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Nuremberg (Nuremberg ou la terre promise - Nuremberg II ou les faux monnayeurs)

Référence : 105293
1 avis
Date de parution : 1 janvier 2014
EAN 13 : 9782367250885
Nb de pages : 436
23.50
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Description
Le 20 novembre 1945 s'ouvrait en Allemagne le procès de Nuremberg. Il n'avait pas suffi aux vainqueurs de vaincre par les armes, il leur fallait aussi vaincre par le droit. À la fin de la Première Guerre mondiale, le traité de Versailles, en faisant des ennemis d'hier les oppresseurs économiques de l'Allemagne, avait permis à son peuple de se souder, de retrouver le chemin de la fierté en retrouvant celui de la prospérité, grâce à un système qui échappait aussi bien aux spéculateurs de Wall Street qu'au dirigisme soviétique. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il ne fallait pas refaire cette erreur : il fallait en finir avec ce peuple qui menaçait les visées hégémoniques des uns et des autres sur l'Europe. Il fallait l'avilir, lui donner pour longtemps la haine et la honte d'être lui-même. Alors les vainqueurs sont devenus les porte-parole de la Conscience universelle.
Mais ce que peu de monde a compris, hier comme encore aujourd'hui, c'est que ce ne sont pas seulement les Allemands qui ont subi les conséquences de Nuremberg, c'est nous tous qui avons été dépossédés : "Nous vivions jusqu'ici dans un univers solide [...] Tout était clair : le père était le père, la loi était la loi, l'étranger était l'étranger. On avait le droit de dire que la loi était dure, mais elle était la loi." Pour la première fois, un procès se fondait sur des lois qui n'existaient pas au moment des faits, et contrairement à toutes les règles du droit, les mêmes étaient à la fois accusateurs et juges. Vae victis ! En déclarant les Allemands seuls responsables des hostilités, puis en déclarant leur guerre illégale, il était alors loisible de dire qu'ils n'avaient pas commis des actes de guerre encadrés par le droit de la guerre, mais des crimes de droit commun. Cette "juridiction internationale" - dont le ressort est toujours limité aux pays faibles ou vaincus - ouvrait ainsi l'ère d'un "univers élastique" où les lois peuvent changer au gré des vainqueurs ou des puissants. Elle effaçait aussi "le patient travail d'intégration de la prédication du Christ au droit romain" : "Tous les préceptes de conduite qui avaient cours jusqu'ici ont été écartés et à leur place a été établi l'esprit de vengeance de la loi mosaïque."
Lire Nuremberg, c'est comprendre le changement de paradigme qui a mené au monde actuel, c'est comprendre ce qui fonde l'acceptation de l'abandon de souveraineté des nations au profit d'instances internationales, l'acceptation de devenir citoyen du monde, d'un monde où tout le monde est partout chez soi "et qu'ils ont appelé la Terre promise".
Maurice Bardèche (1907-1998) est un écrivain et biographe français, agrégé de lettres. Spécialiste du XIXe siècle, il enseigna à la Sorbonne et à l'Université de Lille.
TitreNuremberg (Nuremberg ou la terre promise - Nuremberg II ou les faux monnayeurs)
Auteur BARDECHE (Maurice)
ÉditeurKONTRE KULTURE (EDITIONS)
Date de parution1 janvier 2014
Nb de pages436
EAN 139782367250885
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)21
Largeur (en mm)129
Hauteur (en mm)190
Poids (en Kg)0.35
Les avis clients
Liberté de ton ?
5/5 Média-Presse-Info.
.----. Maurice Bardèche (1907-1998), journaliste et écrivain français, est le beau-frère de Robert Brasillach. Ils ont co-signé ensemble Histoire de la guerre d’Espagne dont la lecture est conseillée en ce 80e anniversaire de ce terrible conflit, mais aussi une Histoire du cinéma qui fait toujours référence chez les cinéphiles avertis. Mais Maurice Bardèche signe seul une vingtaine d’autres ouvrages. Ceux qui traitent de sujets politiques et historiques sont probablement les plus connus aujourd’hui . Pourtant, Maurice Bardèche, grand érudit et fin connaisseur de la littérature française, est également l’auteur d’excellents ouvrages consacrés à divers grands écrivains. . ****** . Initialement, cet ouvrage est paru en deux tomes aux éditions Les Sept Couleurs, le premier en 1948, le second en 1950. On mesurera ainsi à quel point la liberté de ton était bien plus importante au cours des premières années de l’après-guerre qu’elle ne l’est aujourd’hui. C’est un paradoxe : moins il reste de survivants de la seconde guerre mondiale, plus la vérité officielle est sacralisée et ne tolère aucune critique. . ****** . L’objet essentiel de ces deux titres réunis ici en un seul tome est d’examiner les conséquences de la justice des vainqueurs, telle que prononcée lors du procès de Nuremberg. Selon le vieil adage Vae Victis (Malheur aux Vaincus), seul le vainqueur écrit l’Histoire. Ce vainqueur est donc absous de l’entièreté de ses crimes. Seuls ceux des vaincus retiennent l’attention et sont exploités à diverses fins. Mais pour la première fois se met en place une juridiction internationale qui va ouvrir la voie à l’intrusion d’un nouvel ordre mondial dans le domaine de la justice et du droit. Et il est manifeste que, puisque ces lois internationales sont l’esclave de contingences politiques, il n’y a bien entendu jamais eu de procès des crimes du communisme. Pas plus que les vainqueurs n’ont jamais eu de compte à rendre à propos de Dresde, d’Hiroshima ou de Nagasaki. [ Publié le 6 août 2016 ]