'a jamais été aussi forte.Comment expliquer ce paradoxe ? 

- Parce que c'est fragile, un chef. Cela a des forces et des faiblesses. Des doutes, des incertitudes. On voudrait pouvoir s'en passer et c'est cela que le discours managérial cherche à bâtir, en s'appuyant sur des batteries de cabinets de consultant chargés de dupliquer les normes de "gouvernance" urbi et orbi. En gros, on voudrait que Ie process décide à la place des hommes. Charge aux hommes de se replier sur le bien-être et le sentiment. D'où la création stupidissime des poste de "responsable du bonheur au travail". Ne riez pas, ça existe vraiment. Donnez la main aux processus et cantonnez le manager à la gestion de émotions individuelles et collectives, et vous arriverez tout droit aux grandes catastrophes, notamment dans des organisation hypercomplexes. Quand le process dirige, c'est la fin. C'est exactement l'explication, par exemple, des dernières grosses pagailles à la SNCF où tout le monde finit par se dire : "Mais bon sang , qui décide quoi dans ce capharnaüm ?" 

- Edouard Klein, que vous citez, a parlé d'une "crise de la patience" pour nommer le climat d'urgence qui baigne notre société entière. Pourquoi et comment les dirigeants d'entreprise réapprendraient-ils à être patients ? 

- Il n'y a aucune chance qu'ils soient patients ; car ce n'est pas l'une des vertu cardinales des managers ou des entrepreneurs. En revanche il pensent à long terme. Et d'ailleurs beaucoup plus à long terme que d'autres acteurs, qu'ils soient administratifs ou politiques.
L'entreprise s'intègre dans la longue durée et sait que sa survie est faite d'une succession de victoires. Elle porte en elle le goût du combat, de l'affrontement, de la concentration des ressources au service d'un objectif. On peut refuser ce vocabulaire et ces postures, mais ce sont celle de la vie. 

- Vous abattez une idole médiatique supplémentaire en contestant la spécificité des dernières générations, celles que l'on nomme X et Y. Pourquoi ? 

- Parce que la caricature de la génération connectée qui viendrait percuter la précédente, plus sédentaire, est doublement fausse. D'abord dans ses attentes. Les nouvelles générations ne sont pas moins engagées, elles sont en revanche beaucoup plus exigeantes sur le "donnant-donnant". Pourquoi ? Parce qu 'elles ont constaté, notamment chez leurs parents, la faillite du modèle précédent qui n'a pas tenu ses promesses. Ils n'entendent pas le reproduire. Un peu comme les enfants du divorce attachés à réussir leur vie de famille ! Le deuxième mensonge est de nous interpréter cette exigence comme un désir de mobilité, de liquidité, de volonté de vie en apesanteur, sans dieu ni maître ni attachement à quelque communauté organique que ce soit. C'est à la foi faux dans la vie politique - regardons les statistiques de vote de cette portion du corps électoral - et dans l'entreprise où, solidement engagés dans une aventure managériale enthousiasmante, ils sont des salariés... comme les autres mais avec quelques années de moins ! 

- Vous prenez à rebours les discours passifs sur la mondialisation, une offensive est-elle donc possible ? Selon quels principes ? 

- Depuis la crise de 2008, tout le monde sait qu'il n'y a pas de mondialisation heureuse. Expression sotte ; très idéologique, que l'entreprise n'a jamais crue car l'entreprise, ancrée dans le réel, sait qu'il y a une mondialisation "tout court" et qu'il convient de la dompter pour y survivre. Depuis la disparition de ce fantasme de mondialisation heureuse, on ne peut mobiliser l'énergie des collaborateurs qu'en leur proposant une histoire qui a du sens, qui leur donne envie, qui leur parle. Et en ce sens le management redécouvre les vertu des discours autour de facteurs d'enracinement comme le territoire, la fierté du métier, la culture de l'entreprise, etc. On n'en est pas encore à la notion d'identité mais c'est sans doute la prochaine étape.
Les avis clients
Une autre vision du management
5/5 polemia.com
.----. D’habitude, les ouvrages consacrés au « management » sont d’une confondante banalité ou bien nous vantent à longueur de pages la gestion d’entreprise d’outre-Atlantique, sans aucun recul car le plus souvent fantasmée. Le livre que vient de publier Philippe Schleiter : « Management Le grand retour du réel » [1], préfacé par Hervé Juvin – ce qui est déjà un très bon signe – constitue une agréable exception et on ne saurait trop conseiller de le lire et surtout de s’en imprégner. UN AUTEUR QUI SAIT DE QUOI IL PAELE . Philippe Schleiter sait de quoi il parle. Consultant depuis 15 ans, spécialiste du changement dans les organisations et chef d’entreprise lui-même, il a acquis une longue pratique des bonnes et des mauvaises pratiques managériales dans les grandes sociétés. Mais l’intérêt du livre tient justement au fait que l’auteur se démarque de la littérature habituelle du genre pour prendre un sain recul par rapport à ce que l’on désigne sous le terme management. Et pour rompre aussi quelque peu avec le politiquement correct qui règne également dans la gestion d’entreprise, il n’hésite pas à tirer contre lui 15 « cartouches » didactiques, autour desquelles il articule son ouvrage. < L’ENTREPRISE DANS L'ARèNE DE LA MONDIALISATION . L’ouvrage s’ouvre sur un significatif : hommage aux managers. Pour l’auteur, en effet, la mondialisation économique et financière ne nous fait pas entrer dans le monde de cocagne pour Bisounours que nous vantent les médias mainstream, mais au contraire dans une arène, c’est-à-dire un monde de concurrence et de confrontation, dans lequel les entreprises et ceux qui les dirigent se trouvent en première ligne, avec les nations européennes qu’elles incarnent. « Mondialisation, vaincre ou mourir ! » écrit-il en tête de sa troisième cartouche. Le ton est donné. UNE VISION GLOBALE . L’intérêt de l’ouvrage vient aussi de cette vision globale que Philippe Schleiter met en oeuvre. Il ne reste jamais au niveau du microcosme de l’entreprise ou de l’individu. Il replace à chaque fois ses préconisations et ses analyses dans un contexte plus large : macro-économique, voire civilisationnel comme lorsqu’il souligne par exemple les ravages du principe de précaution, « symptôme d’une société qui pense qu’il suffit de légiférer pour s’extraire des tumultes du monde et retrouver une existence douillette » [2] alors qu’au contraire « le succès va au risque » [3]. Ou lorsqu’il dénonce la résignation de nos élites à la perte de l’emploi industriel en Europe, du fait des délocalisations, parce « délocaliser les usines, c’est délocaliser tôt ou tard la créativité » [4]. Ou bien encore lorsqu’il douche l’optimisme ambiant sur les vertus de l’intelligence artificielle en reprenant l’analyse du cabinet Roland Berger selon laquelle « la robotisation pourrait être aux cols blancs ce que la mondialisation fut aux cols bleus » [5]. En réalité c’est à un voyage critique au sein de la post-modernité triomphante qu’il nous invite, au prétexte de 15 denses leçons de management. UN MANAGEMENT RESPONSABLE . Philippe Schleiter nous présente effectivement une autre vision du management. Un management non pas autiste, autocentré sur « l’entreprise libérée », sur le « malaise des cadres », sur la tyrannie de l’instant ou sur ce qu’il nomme drôlement le « maternalisme d’entreprise ». Mais un management au contraire ouvert sur le monde et qui ne reste pas indifférent aux conséquences sociales des évolutions que l’auteur discerne. Donc qui n’ignore ni la durée ni le réel. Un management enraciné, par conséquent, qui refuse de plaquer des schémas abstraits ou à la mode sur la gestion des équipes mais qui préconise au contraire de « conjuguer performance et enracinement et restructurer le récit de l’entreprise autour de cet équilibre, seul à même de fournir aux nouvelles générations les raisons de l’engagement » [6]. Un management qui soit, certes, au service de la compétitivité des entreprises mais aussi au service des réalités organiques qui font la vie des citoyens : un management socialement responsable en quelque sorte. Un management qui redevienne donc aussi une aventure collective. UNE LEçON DE LUCIDITé . L’auteur, on le voit, ne se résigne pas à la doxa libérale/libertaire/mondialiste à la mode et qui imprègne bon nombre d’écoles de gestion et d’experts médiatiques en tout genre ! Même si on n’est pas forcé de partager l’optimisme de Philippe Schleiter lorsqu’il se demande si, dans le chaos post-moderne qui vient, les entreprises ne seraient pas finalement le réceptacle de « valeurs qui, dans le reste de la société, ne sont plus qu’un vague souvenir » [7], force est de constater que son essai ne laisse pas indifférent. Il nous invite en effet à la lucidité. Il nous montre également que les anciennes valeurs de notre civilisation restent toujours pertinentes à l’âge de la mondialisation économique. Voilà pourquoi il faut lire « Management : le grand retour du réel » de Philippe Schleiter [ Michel Geoffroy le 21/03/2018 sur polemia.com ] [1] VA Editions 2017 [2] Page 172 [3] Page 173 [4] Page 123 [5] Page 161 [6] Cartouche trois, page 49 [7] Page 191