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Pierre-Antoine l´autre Cousteau

Référence : 106062
4 avis
Date de parution : 1 mai 2016
EAN 13 : 9782372710381
Nb de pages : 390
24.00
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Description
Qui ne connaît les milliers d'heures d'exploration sous-marine du célèbre commandant Jacques-Yves Cousteau ? Qui n'a jamais parcouru l'un ou l'autre de ses albums et apprécié son style d'écriture ? Il est pourtant "un autre Cousteau", son frère aîné Pierre-Antoine, né en 1906 à Paris, journaliste, polémiste et écrivain voltairien. Son fils Jean-Pierre présente ici sans langue de bois ni complaisance celui qui fut, d'après Jean Galtier-Boissière, "le plus brillant des chroniqueurs de sa génération".
Venu de l'extrême gauche, il évolue vers le fascisme, notamment sous l'impulsion de Pierre Gaxotte et devient avec Lucien Rebatet et Robert Brasillach l'âme du quotidien collaborationniste Je suis partout. Auteur de canulars fameux dans les années trente, on lui doit le mythe d'un Édouard Herriot promu au grade supposé de colonel de l'Armée rouge lors de sa visite en URSS, et plusieurs livres d'une écriture exquise empreinte d'impertinence : Mines de rien, Les Lois de l'hospitalité, Hugothérapie, Proust digest, ainsi que Intra-muros, journal de prison encore inédit, et un recueil de Pensées. Condamné à mort à la Libération, il parvient à plusieurs reprises lors du procès à provoquer l'hilarité de l'assistance, et reçoit le soutien de Jacques Yonnet, résistant membre du parti communiste, qui témoigne à décharge : "c'est un ennemi loyal", et celui de son frère Jacques-Yves, résistant lui aussi, qui ose revêtir pour l'occasion son uniforme d'officier de marine, ce que De Gaulle ne lui pardonnera jamais. Gracié par Vincent Auriol en 1947, libéré en juillet 1953, il meurt prématurément des suites de sa captivité en 1958.
Cardiologue, le professeur Jean-Pierre Cousteau est le fils de Pierre-Antoine. Il avait cinq ans lorsque son père quitta Paris en catastrophe avec sa mère en août 1944, et ne le revit, derrière les grilles de Fresnes, que cinq ans plus tard, pour ne l'embrasser, enfin, qu'à sa sortie de prison en juillet 1953.
Jean-Pierre et sa soeur Françoise furent d'abord recueillis à Sanary pendant deux années par leur oncle Jacques-Yves, le commandant et futur académicien, et leur tante Simone (la future "bergère" de la Calypso) puis par leurs grands-parents en Angleterre où ils furent pensionnaires pendant cinq ans. Ils vécurent avec PAC quatre des cinq années qui s'écoulèrent de sa libération à sa mort en décembre 1958.
TitrePierre-Antoine l´autre Cousteau
Auteur COUSTEAU (Jean-Pierre)
ÉditeurVIA ROMANA (EDITIONS)
Date de parution1 mai 2016
Nb de pages390
EAN 139782372710381
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)31
Largeur (en mm)136
Hauteur (en mm)205
Poids (en Kg)0.48
Critique du libraire
Préface de Franz-Olivier Giesbert. Nous sommes très heureux de présenter cette biographie de Pierre-Antoine Cousteau (PAC) qui fut une des grandes signatures de notre revue Lectures Françaises ! L'auteur est tout simplement le fils de notre regretté polémiste et donne ici un livre remarquable pour comprendre la droite d'après-guerre.
Les avis clients
Condamné à mort à la Libération.
5/5 https://noussommespartout.com/
.----. Qui ne connaît les milliers d’heures d’exploration sous-marine du célèbre commandant Jacques-Yves Cousteau ? Qui n’a jamais parcouru l’un ou l’autre de ses albums et apprécié son style d’écriture ? Il est pourtant « un autre Cousteau », son frère aîné Pierre-Antoine, né en 1906 à Paris, journaliste, polémiste et écrivain voltairien. Venu de l’extrême gauche, il évolue vers le fascisme, notamment sous l’impulsion de Pierre Gaxotte et devient avec Lucien Rebatet et Robert Brasillach l’âme du quotidien collaborationniste Je suis partout. Auteur de canulars fameux dans les années trente, on lui doit le mythe d’un Édouard Herriot promu au grade supposé de colonel de l’Armée rouge lors de sa visite en URSS, et plusieurs livres d’une écriture exquise empreinte d’impertinence : Mines de rien, Les Lois de l’hospitalité, Hugothérapie, Proust digest, ainsi que Intra-muros, journal de prison encore inédit, et un recueil de Pensées. Gracié en 1947, libéré en 1953 Condamné à mort à la Libération, il parvient à plusieurs reprises lors du procès à provoquer l’hilarité de l’assistance, et reçoit le soutien de Jacques Yonnet, résistant membre du parti communiste, qui témoigne à décharge : « c’est un ennemi loyal », et celui de son frère Jacques-Yves, résistant lui aussi, qui ose revêtir pour l’occasion son uniforme d’officier de marine, ce que De Gaulle ne lui pardonnera jamais. Gracié par Vincent Auriol en 1947, libéré en juillet 1953, il meurt prématurément des suites de sa captivité en 1958. Son fils exhume son œuvre Cardiologue, le professeur Jean-Pierre Cousteau est le fils de Pierre-Antoine. Il avait cinq ans lorsque son père quitta Paris en catastrophe avec sa mère en août 1944, et ne le revit, derrière les grilles de Fresnes, que cinq ans plus tard, pour ne l’embrasser, enfin, qu’à sa sortie de prison en juillet 1953. Jean-Pierre et sa sœur Françoise furent d’abord recueillis à Sanary pendant deux années par leur oncle Jacques-Yves, le commandant et futur académicien, et leur tante Simone (la future “bergère” de la Calypso) puis par leurs grands-parents en Angleterre où ils furent pensionnaires pendant cinq ans. Ils vécurent avec PAC quatre des cinq années qui s’écoulèrent de sa libération à sa mort en décembre 1958. [ Publié le 30 mars 2018 — dans Arts & Lettres & Chansons ]
Le frère maudit ...
5/5 Présent .
.----. Voilà une couverture qui ne manque pas d’intriguer : un livre de Jean-Pierre Cousteau sur Pierre-Antoine Cousteau, qualifié de « l’autre Cousteau ». Dit d’une autre façon, il s’agit d’une biographie écrite par le fils de Pierre-Antoine Cousteau sur ce frère maudit du célèbre commandant Cousteau, explorateur des océans et membre de l’Académie française. Ce grand frère du commandant, Pierre-Antoine, a lui aussi laissé un nom dans les belles-lettres, mais comme journaliste de combat et comme polémiste. Dans ce genre de spécialités, on se fait, bien sûr, moins de relations qu’en publiant des récits de voyage. Surtout quand les journaux d’élection se nomment Je suis partout, Rivarol ou Lectures françaises. Dans Le Crapouillot de l’été 1973 consacré aux pamphlétaires, sur celui que ses amis appelaient PAC, emporté par la maladie en 1958, à 52 ans, il est noté que « Pierre-Antoine Cousteau constitue sans doute un cas unique dans les annales du pamphlet français » car, dans ses écrits, « c’est l’humour britannique qui domine, un humour au second degré, sec et glacé ». Après un passage au quotidien Le Journal, son style clair et incisif, ses traits d’esprit, le font remarquer par Pierre Gaxotte qui, au printemps 1932, lui ouvre les portes de Je suis partout (JSP). Si après Munich, en 1938, JSP perdure dans sa prise à partie des « bellicistes », les pacifistes inconsidérés ne sont pas épargnés. PAC traite le ministre Etienne Flandin de « sinistre imbécile » pour avoir télégraphié des félicitations à Hitler : « On n’apaise pas l’Allemagne par des télégrammes de félicitation. On l’apaise en étant fort. » A la déclaration de guerre, le brigadier Cousteau est rappelé, l’occasion pour lui de se moquer des correspondants de guerre qui obtiennent la « croix de guerre avec plumes ». Fait prisonnier, libéré en 1941, va-t-il rejoindre Londres comme le lui conseille son père ? Il choisit, selon sa propre expression, la fidélité à Je suis partout ; il s’agit d’appuyer l’Allemagne contre le bolchevisme. Quatre ans durant, ses articles se succéderont à un rythme effréné. Galtier-Boissière le qualifiera de « plus grand journaliste de l’Occupation ». Le tout sur fond de guerre civile. Parfois, il se prend à rêver d’une réconciliation entre extrémistes de la collaboration et durs du gaullisme : « L’idéal – je reconnais que c’est de la poésie – serait de refaire la France avec les ultras des deux partis. » La réalité ? Arrêté en Allemagne, il est mis en liberté provisoire à condition de donner sa parole de ne pas s’évader. Se doutant du sort qui l’attend, il tiendra malgré tout à la respecter. Lors de son procès, il n’y eut pas de témoins à charge. On retiendra la déclaration du communiste Jacques Yonnet : « Je l’ai connu en tant qu’ennemi politique en 1936 puis, évadé, pendant l’Occupation, nous nous sommes vus quatre ou cinq fois. Non seulement il ne m’a pas dénoncé, moi et mon réseau mais, très franchement, il me donnait ses opinions. Il a toujours joué franc jeu. C’était un ennemi loyal. Je lui conserve la même estime qu’il avait pour des gens d’en face. C’était un homme d’honneur. » ( Yonnet sera illico exclu du PCF et traité dans L’Humanité « d’espion hitléro-trotskiste ».)Cela n’empêcha pas la condamnation à mort, en novembre 1944 ; gracié cinq mois ( erreur je pense cela doit être 5 ans ) plus tard, il fut libéré en 1954. Son confrère l’écrivain et résistant Jacques Perret aura cette remarque : « C’est un affreux fasciste, mais j’ai un faible pour les incorrigibles de son espèce. » Jean-Pierre Cousteau tient à préciser que sa biographie ne se veut pas « universitaire ». Sa démarche est autre ; elle est basée sur l’impressionnante correspondance que PAC entretenait avec sa famille. Il s’en suit que certaines parties sont plus développées que d’autres. Ainsi, concernant les neuf années d’emprisonnement (à Fresnes, Clairvaux et Eysses) de Pierre-Antoine, l’auteur a disposé des sept cent une lettres écrites à sa femme Fernande et miraculeusement sauvegardées. Ce sont ces lettres qui nous livrent ce qu’il faisait, lisait, écrivait, pensait. S’il accroche Céline pour avoir renié ses « vieilles idées », il est intéressant de voir comment il le juge du point de vue littéraire. Citons : « Je n’arrive pas à finir Mort à crédit. Pourtant je veux aller jusqu’au bout. Mais je me sens envahi par une immense nostalgie de la phrase fignolée, des termes rares et gracieux, de la syntaxe élégante, je me sens envahi par le dégout de l’argot et de la vulgarité, et pour un peu je jurerais de ne plus jamais employer un seul mot de la langue verte. » Car PAC n’hésite jamais à exprimer avec fougue ses dégoûts comme ses enthousiasmes. [ Philippe Vilgier – Présent ]
Lectures Françaises .
5/5 Jean Saumur 49.
PAC fut l'éditorialiste de vos " Lectures Françaises " à leur début. Je vous donne le titre des articles écrits : Le pamphlet est à droite - Le grisbi est à gauche - Cette sacrée liberté... - Fantôme à vendre ( très critique sur Céline ) - Le droit au poteau - Une préface fraîche et joyeuse - Le journaliste de la " Bourgeoisie intelligente " ( Maurice Duverger ) - Les dernières cartouches - Les capitalistes les plus bêtes du monde - Pitié pour la presse sous-développée ! - Les escrocs de la liberté de la presse - Les belles âmes de la littérature découvrent la torture - " Les guimbardes de Bordeaux " ( un petit livre de Stephen Hecquet ) - André Malraux condottière de l'imposture - Petit portrait du " Figaro " - Tous ces articles sont parus entre mars 1957 et novembre 1958 . Dans le numéro de Décembre 1958 Henry Coston signalait le décès de PAC le 17 décembre par une note de deux pages qui débutait ainsi : Mon vieux camarade, mon collaborateur et mon ami, Pierre-Antoine Cousteau, n'est plus ... il publiait aussi un article " P.-A. Cousteau et son temps " signé Saint-Paulien suivi de la liste incomplète " des amis venus s'incliner devant la dépouille mortelle de notre ami " : Marcel Aymé, Marc Augier ( Saint-Loup ), Jacques Benoist-Méchin, Maurice Bardèche, Henry Charbonneau, Henry Coston, Christian de La Mazière, Roger Nimier, Pinatel, Lucien Rebatet, Paul Rassinier, Maurice-Yvan Sicard ( Saint Paulien ), Pierre Sidos, Xavier Vallat, Dominique Venner, ...etc.
Le plus grand polémiste de sa génération .
5/5 Cercle Non Conforme, Haut et Fort.
.----. Figure souvent oubliée ou négligée du combat de plume mené sous l'Occupation, Pierre-Antoine Cousteau -ou PAC- (1906-1958), le frère aîné du célèbre commandant Cousteau (d'où le titre : l'autre Cousteau) méritait d'être remis à l'honneur. Si plusieurs publications récentes (son Proust digest ou le recueil d'articles de Je Suis Partout que j'avais chroniqué en ces pages) ont permis de redonner une certaine actualité à ce talentueux et louable combattant qui fut « le plus grand polémiste de sa génération » selon certains, il nous manquait à son sujet une biographie en bonne et due forme venant compléter l'étude de Benoît Loeuillet consacrée au parcours journalistique de PAC entre 1932 et 1944 et qui avait paru il y a une bonne dizaine d'années maintenant. Ecrite par son fils, Jean-Pierre Cousteau, la présente biographie se base sur un corpus de documents souvent inédits, à savoir la correspondance de PAC (avec sa femme lorsqu'il était détenu mais pas seulement) et son journal de prison (Intra muros, qui devrait être publié prochainement pour la première fois). Si l'auteur s'efforce de rester objectif quant au parcours et aux choix de son père, son témoignage est évidemment emprunt d'amour filial mais aussi d'une certaine fierté exprimée très élégamment. Et il peut être fier : PAC n'était pas n'importe qui ! Esprit vif et alerte dès son plus jeune âge, cultivant la liberté de pensée, PAC ne faisait pas partie des tièdes. C'était un homme d'engagement, ne pouvant se résoudre à rester silencieux en une période qu'il savait fondamentale pour l'avenir de l'Europe. Pacifiste depuis toujours mais abusivement présenté comme un horrible « nazi français », PAC l'inclassable (« anarchiste de droite et de gauche » selon son fils) paya comme tant d'autres le prix fort pour avoir été un ennemi implacable de la démocratie parlementaire et du communisme... Rien ne le prédisposait pourtant à un tel destin... Ni sa famille, ni son parcours scolaire, ni même ses premières idées politiques très à gauche. Devenu journaliste au début des années 1930, il se fait vite remarquer par la qualité de ses écrits et embrasse la cause fasciste auprès de Pierre Gaxotte qui le fait rejoindre le fameux journal Je Suis Partout. PAC y vécut une véritable aventure de presse marquée par des amitiés qui le suivront toute sa vie (Brasillach, Soupault... mais surtout Rebatet) et un engagement sans faille pour une France régénérée au sein d'une nouvelle Europe. Très critique envers Vichy, Laval, Luchaire et même Abetz, PAC fait figure de dur au sein du petit monde de la collaboration jusqu'à ce que les événements de 1944 le poussent à fuir en Allemagne puis en Autriche. Arrêté fin 1945 par la police française, il est condamné à mort. Comme on le sait, PAC ne connaîtra pas le sort qui fut réservé à Brasillach. Il passera 8 ans en prison, ayant finalement été gracié -au même titre que Rebatet et d'autres- par Vincent Auriol. Dernier journaliste « collaborateur » à être libéré en France, il sortira affaibli de cette longue épreuve et sera terrassé par la maladie en 1958, à seulement 52 ans. La particularité du livre de Jean-Pierre Cousteau est qu'il fait la part belle aux huit années de prison que subit son père. Ce dernier, dans les écrits mentionnés plus haut, fait état de son quotidien de prisonnier, de ses occupations (le sport mais surtout la lecture et l'écriture) mais aussi de ses pensées les plus profondes sur son parcours, la vie, son époque etc. Je me suis délecté de ces nombreuses pages de réflexion d'un homme libre (par l'esprit) ne se plaignant jamais de son sort et qui regarde de haut la comédie humaine et sa petitesse. Voici par exemple ce que PAC écrivit le 9 juin 1953, peu avant sa sortie de prison : « Ce n'est pas parce que je refuse toute valeur à la loi du nombre érigée en système de gouvernement qu'il faut méconnaître les indications du suffrage universel. Le système est déplorable pour l'administration de la chose publique. Mais il est précieux (…) dans la mesure où il permet de savoir ce que veut une nation. Elle se juge à son choix. Les peuples « asservis » ont le bénéfice du doute. Pas les peuples démocratiques. Les Français ont trop montré qu'ils préféraient à quiconque Herriot, Blum, Auriol, Bidault, Moch et Teitgen pour qu'il soit possible de s'obstiner à les estimer. » Servies par un style d'écriture savoureux, une grande intelligence et souvent même par un humour très fin, ces pages permettent de mieux comprendre ce personnage perdu dans une période si vile de l'histoire contemporaine (la « libération » et tout ce qui a suivi). Bien évidemment, les événements liés à l'épuration sauvage de notre pays sont souvent évoqués alors que lui croupit derrière les barreaux. PAC constate à quel point les vainqueurs et leur simulacre de justice salissent ceux qui ont cru dans un autre modèle pour l'Europe : « Le sadisme des « épurateurs » consiste justement à créer cette confusion en mélangeant sous l'étiquette « collaborateurs » les adversaires politiques et les simples fripouilles dont il aurait fallu de toute façon se débarrasser même si la guerre avait tourné autrement. » Feignant de s'étonner des horreurs de l'épuration, « effroyable explosion de bestialité », il ironise sur le silence des « belles âmes » de son temps : « Elles n'ont rien su, rien vu, rien entendu. Elles ont ignoré que dans les villes de France on promenait sur les places publiques des femmes tondues, nues, marquées au fer rouge. Elles ont ignoré que dans toutes les prisons de France, on suppliciait des détenus ramassés au petit bonheur, avec des raffinements de férocité qui font paraître dérisoire la science des bourreaux chinois. (…) pour rien, pour le plaisir. » Vomissant la faiblesse et la tiédeur (Mais pourquoi avoir choisi Franz-Olivier Giesbert pour préfacer le livre ? PAC en aurait été horrifié!), PAC était de cette race d'hommes faisant passer l'honneur avant tout. Il se tint toute sa vie la tête haute et paya fort cher (que ce soit à un niveau personnel ou familial) cette vertu. Vouloir combattre pour ses idées, ne pas se taire face à la décadence de son temps, il en avait fait sa raison de vivre. « Je n'ai à me justifier devant personne. Une seule chose était inconcevablement déshonorante, c'était de ne pas prendre parti. » disait-il... Oui, PAC a souhaité la victoire de l'Allemagne nationale-socialiste, « la dernière chance de l'homme blanc ». C'était logique pour lui et il s'en expliqua longuement lors de son procès, en 1946. « Epouvanté par la décadence de la France » ayant mené à la débâcle de 1940, persuadé que le libéralisme économique avait fait son temps et que seule l'option du socialisme national était désormais possible, PAC considérait qu'il n'y avait que cette solution qui aurait permis à la France de rester elle-même et d'aller de l'avant. Pacifiste, son antisémitisme se voulait avant tout une réaction à la déclaration de guerre des communautés juives du monde entier envers le IIIe Reich dès 1933. Pierre-Antoine, l'autre Cousteau est complété de riches annexes où l'on trouvera plusieurs articles de PAC écrits dans les dernières années de sa vie pour Rivarol ou d'autres publications. C'est une excellente initiative ! Le livre se termine d'ailleurs par le superbe et émouvant « Testament et tombeau de PAC » publié par Lucien Rebatet peu après la mort de son ami. Je ne résiste pas à l'envie d'en reproduire les dernières lignes : « Nous ne pouvons, hélas ! Ni remplacer PAC ni l'imiter. Il est irremplaçable et inimitable. Il ne nous reste qu'à poursuivre notre tâche de notre mieux. Quand bien même nous serions recrus de dégoût et de lassitude devant les bassesses et la monotonie de la lutte politique, la disparition de Cousteau nous fait un devoir de persévérer. Nous le lui avons tous promis. Je sais que ce fut une de ses dernières satisfactions. Peut-il exister promesse plus sacrée que celle faite à un tel combattant ? » * * [ Rüdiger / C.N.C. ]