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Sanguis martyrum - Les premiers martyrs chrétiens d´Afrique du Nord

Référence : 106130
3 avis
Date de parution : 4 février 2016
Auteur : BERTRAND (Louis)
EAN 13 : 9782372710374
Nb de pages : 334
24.00
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Description
"L'ignorance française du passé africain stupéfiera nos descendants" s'exclamait l'académicien Louis Bertrand, lors d'une conférence tenue devant 2000 personnes à Alger en 1922...
Ne l'oublions pas, l'Afrique du Nord n'a pas toujours été "terre d'islam", ni dominée par les Arabes. Bien avant, elle fut l'une des provinces les plus prospères de l'Empire romain et c'est sur les débris de son paganisme que fut édifié le christianisme triomphant de Tertullien, de saint Cyprien, de saint Augustin surtout, faisant de l'Église d'Afrique l'une des plus vivantes et des plus rayonnantes du Ve siècle, "la mère, l'éducatrice et la lumière de nos Églises d'Occident".
Mais pour cela, que d'efforts, que de sacrifices, que de martyrs !
Louis Bertrand, dans un livre au succès considérable, en a fait en 1918 le sujet de ce roman historique flamboyant. "Qu'est-ce donc que Sanguis martyrum ? C'est la mise en action du fameux apophtegme de Tertullien : sanguis martyrum, semen christianorum (sang des martyrs, semence de chrétiens). Sur une intrigue, qui n'est pas la part la moins forte ni la moins émouvante, Louis Bertrand montre comment la mort d'un martyr (saint Cyprien, évêque de Carthage) sème une graine de grâce qui s'enfonce dans la terre - sous terre, même, dans les mines où les esclaves chrétiens souffrent mort et passion - pour ressurgir dans un martyre collectif, qui est une moisson d'âmes radieuses pour le paradis : le paradis à la lumière des épées, des glaives des bourreaux", comme l'a excellemment résumé l'abbé Jean Bayot lors du colloque sur Louis Bertrand (publié par Via Romana en 2015). 
Pour écrire ce roman aux faits historiquement exacts et parfaitement reconstitués, nul n'était plus désigné que Louis Bertrand, indéfectible disciple de Flaubert, par son lyrisme puissant et son vigoureux talent, lui, ce Lorrain d'origine, normalien des plus brillants, futur successeur de Maurice Barrès sous la Coupole, qui par son séjour comme jeune professeur à Alger de 1891 à 1900 avait découvert, ébloui, le passé romain et chrétien de l'Afrique du Nord, dont il devint l'incomparable historien. L'avait précédé un Saint Augustin (1913) au succès considérable, réédité par Via Romana pour le centenaire de sa parution, élogieusement préfacé par le cardinal Poupard.
TitreSanguis martyrum - Les premiers martyrs chrétiens d´Afrique du Nord
Auteur BERTRAND (Louis)
ÉditeurVIA ROMANA (EDITIONS)
Date de parution4 février 2016
Nb de pages334
EAN 139782372710374
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)10
Largeur (en mm)135
Hauteur (en mm)205
Poids (en Kg)0.38
Critique du libraire
Tout est bon chez Louis Bertrand ! Avec un style inimitable, cet auteur (trop oublié !) rend les sujets les plus complexes tout à fait accessibles au public. Voici le roman des premiers martyrs chrétiens de l'Afrique du Nord à la fin de l'empire romain : un livre magistral, une écriture superbe, un scénario inoubliable. Son chef d'oeuvre.
Les avis clients
Excellent
5/5 IMB, n°8, janvier 2017
.----. Après Saint Augustin de Louis Bertrand, les éditions Via Romana viennent de rééditer Sanguis Martyrum du même auteur. Ce roman historique, qui bénéficie pour sa réédition d'une belle préface du cardinal Paul Poupard et d'un « avertissement » fort approprié de notre ami Daniel Heck, nous transporte en Afrique du Nord, alors province de l'Empire romain, une terre qui verra plus tard l'Église d'Afrique devenir « la mère, l'éducatrice et la lumière de nos Églises d'Occident» mais qui, en ce IIIe siècle, subit une sévère persécution religieuse. Qui était Louis Bertrand ? Né le 20 mars 1866, il entre à l'École normale supérieure en 1885. Agrégé de Lettre classiques en 1889, docteur ès Lettres en 1897, il est élu à l'Académie française en 1925 après avoir donné plusieurs années de sa vie à l'enseignement. « Homme de gauche convaincu dans sa jeunesse (et défenseur particulièrement courageux du capitaine Dreyfus), il retrouve la foi de son enfance à Bethléem en 1905 ». Il décède le 6 décembre 1941 au cap d'Antibes. Revenons à l'ouvrage. « Valérien et Gallien étant empereurs de Rome, Aspasius Patrenus et Galerius Maximus proconsuls d'Afrique, Caius Macrinius Decianus légat impérial pour la Numidie, - les événements qu'on va lire se déroulèrent dans les mines de Sigus et sur le territoire de Cirta [Constantine], de Lambèse et de Carthage, colonies très illustres ». En 257, Valérien (auquel son fils Gallien est associé), commence la deuxième persécution contre les chrétiens (après celle de Dèce en 250), une persécution que Gallien arrêtera à la mort de son père en 260. Les principaux acteurs sont Cyprien, évêque de Carthage, Cécilius, sénateur d'Empire, et sa fille « adoptive » Birzil, montée contre lui par Thadir, la maîtresse du gynécée, et à laquelle il finira par révéler « Je suis ton père !... ton père, selon la chair et le sang ! ». Cecilius, poussé par Cyprien, s'est jadis converti au christianisme mais, la crainte du martyre aidant, sa foi reste longtemps chancelante. En 258, il assiste à la décapitation publique de Cyprien : « Enfin le coutelas retomba pour la seconde fois, une trombe rouge jaillit, et toute la place couverte de linges s'imbiba de sang, comme un pré qu'on arrose ». Sanguis martyrum, sanguis christianorum... Cécilius (Quintus Cécilius Natalis) se ressaisit alors et « coupable de rébellion envers les Empereurs et d'impiété envers les dieux, convaincu de superstition étrangère et persévérant dans son erreur », il s'entend condamner « aux mines pour un laps de dix ans ». Il est finalement exécuté, non s'en s'être réconcilié avec sa fille Birzil : « Le glaive tournoya, plongea, rebondit aussitôt, en éparpillant dans l'air une pluie de gouttelettes vermeilles... » « Ces innombrables martyrs témoignent de la sanglante et dramatique actualité de l'oppression et de la persécution religieuse dans notre monde moderne, qui se prétend celui des libertés et des droits de l'homme » Institut de la maison de Bourbon, n°8, janvier 2017
Sans refuser de rendre à César ce qui est à César
5/5 AFS, n°247, octobre 2016
Pour le 150e anniversaire de la naissance de Louis Bertrand, de l'Académie Française, Via Romana réédite l'ouvrage qui est considéré comme son chef d'oeuvre. Rappelons que L. Bertrand a déjà été édité par Via Romana pour Saint Augustin et Sainte Thérèse d'Avila. Ce récit raconte comment les chrétiens d'Afrique du Nord — alors possession de Rome — furent martyrisés sous Valérien, empereur de 253 à 260, ayant associé au pouvoir son fils Gallien qui lui succédera de 260 à 268. En 257, il débute la 26 persécution (après celle de Dèce, en 250) contre les chrétiens. Son fils Gallien arrêtera cette persécution à la mort de son père. C'est donc la part africaine de cette persécution que présente Louis Bertrand. Plus particulièrement à Carthage où l'évêque Cyprien subira le martyr en 258. Louis Bertrand profite de ce récit pour nous présenter des paysages enchanteurs, même si une partie du récit se déroule autour des mines de Sigus, où seront condamnés neuf évêques, des prêtres, des diacres, de nombreux laïcs, dont des vierges et des enfants, principalement des numides. Le personnage principal est naturellement Cyprien, mais l'intrigue tourne autour d'un dénommé Cecilius, sénateur de l'Empire, devenu chrétien sous l'influence de son ami Cyprien. Ainsi passe-t-on progressivement de la paix à la persécution : arrestation discrète de l'évêque en pleine fête des vendanges, par Galerius Maximus, proconsul d'Afrique puis son martyre. Vinrent ensuite après les tortures, les condamnations de chrétiens aux travaux dans la mine et les exécutions. On peut regretter que ce livre fasse une part importante au roman, car on perd un peu de vue le sujet principal qui reste le martyre des chrétiens d'Afrique du Nord, mais quelques pages s'en détachent, comme les échanges entre le doux, mais ferme Cyprien et les chrétiens qui sont partagés entre la peur et la révolte. Cyprien leur conseille de tenir ferme sur le plan religieux, sans refuser de rendre à César ce qui est à César. <p align="right">LS <a href= http://afs.viabloga.com/ target=_blank>afs.viabloga.com</a>/
Semence de chrétiens.
5/5 Présent.
.----. De quels livres avez-vous besoin, cet été ? : D'une nouvelle réédition de Louis Bertrand ? Toujours actuel, lui aussi, il décrit dans LE SANG DES MARTYRS, celui de l'évêque de Carthage, le futur saint Cyprien et de son ami, Cecilius, dans la période du bas empire romain, quand ces derniers retournent avec violence à leurs dieux païens. Pour ne pas oublier que l'Afrique du Nord fut chrétienne sept siècles durant avec un haut niveau de civilisation et que le sang des martyrs est semence de chrétiens. [ signé Anne Brassié dans " Présent " numéro 8648 - vendredi 8 juillet 2016 ( vous pouvez demander un spécimen de la part de Chiré à l'adresse : 5 rue d'Amboise - 75002 - Paris ) ]