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Les sociétés de pensée et la démocratie moderne

Référence : 69764
2 avis
Date de parution : 1 novembre 2011
EAN 13 : 9782848800486
Nb de pages : 226
20.00
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Description
Si l'on veut connaître un pouvoir démocratique comme il est, et non plus comme il veut qu'on le voie, ce n'est évidemment pas à lui qu'il faudra le demander. (...)
La société de pensée ignore sa loi, et c'est justement ce qui lui permet de se proclamer libre : elle est orientée à son insu, non dirigée de son aveu. Tel est le sens du nom que prend dès 1775 la plus accomplie des sociétés philosophiques, la capitale du monde des nuées : le Grand Orient. (...)
Les sociétés de pensée ne sont pas le socialisme, mais le milieu où le socialisme est sûr de poindre, de croître et de régner, quand rien ne l'annoncerait, comme dans les loges de 1750. La société réelle n'est pas la révolution, mais le terrain où la révolution perdra, où l'autorité, les hiérarchies gagneront, quand tout serait révolutionnaire, hommes et lois, comme dans la France de thermidor an II, sitôt brisé le joug social des Jacobins. (...)
C'est un devoir pour les initiés. "Il faut les forcer d'être libres", a dit Rousseau. Les jacobins de 93, qui ont affaire à des adultes, s'y prendront par la Terreur ; ceux de 1909, qui ont le temps de penser aux enfants, par l'enseignement forcé et la main-mise légale. La liberté imposée de la sorte est un dogme, qui dépasse et contraint dans un sens la volonté actuelle d'un peuple, comme l'autorité politique ou religieuse dans l'autre. (...)
Dès le 28 juillet 1789, l'un des chefs du parti de la liberté, Duport, proposait de fonder un comité des recherches qui pût violer le secret des lettres, et enfermer les gens sans les entendre. C'était rétablir les lettres de cachet, moins de quinze jours après la prise de la Bastille, mais au nom du salut public, et contre les ennemis de la liberté.
Rien de plus naturel, dès lors, aux yeux des philosophes, entraînés depuis trente ans à ce genre de dialectique. La motion fut votée et fit fortune, comme on sait. (...)  
TitreLes sociétés de pensée et la démocratie moderne
Auteur COCHIN (Augustin)
ÉditeurTRIDENT (EDITIONS DU)
Date de parution1 novembre 2011
Nb de pages226
EAN 139782848800486
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)12
Largeur (en mm)145
Hauteur (en mm)210
Poids (en Kg)0.30
Critique du libraire
Augustin Cochin (1876-1916) a produit l'une des meilleures études sur l'idéologie révolutionnaire et son influence néfaste sur l'ensemble de la société. Epuisée depuis bien longtemps, elle vient d'être rééditée. C'est un texte fondamental à lire absolument pour comprendre notre société issue du système de 1789 et pour connaître le pouvoir démocratique tel qu'il est et non pas tel qu'il voudrait qu'on le perçoive !
Les avis clients
Le résultat en vaut la peine
5/5 Revue des cercles d'études d'Angers
Deux ( cette note porte aussi sur le livre:"La Révolution et la Libre Pensée") des ouvrages d'A. Cochin, deux recueils plutôt, ébauche d'une oeuvre de grande envergure--mais qui posent les jalons d'investigation, préconisent les méthodes, fournissent les exemples de démonstration péremptoire --, ont été édités une première fois en 1924. Ils viennent de l'être à nouveau. L'exposé très serré, la méthode de recherche, impliquent une certaine préparation pour en saisir toute la portée. Mais le résultat en vaut la peine. ---***---***---*** .L'oeuvre d'A. Cochin s'impose, à l'heure actuelle, avec non pas une opportunité, mais une nécessité plus impérieuse que jamais. Il faut que dans la ligne d'A. Cochin, s'inscrivent des équipes d'historiens assez objectifs et assez patients pour procéder, jusque dans les heures que nous vivons, à de mêmes sondages...........-------..........-----------AUGUSTIN COCHIN DOIT ËTRE SUIVI. (NUMéRO 8, MAI 1956)
J.P. ROUDEAU ET LOUIS SALLERON
5/5 JEAN SAUMUR 49
Notice que je trouve dans le "Dictionnaire commenté de livres politiquement incorrects" de Francis Bergeron et Philippe Randa (Dualpha 2006):"Augustin Cochin n'est pas connu, ou peut-être l'est-il par quelques contre-révolutionnaires qui devinnent en lui un maître et une référence sûre. Banni en toute conscience par les universités jaillies tout droit de la Révolution canalisée par la pesante et ennuyeuse géométrie impériale, protectrices directes des infaillibles faux principes, il est sans doute l'un des plus subtils historiens qui se soient intéréssés aux événements de la fin du XVIIIE siecle. "Augustin Cochin, à travers Aulard interposé, a osé s'attaquer à la toute puissance du dogmatisme républicain. 1789 ne fut pas une manifestation spontanée du peuple malgré ses conséquences violentes mais sa manipulation par une ambitieuse bourgeoisie et surtout le clan des Orléans, qui depuis plus d'un siècle s'attaquait au pouvoir royal en bénéficiant de l'aide malsaine des loges maçonniques londoniennes".( J.P.R., Défense de l'occident 1979 (à l'occasion de la réédition chez Copernic en 1979). "On comprend mieux, en le lisant, tout ce qui se passe dans le monde aujourd'hui".( Louis Salleron dans Itinéraires Février 1979).