L'économie de l'euthanasie. Le style médiatique accentué de ce petit livre pourrait agacer, mais le fond est impressionnant. L'auteur professeur agrégé de droit public et ancien député européen, démonte sans détour et très précisément l'économie de l'euthanasie. "Après les banlieues de la République, les zones médicales de non droit ", annonce un sous-titre de ce livre très opportun. [ numéro 120, été 2013 de Catholica ( 6 passage Dareau - 75014 - Paris ) ]
Catholica. - 23/07/2013
Complément. Il faut lire l'avis d'un lecteur publié dans le numéro 677 de septembre 2013 de votre revue LECTURES FRANCAISES c'est un bon complément au sujet de J.C. MARTINEZ.
Jean Saumur 49 - 15/09/2013
Un vibrant hymne à la vie ! Jean-Claude Martinez écrit ici un vibrant hymne à la vie, cette vie qu'il veut défendre avec acharnement contre toutes les soumissions à l'idéologie de la mort. Pour lui, la loi Leonetti a constitué une terrible capitulation devant les forces de la mort, quand les pleins pouvoirs leur ont été donnés, tous partis confondus, et il ne cherche pas à savoir si cette loi n'aurait pas constitué un bouclier contre ces dernières car c'est bien au large des frontières législatives qu'il entend porter l'épée contre la "grande faucheuse". Son appel est sans réserve aucune, contre toutes les formes d'euthanasie actives, passives, de "laissez mourir", d'injections létales, de sédations quelles qu'elles soient palliatives, définitives ou profondes.
A en croire l'auteur, non seulement Vincent Humbert aurait pu vivre mais il aurait même pu marcher tel qu'il l'affirme (page 44). En tenant un tel discours, l'auteur met en pièces toutes les assertions de Marie, la mère de Vincent que les médias ont encensée pendant toutes ces années, considérant que sa version des événements était un dogme irréfutable. Réécrire l'histoire en bousculant des "vérités d'évidence" ainsi qu'il les qualifie (page 9) c'est prouver que tout pourrait en aller autrement en ce qui concerne la pratique de l'euthanasie.
J-C Martinez croit à la toute puissance des médicaments, à l'utilité des appareils à examens, en revanche moins aux médecins qu'il suspecte toujours d'être complices du rationnement des soins. Complices d'un rationnement qui obéit à l'impitoyable loi du marché, renforcée par l'hégémonie de la technocratie bruxelloise. Comme il l'écrit page 106 : "C'est ce silence qui doit être levé, sur l'environnement économique et budgétaire de l'euthanasie dans la France de 2013 aux 190 milliards d'euros de dépenses maladie, aux 218 milliards de dépenses vieillesse et aux 1 000 milliards de dépenses publiques qui s'ajoutent aux 2000 milliards d'endettement public dont 161 milliards de dette sociale". On frissonne ainsi de terreur en constatant de troublantes similitudes entre les impératifs de réductions de déficit budgétaires programmées méthodiquement chaque année et les économies qu'une légalisation de l'euthanasie seraient susceptibles de générer tant sur l'assurance maladie que sur l'assurance vieillesse.
11 à 17 milliards d'euros d'économies, c'est ce que la législation sur l'euthanasie permettrait d'effectuer et c'est exactement la réduction de déficit imposée par le pacte de stabilité budgétaire européen ratifié par la France en 2013. Sinistre coïncidence, remarque l'auteur (page 138) ! A cet égard cette dernière apparaîtrait bien comme une variable d'ajustement de l'économie , "un outil essentiel de gouvernement pour les sociétés futures" tel que le préconisait Jacques Attali dès 1981. (Cité par Jacques SALOMON dans L'avenir de la vie).
Par ailleurs, un politicien australien du nom de Peter Nitschke vient de suggérer dans le courrier de "CAMBERRA TIMES" de favoriser l'euthanasie volontaire pour les personnes âgées permettant ainsi des gains substantiels pour l'assurance maladie australienne. Le 22 janvier 2013, Taro Aso suggérait que ses compatriotes pourraient avoir la bonne idée de mourir vite se montrant ainsi en quelque sorte de bons kamikazes pour sauver leurs finances publiques.Telle est l'idéologie du Meilleur des Mondes où un conditionnement à la mort est mis en place dès le plus jeune âge. ( Revue N 178 Juillet - Août - Septembre 2013 )
laissezlesvivre.free.fr
Le courrier de laissez les vivre - 07/01/2014
Un document de référence. Avec une verve et une alacrité hors du commun, Jean-Claude Martinez taille en pièces les promoteurs de la "mort dans la dignité". Il défait les montages médiatiques qui, autour des cas de Vincent Humbert ou Christine Malèvre, font pleurer Margot autour de la thématique : "Je t'aime, je te tue." Pour l'auteur, les vraies raisons de la propagande euthanasique sont essentiellement financières.
La démonstration est convaincante. Pour réduire le déficit des comptes sociaux - de l'ordre de 15 milliards d'euros par an depuis vingt ans - les gouvernements successifs ont d'abord réduit les prestations - les remboursements - et l'offre - le nombre de médecins. Ce fut un échec, le seul résultat ayant été de multiplier le nombre de médecins étrangers exerçant en France, avec pour certains des compétences douteuses comme l'a manifesté il y a quelques années l'affaire des 500 surirradiés de l'hôpital d'Épinal. Ensuite, les prélèvements fiscaux affectés aux dépenses sociales - CSG, CRDS, etc. - ont été régulièrement augmentés, par la droite comme par la gauche. Cependant, le système semble avoir atteint ses limites, le consentement à l'impôt étant en panne. Ultime piste : diminuer le nombre des bénéficiaires en sachant que c'est lors de leur dernière année de vie que les personnes âgées et les malades coûtent le plus cher.
Jean-Claude Marlinez énonce les faits crûment : un vieillard euthanasié c'est une retraite de moins à payer et des frais de soins économisés. Double jackpot qui n'a pas échappé aux technocrates du Ministère des Finances ni aux experts issus de l'E.N.A. Dans une société hédoniste où la souffrance n'a plus de sens et où la vie semble se résumer à l'assouvissement de besoins matériels, chacun est appelé à faire un effort, selon la prédiction de Jacques Attali dès 1981 : "L'euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures dans tous les cas de figure (1)."
Jean-Claude Martinez dénonce l'hypocrisie des bons sentiments qui dissimulent, de plus en plus mal, le cynisme économique. Il démonte habilement les procédés de manipulation de l'opinion publique à partir de cas particuliers. Il a le sens des formules à l'emporte-pièce, des bons mots et des raccourcis saisissants qui ont parfois du mal à permettre de suivre la démonstration en cours. On regrettera cependant qu'aucun développement n'ait été consacré aux soins palliatifs. Un document de référence auquel il manque également un index des noms cités. [(1) interview de Jacques Attali publié par Michel Salomon dans son livre "l'Avenir de la Vie", Seghers, pages 274-275.]
www.renaissancecatholique.org
Renaissance Catholique N 128 Août - Octobre 2013 - 16/01/2014
Livres pour se former : .----. Livres pour se former : La HAINE DE LA VIE atteint son paroxysme dans l'euthanasie ; elle conduit à la " décivilisation ". deux livres sortis en 2013 ( ndlr : celui-ci et celui de Bernard Béhaile : "Belsat" ) sont la vivante illustration de ce chemin maudit dans lequel nous sommes engagés, à notre corps défendant. Leur complémentarité est telle que nous pensons utile d'y revenir afin de mieux éclairer les récentes offensives politiques et médiatiques concernant la fin de vie. ( suite ... ).
Action Familiale et Scolaire . - 11/12/2014
Bilan accablant . .----. Le professeur Jean-Claude Martinez décortique dans un style flamboyant et jubilatoire qui n'appartient qu'à lui, mais avec aussi un grand savoir juridique, la place de l'industrie de la mort dans notre société. Le bilan est accablant. Nous y apprenons la perversité de " l'euthanasie militante " déversée par les média. " Pathologie " de nos pays riches, l'euthanasie fait partie intégrant-e de l'économie d'une société en mal de nouvelle liberté. L'égalité et la fraternité républicaine conduisent l'Etat à contrôler le marché de la mort qui, comme tout marché, a ses règles : " le profit maximum, avec l'effort minimum ". Malthus reprend du service. Dans une économie malade l'euthanasie doit ainsi permettre de " piloter les déficits " avec efficacité : les chiffres glaçants le prouvent à l'envie. Il ne reste plus qu'à confier à la loi le soin de lui donner un cadre juridique. Ici le risque est considérable car le corps médical aurait, en définitive, un droit de mort sur des malades qu'il est incapable de faire vivre. " Osez la vie ! ", lance donc Jean-Claude Martinez au président Hollande. Chiche ! A-t-on envie de répondre. La réponse est pour l'instant au refus, voire à la haine de la vie. Telle est la cause profonde de notre désespérance actuelle. ( signé Marie-Pauline Deswarte dans l'AFS, numéro 236 - décembre 2014 - Prix 11 euros , abonnement 55 euros - écrire à AFS BP 80833 - 75828 - Paris cedex 17 ).
Action Familial et Scolaire . - 11/12/2014
Bienheureuse véhémence . .----. Il ne faut pas attendre du professeur Jean-Claude Martinez un livre banal sur quelque sujet que ce soit. Ancien député européen, évacué du FN pour non conformisme congénital et incompatibilité avec les affaires « maritimes », il s'est découvert brusquement une vocation véhémente pour la défense de la vie. La vie humaine toute simple, celle qu'on vous arrache sur un lit d'hôpital ou au bord d'un fossé....********.... Bienheureuse vocation, bienheureuse véhémence ! Car cela donne, sur l'euthanasie, un livre original, drôle – malgré la gravité du sujet – rempli de précisions et de remarques imparables. J.-Cl. Martinez, écrit comme il parle, vite, où les mots s'entrechoquent, passant du coq à l'âne, avec des raccourcis saisissants et des comparaisons fulgurantes. On sent chez lui un lecteur de Prévert et un habitué du capitaine Haddock… - Avec une logique implacable il décortique le « phénomène » euthanasie, en sept courts chapitres : Depuis quand ? Pour qui ? Pourquoi ? Comment ?…[...] ....********.... Pour J.-Cl. Martinez, l'euthanasie est un « piège fumigène », où les dés sont pipés dès le départ, ce qui rend tout « débat » inutile, qui est utilisé aussi bien par la « droite » sans convictions ni états d'âme, que par la gauche libertaire.
Il dénonce les mots clés : « l'acharnement thérapeutique » (« sur autoroute, ou sans thérapeute »…), « le légume » sur lequel on ne s'apitoie même plus, « la dignité » tarte à la crème qui prétend justifier « la piqûre ». Il épingle, comme il le mérite, le rapport Sicard (décembre 2012), rempli de bons sentiments et de propositions glaciales, comme l'économisme de Jacques Attali, qui préconise la mise à mort des vieux et des handicapés parce qu'ils coûtent trop cher. Il n'hésite pas non plus à rentrer dans le chou du corps médical, taxé de mauvaise foi et d'incompétence, ce qui est quand même un peu abusif pour le plus grand nombre. ....********.... On regrettera cependant dans le livre quelques erreurs et quelques carences. Par exemple lorsqu'il parle « d'une commission nationale de l'euthanasie » (p. 154) qui n'existe pas, tout au moins pas encore. Et surtout quand il omet de parler de la loi Leonetti (2005) qui, malgré ses ambiguïtés bien réelles, a stoppé la machine « à piquer » et mis en place les soins palliatifs.
On ne trouve donc pas, dans cet ouvrage, une analyse chronologique et systématique de la question de l'euthanasie, mais un plaidoyer flamboyant en faveur du principe de la vie qui tranche vigoureusement sur la littérature habituelle en ce domaine, souvent trop compassionnelle. Pour le professeur de droit, la vie est sacrée, il n'y a pas à y revenir ! Nous sommes bien d'accord. Dans cette brillante démonstration, l'auteur explique que, sous couvert de la « compassion », les défenseurs de l'euthanasie n'ont derrière la tête que des raisons politiques, idéologiques et surtout financières (chap. 5).
A aucun moment, J.-CI. Martinez n'évoque la vie surnaturelle. Croit-il même en Dieu ? rien de moins sûr (mais de toute façon avec un tel sujet, il est sur la bonne voie…) Et il a bien raison, ce n'est pas son genre de jouer au chat qui se fait ermite, car il apporte ainsi la preuve que sur la seule loi naturelle les bonnes volontés peuvent se retrouver ....********.... Il termine son livre par une « épître au Corrézien », adressée à François Hollande, qui vaut son pesant d'or. Ce n'est pas une plaisanterie, malgré les apparences, (p. 178) :
« Rassurez-vous je ne vais pas vous prendre la tête avec la vie, en “cathotradi”, vous disant que l'euthanasie n'est pas sympa pour la mamie… », réfutant d'un mot l'idée hollandienne qu'il puisse y avoir « une bonne transgression » :
« Arrêtez le gâchis… il ne faut pas les piquer… votre loi, c'est l'invention d'une classe sociale. La vôtre, celle de la bourgeoisie de 1789… »
Tout est dit, et bien dit. Un livre sérieux, où l'on ne s'ennuie pas. [ Luc Perrel dans " Lectures Françaises " numéro 677 - septembre 2013 ]
Lectures Françaises . - 25/01/2015