Un éclairage salutaire . L'étude de l'abbé Michel Viot, ancien évêque luthérien, qui plus est ancien franc-maçon, est l'occasion pour chacun d'entreprendre un voyage au cœur de la foi en Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, « descendit de caelis » récitons-nous au Credo. Dans l'exhortation apostolique Evangelii nuntiandi, Paul VI écrit que l'Église existe pour évangéliser.
C'est bien de l'extension du règne de Dieu sur les cœurs, les âmes et les sociétés qu’il s'agit. Rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est Dieu signifie que tout ce qui relève de César doit être aussi rapporté à Dieu. Il est donc heureux que soit proposé à chacun de découvrir le sens profond de la royauté sociale du Christ. Si le Christ est la pierre d'angle de l'Église, sa royauté en est la clef de voûte. Il ne s'agit point ici de passéisme, au contraire, nous sommes en face d'une question brûlante d'actualité : si le roi de la paix était vraiment prince en notre pays, cela se saurait…
« Instaurare omnia in Christo », telle était la devise de saint Pie X. Plus d'un siècle plus tard, le pape François ose écrire : « Peut-être aurions-nous peur d'appeler Dieu notre Dieu ? Peut-être est-ce nous qui ne le confessons pas comme tel dans notre vie publique, qui ne proposerions pas la grandeur de la vie en commun qu'il rend possible ? La foi éclaire la vie en société » (encyclique Lumen Fidei, § 55).
Cet ouvrage de l'abbé Michel Viot, vicaire épiscopal dans le diocèse de Blois, apporte bien un éclairage salutaire. ( Guillame d'Alançon dans le numéro 43 - décembre 2013 de " Notre Eglise, diocèse de Bayonne, Lescar ET Oloron ).
Guillaume d'Alançon . - 16/01/2015
Règne du Christ dans la vie publique .----. Peut-être ne s’est-on pas assez interrogé sur la signification de l’achèvement, en la fête du Christ Roi, de l’année de la Foi décidée par Benoît XVI : au-delà de la perspective eschatologique, c’est d’abord celle d’une nouvelle évangélisation supposant d’ores et déjà la royauté du Christ ici-bas. C’est cette perspective, mise en exergue par l’encyclique Quas Primas du pape Pie XI en 1925 instituant la fête du Christ Roi, qu’a voulu souligner notre pape émérite.
À la lumière des récents événements politiques de notre pays, et après un rapide historique des rapports entre l’Église et l’État en France, le Père M. Viot nous fait (re)découvrir la substance de ce texte complété par les différents apports de Vatican II sur ce thème. Il signe ici une précieuse introduction à la compréhension fondamentale du nécessaire règne du Christ dans la vie publique, règne ignoré voire bafoué, et évoque opportunément cette mise en garde : « Les chefs de la société civile se rappelleront, de leur côté, le dernier jugement, où le Christ accusera ceux qui l’ont expulsé de la vie publique, mais aussi ceux qui l’ont dédaigneusement mis de côté ou ignoré, et punira de pareils outrages par les châtiments les plus terribles » (Quas Primas, 21). [ Anne-Françoise Thès dans : La Nef, n° 258, avril 2014 ]
La Nef . - 12/02/2019