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Jaurès - Le mythe et la réalité

Référence : 72208
2 avis
Date de parution : 1 juillet 2012
Auteur : ANTONY (Bernard)
Collection : XENOPHON
EAN 13 : 9782357910430
Nb de pages : 278
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Description
Vous croyez savoir, sinon tout, au moins presque tout sur Jean Jaurès, icône républicaine, laïque et obligatoire ? Oubliez tout. A la veille du centième anniversaire de sa mort (il a été assassiné le 31 août 1914), Bernard Antony nous livre un autre "monument Jaurès", bien différent de celui figé pour l'éternité au Panthéon.
Loin de l'image d'Epinal qu'on raconte aux enfants des écoles républicaines, laïques et obligatoires elles aussi, mais aussi aux grandes personnes sommées de chanter le los du tribun de Carmaux, Bernard Antony, qui est un "pays" de Jaurès, s'est livré à un véritable travail d'investigateur.
Et il nous le montre dans sa famille, dans ses études (de Castres à la rue d'Ulm), en amoureux transi, en élu du Midi albigeois, mais aussi, très vite, en idéologue féroce dont l'acharnement contre l'Eglise catholique passe l'entendement.
Conçue en deux parties, "Histoire de Jaurès" et "Jaurès l' "historien" ", cette étude, très fouillée, est la toute première du genre. Enkysté dans une utopie archaïque et dans une aversion antichrétienne militante et constante, c'est un "autre" Jaurès que l'on découvre là. Dans son effrayante authenticité.
TitreJaurès - Le mythe et la réalité
Auteur ANTONY (Bernard)
ÉditeurATELIER FOL'FER (EDITIONS)
Date de parution1 juillet 2012
Nb de pages278
CollectionXENOPHON
EAN 139782357910430
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)20
Largeur (en mm)161
Hauteur (en mm)240
Poids (en Kg)0.45
Critique du libraire
Livre entretien avec Cécile Montmirail. Conçue en deux parties, Histoire de Jaurès et Jaurès l'historien, cette étude, très fouillée, est la toute première du genre. Enkysté dans une utopie archaïque et dans une aversion antichrétienne militante et constante, c'est un "autre" Jaurès que l'on découvre là... Dans son effrayante authenticité.
Les avis clients
« figure mythique » de la politique française
5/5 Lectures Françaises .
.----. Jean Jaurès reste aujourd’hui ce qu’il est convenu d’appeler une « figure mythique » de la politique française. Né en 1859, à Castres (dans le Tarn), orateur brillant et habile manœuvrier, il est parvenu, en moins d’une vingtaine d’années, à hisser le parti socialiste au sommet de la république qui était devenu, en 1870, le régime politique « définitivement » imposé à la France. Sa notoriété fut démultipliée lorsqu’il fonda, en 1904, le journal L’Humanité (qui paraît toujours en 2012, puisqu’il est l’organe officiel du Parti communiste français !). Les socialistes de gauche (les « purs et durs ») de l’époque lui reprochèrent amèrement d’avoir accepté l’argent du banquier Louis Louis-Dreyfus pour financer cette entreprise, mais la majorité de son parti lui sut gré d’avoir doté le socialisme français d’un grand journal (même si les hommes qui lui ont offert cet appui se souciaient infiniment plus de leurs affaires spéculatives que de l’avenir des « masses laborieuses »...). Quelques années auparavant, Jaurès et les socialistes avaient rendu service aux amis du capitaine Dreyfus ; à leur tour les dreyfusistes fortunés lui « renvoyaient l’ascenseur ». Ce soutien et cette solidarité née du combat commun contre la « réaction » et le « militarisme » facilitèrent grandement la propagande socialiste et le nom de Jaurès devint connu dans le monde entier. Nous étions aux tout débuts du XXe siècle, il était âgé d’un peu plus d’une quarantaine d’années. Peu de temps après, le 31 juillet 1914 (à la veille du déclenchement de la Grande guerre), il tomba assassiné sous les balles d’un déséquilibré. Ce fut un véritable séisme dans le microcosme politique. Cette mort brutale couronna sa victime de l’auréole définitive du « saint » de la cause. Aujourd’hui Jaurès est un martyr intouchable ! Afin de mesurer la « puissance » et l’influence des fondateurs-argentiers de L’Humanité, dès ses premiers numéros, son comité de rédaction a réuni certaines des plumes les plus prestigieuses de l’époque. Cela n’a pu se faire sans la séduction des « espèces sonnantes et trébuchantes »... Jugez en par cette simple nomenclature : Aristide Briand, Anatole France, Octave Mirbeau, Abel Hermant, Jules Renard, Tristan Bernard, Léon Blum, Henry de Jouvenel, Daniel Halévy, etc. Bernard Antony, qui est un proche du « pays » de Jaurès (il est né à Tarbes et réside depuis de longues années à Castres), vient de lui consacrer un livre qui permet d’atténuer l’exagération de l’adulation. Il est, dans de telles circonstances, pratiquement impossible de critiquer la sensiblerie qui cache si bien les défauts de la carapace ! D’ailleurs, cela ne changerait pas grand-chose à une réputation toute faite et admise comme telle par l’ensemble de la population, acceptant comme argent comptant ce que colportent et imposent les media « aux ordres ». Antony, en se penchant longuement sur son sujet, a tout de même trouvé prétexte à déboulonner la statue, ou du moins à ternir son brillant trop artificiellement déposé. Pour ce faire, il a très attentivement étudié les douze volumes qui composent l’imposante somme qu’est L’Histoire socialiste, 1789-1900 (écrits par Jaurès lui-même aidé d’autres collaborateurs, placés sous sa direction). Son contenu (dont personne n’imagine ce qu’il recouvre, puisque très peu l’ont lu !) est sans équivoque : c’est moins une histoire du socialisme qu’une histoire politique considérée du point de vue socialiste, cette dernière étudiant les événements par rapport au développement des forces sociales. Selon la conception marxiste, dont l’œuvre tire son inspiration, l’ascension progressive des milieux ouvriers et paysans à la vie politique doit se faire essentiellement à travers la lutte des classes. Et c’est la Révolution française qui a créé les conditions favorables à cette ascension. Cette démonstration est exposée dans les quatre volumes de L’Histoire socialiste de la Révolution française (dont Jaurès est l’unique auteur et qui constituent les premiers tomes de l’ensemble de l’œuvre). Il n’y a pour lui aucun doute : la Révolution est la matrice de toute vérité politique. Dans ce cadre, la nationalisation des biens du clergé lui donne le prétexte pour la formulation de la grande loi du socialisme utopique, loi toujours en vigueur de nos jours : « En dehors de l’individu et de l’Etat, toute existence est factice, artificielle : les corps n’existent que par le consentement ou mieux par la volonté de l’Etat ; il peut les dissoudre. » Il n’y a donc que très peu de différence avec ce qu’ont imposé (pendant un siècle) et ce qu’imposent toujours les régimes de terreur communistes et marxistes-léninistes, entraînant à la mort des dizaines de millions de victimes innocentes ! Ce Jaurès, le Mythe et la Réalité (titre du livre de Bernard Antony, Atelier Fol’fer) est de la plus immédiate actualité, afin de ne se faire aucune illusion sur le programme politique de F. Hollande, très ferme adepte du socialisme utopique de son mentor Jaurès. De plus, il plonge les « libéraux modérés » (oui, ils existent bien !) dans leurs contradictions, en particulier ceux qui ont solennellement annoncé il y a quelques mois que pour rien au monde ils ne donneront leurs suffrages à un représentant d’une quelconque « bête immonde d’extrême droite » et qu’il est bien préférable de « garder son âme » en se réfugiant dans le giron socialiste à la façon Jaurès ! Nous pourrions, d’ailleurs et opportunément, poser une judicieuse question à ces donneurs de leçons et se posent en garants de la moralité publique : quelle différence voient-ils entre le « socialisme utopique » et le « national-socialisme » ? [ Lectures françaises, n° 666, octobre 2012 ; chronique " La vie des livres " par Jérôme Seguin ]
Le socialiste Jean Jaurès était inspiré par le diable
5/5 "Bibliothèque de combat" une citation :
.----. Ce qu'il faut sauvegarder avant tout, ce qui est le bien inestimable conquis par l'homme à travers tous les préjugés, toutes les souffrances et tous les combats, c'est cette idée qu'il n'y a pas de vérité sacrée, c'est-à-dire interdite à la pleine investigation de l'homme ; c'est ce qu'il y a de plus grand dans le monde, c'est la liberté souveraine de l'esprit, c'est qu'aucune puissance ou intérieure, ou extérieure, aucun pouvoir et aucun dogme, ne doit limiter le perpétuel effort et la perpétuelle recherche de la race humaine ; c'est que l'humanité dans l'univers est une grande commission d'enquête dont aucune intervention gouvernementale, aucune intrigue céleste ou terrestre ne doit jamais restreindre ou fausser les opérations ; c'est que toute la vérité qui ne vient pas de nous est un mensonge ; c'est que jusque dans les adhésions que nous donnons, notre sens critique doit rester toujours en éveil et qu'une révolte secrète doit se mêler à toutes nos affirmations et à toutes nos pensées ; c'est que si l'idée même de Dieu prenait une forme palpable, si Dieu lui-même se dressait visible sur les multitudes, le premier devoir de l'homme serait de refuser l'obéissance et de le traiter comme l'égal avec lequel on discute, mais non comme le maître que l'on subit. [ Jean Jaurès (1859 - 1914) - Discours à la Chambre des députés, janvier 1895 ]