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La force du silence - Contre la dictature du bruit

Référence : 87925
2 avis
Date de parution : 5 octobre 2016
Éditeur : FAYARD (EDITIONS)
Collection : LITT.GENE.
EAN 13 : 9782213701080
Nb de pages : 376
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Description
Dans une époque de plus en plus bruyante, alors que la technique et les biens matériels ne cessent d'étendre leur emprise, c'est certainement une gageure que de vouloir écrire un livre consacré au silence. Pourtant, le monde émet tant de bruits que la recherche de quelques gouttes de silence n'en devient que plus nécessaire.
Pour le cardinal Robert Sarah, à force de repousser le divin, l'homme moderne se retrouve dans un grand silence, une épreuve angoissante et oppressante. Le cardinal veut rappeler que la vie est une relation silencieuse entre le plus intime de l'homme et Dieu. Le silence est indispensable pour l'écoute de la musique de Dieu : la prière naît du silence et y revient sans cesse plus profondément.
Dans cet entretien avec Nicolas Diat, le cardinal s'interroge : les hommes qui ne connaissent pas le silence peuvent-ils jamais atteindre la vérité, la beauté et l'amour ? La réponse est sans appel : tout ce qui est grand et créateur est formé de silence. Dieu est silence.
Après le succès international de Dieu ou rien, traduit dans quatorze langues, le cardinal Robert Sarah entreprend de redonner au silence ses lettres de noblesse.
Né en juin 1945, le cardinal Robert Sarah est une des figures les plus importantes du monde catholique d'aujourd'hui - il est le numéro trois du Vatican.
Spécialiste reconnu de l'Église, écrivain, Nicolas Diat est l'auteur d'un livre de référence sur le pontificat de Benoît XVI, L'Homme qui ne voulait pas être pape (Albin Michel, 2014).
Le cardinal Robert Sarah et Nicolas Diat ont publié chez Fayard en 2015 un premier livre, Dieu ou rien. Entretien sur la foi.
Né en mars 1956, dom Dysmas de Lassus est prieur au monastère de la Grande Chartreuse, et ministre général de l'ordre des Chartreux, fondé par saint Bruno en 1084.
Entré à la Grande Chartreuse à l'âge de vingt ans, il en fut maître des novices pendant de nombreuses années. Selon la tradition, le prieur ne sort jamais du désert de la Chartreuse.
TitreLa force du silence - Contre la dictature du bruit
Auteur SARAH (Cardinal Robert) , DIAT (Nicolas)
ÉditeurFAYARD (EDITIONS)
Date de parution5 octobre 2016
Nb de pages376
CollectionLITT.GENE.
EAN 139782213701080
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)29
Largeur (en mm)135
Hauteur (en mm)215
Poids (en Kg)0.46
Les avis clients
Un “cœur de pierre”
5/5 Délits d'images .
.----. La réforme de la réforme “se fera”. Le pape la veut aussi. C’est ce que François a dit en privé au cardinal Sarah, quitte à tout désavouer ensuite dans un communiqué. Mais le préfet en charge de la liturgie la promet de nouveau, dans un livre qu’il a écrit et qui est en vente à partir d’aujourd’hui, sous le titre: “La force du silence” Le pape François entretient avec le cardinal Robert Sarah des relations à double face. Bienveillantes de près, hostiles à distance. Sarah est l’un de ces hommes d’Église censés avoir un “cœur de pierre” auxquels le pape s’en prend souvent sans citer de noms, par exemple dans le discours qu’il a prononcé le 24 octobre dernier, à la fin du synode : “Les cœurs fermés qui se cachent derrière les enseignements de l’Église…” Et Sarah a été la cible, cette fois désignée nommément, en sa qualité de préfet de la congrégation pour le culte divin, d’un communiqué sans précédent, humiliant, qui a été publié cet été par le bureau de presse du Saint-Siège, contre ses propositions de “réforme de la réforme” en matière de liturgie : > Jésus reviendra de l’Orient. Mais, au Vatican, ils ont perdu le Nord (14.7.2016) “Mais qui peut l’atteindre ? Il est Africain et jouit d’une grande popularité”, murmure-t-on à la cour du pape François. En effet, le cardinal africain Sarah, 71 ans, originaire de Guinée, est un personnage de première grandeur dans l’Église d’aujourd’hui. Il a acquis une notoriété extraordinaire et il est l’objet d’une admiration universelle à cause d’un livre qu’il a publié l’année dernière, à la fois autobiographie et méditation spirituelle, dans le style des “Confessions”, intitulé “Dieu ou rien” : il s’en est vendu 335 000 exemplaires, en treize langues : > Un pape d’Afrique noire (10.4.2015) Et voici que Sarah se manifeste à nouveau avec un autre grand livre : “La force du silence”. Comme le précédent ouvrage, c’est un livre d’entretiens avec Nicolas Diat et il se termine sur un émouvant entretien entre le cardinal et le prieur de la Grande Chartreuse, dans les Alpes françaises, dom Dysmas de Lassus. Le livre est en vente à partir d’aujourd’hui, fête de saint Bruno, fondateur du monachisme chartreux, seulement en français pour le moment, aux éditions Fayard. Mais bientôt il sera également publié en italien, en anglais et en espagnol, respectivement par les éditions Cantagalli, Ignatius Press, et Palabra. “Contre la dictature du bruit”, indique le sous-titre. Et en effet le bruit assourdissant de la société moderne, qui pénètre aussi dans l’Église, est la bande sonore de ce “rien” qui est l’oubli de Dieu, présenté dans le précédent livre du cardinal. Alors que, inversement, seul le silence permet d’”entendre la musique de Dieu”. La méditation de Sarah aborde en profondeur la vie de l’Église. Elle contient de fréquentes références à la liturgie et aux formes souvent désordonnées sous lesquelles celle-ci est célébrée, c’est-à-dire à ce “culte divin” dont le cardinal a la charge en tant que préfet. ( ... ) Et il y en a un en particulier – le dernier présenté ici – qui montre que le cardinal Sarah n’est pas du tout prêt à céder face aux obstacles qui lui sont continuellement opposés de toutes parts. Dans ce passage, le cardinal affirme de nouveau avec fermeté que ce que le communiqué publié l’été dernier avait prétendu bloquer “se fera” : c’est-à-dire cette “réforme de la réforme” dans le domaine liturgique, car “il en va de l’avenir de l’Église”. En tête-à-tête, le pape François avait recommandé à Sarah d’avancer dans cette “réforme de la réforme”, lors de l’audience, chaleureuse comme toujours, qu’il lui avait accordée au mois d’avril dernier, comme le cardinal lui-même l’avait raconté par la suite. Mais plus tard, de loin – et deux jours après une seconde audience amicale – le veto était tombé, sous la forme de ce communiqué de désaveu publié au mois de juillet, dont on ne connaît pas l’auteur mais qui a, en tout cas, été approuvé à la maison Sainte-Marthe. En homme de foi, Sarah affirme qu’il obéit au pape. Ou au moins au premier des deux François auxquels il est confronté. [ Publié le 8 décembre 2016 ]
Paradoxal, pas contradictoire
5/5 Reconquête, n°332, novembre 2016
Puisque le nouveau livre du cardinal Sarah est présenté comme un entretien (de nouveau avec Nicolas Diat), on peut donc dire qu'il nous parle du silence pendant plus de 350 pages, ce qui paraît quelque peu paradoxal. Mais c'est un des nombreux paradoxes du christianisme que d'avoir un Dieu silencieux qui s'exprime par son Verbe. Le sous-titre du livre est : " contre la dictature du bruit ". On comprend que le cardinal Sarah va dénoncer le bruit incessant qui accompagne nos contemporains en permanence, et qu'ils s'imposent à eux-mêmes par toutes sortes d'appareils. Un bruit qui a même envahi la liturgie au point qu'on invente des moments artificiels de " silence " humain dans une liturgie qui n'exprime plus le silence divin. Si les hommes ont besoin de ce bruit incessant (souvent abusivement qualifié de " musique "), qu'évoque aussi François Foucart dans sa chronique de ce numéro, c'est parce qu'ils n'ont plus de vie intérieure, et que si le bruit s'arrête ils se retrouvent face à eux-mêmes, à savoir face au vide de leur âme, et c'est une expérience insupportable. On pense bien sûr à la célèbre phrase de Bernanos : " On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l'on n'admet pas d'abord qu'elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure. " De fait, une partie du livre peut être considérée comme un (admirable) commentaire de cette phrase, et la formulation est parfois même très proche : " La post-modernité est une offense et une agression permanentes contre le silence divin. (...) Cette époque déteste ce à quoi nous porte le silence : la rencontre, l'émerveillement et l'agenouillement devant Dieu. " Mais le propos de Bernanos était plus général, et le propos du cardinal Sarah ne s'arrête pas à cette dictature du bruit que nos contemporains s'imposent et qu'ils imposent aux autres un peu partout. UN TRAITÉ DU SILENCE C'EST UN VÉRITABLE traité spirituel et théologique du silence qu'il nous donne, dans un langage toujours très accessible, et qui nous amène au cœur du Mystère divin. L'un des grands axes du livre est que l'amour s'exprime par le silence. Quand deux êtres s'aiment ils n'ont pas besoin de se parler. Il en est de même entre le croyant et Dieu, et le cardinal Sarah cite tout naturellement la réponse du paysan au saint curé d'Ars qui lui demandait ce qu'il faisait si longtemps devant le tabernacle : " Je L'avise, et Il m'avise. " Préfet de la congrégation pour le culte divin, le cardinal Sarah évoque à plusieurs reprises la liturgie. Notamment pour dénoncer les immenses célébrations eucharistiques qui transforment le grand mystère de la foi en " une vulgaire kermesse " avec le danger de " profaner le corps et le précieux sang du Christ ", où " les prêtres qui partagent les saintes espèces en ne connaissant personne et donnent le Corps de Jésus à tous, sans discernement entre les chrétiens et les non-chrétiens, participent à la profanation du Saint Sacrifice eucharistique ". Et c'est un Africain qui a ce propos définitif sur " l' inculturation " : " Pourquoi résistons-nous toujours aux volontés et aux manières de Dieu pour nous attacher à nos coutumes ? L'inculturation de la liturgie ou du message évangélique ne peut pas être une revendication pour mieux imposer une culture africaine ou asiatique contre des formes trop occidentales du christianisme. L'inculturation n'est pas non plus une canonisation de la culture, au risque de l'absolutiser. L'inculturation est une irruption, une épiphanie de Dieu dans une culture, qui provoque une déstabilisation, un arrachement, et un cheminement selon des références nouvelles. Quand l'Évangile entre dans une vie, il ne la laisse pas intacte : il la déstabilise, il la chamboule et la transforme de fond en comble. Il tourne silencieusement le visage et le coeur de l'homme vers Dieu. Quand Jésus entre dans une vie, il la désarçonne, il la transfigure et la divinise par la lumière fulgurante de son Visage, comme saint Paul sur la route de Damas. " Le cardinal Sarah parsème son propos de nombreuses citations, dont certaines sont inattendues (Plotin, Kierkegaard...) mais toujours éclairantes, ou sources d'un nouvel approfondissement. Et le livre se termine par une sorte de bouquet final : un long dialogue... sur le silence... entre Robert Sarah et le prieur de la Grande Chartreuse et " ministre général " des chartreux, dom Dysmas de Lassus, en haut de la montagne, sur les sommets du mystère. Qu'on ne s'y méprenne pas. Ce traité du silence n'a rien de théorique. Il est vivant, vécu, vital. Il est concret : il donne des pistes pour avancer dans la vie spirituelle. Il a d'ailleurs une immédiate influence bienfaisante sur l'âme du lecteur. Il apporte la paix, la sérénité, il porte naturellement et doucement à la prière, et à la vraie prière : contemplative. Enfin, il porte aussi à l'humilité. Car on se sent tout petit face à une telle carrure spirituelle... <p align="right">YVES DAOUDAL <a href= http://soleil151.free.fr/reconquete// target=_blank>soleil151.free.fr/reconquete</a>