Du libéralisme à l'apostasie La tragédie conciliaire .
5/5 Plaisir de Lire .
.----. Le titre de cette note figurait sur la couverture de l'édition de 1987 ( Fidéliter ) .
"L'enseignement ne doit avoir pour objet que des choses vraies". Ainsi parlait Léon XIII. On ne peut mieux trouver pour donner le fil d'Ariane qui relie un chapitre à l'autre et développe ce beau sujet de la vérité en toutes choses .
Entendez par enseignement, qu'il y a une vérité en tous domaines - et des erreurs -.
L'auteur décrit ce qu'est le libéralisme qui met sur le même pied la vérité et l'erreur et en développe toutes les conséquences dans les domaines divers qui font une société . "Le catholicisme libéral" qui s'est répandu comme un cancer et jusque sur les plus hautes marches de l'Eglise, nous est intelligemment disséqué .
Ce livre, clair, direct, riche, passionnant et concis ne fait pas seulement une analyse, il apporte la solution : "Tout restaurer dans le Christ".
La conclusion est extraite d'un texte écrit par le Cardinal OTTAVIANI : "Ces principes (ceux qui régissent les rapports entre l'Eglise et la Cité) en effet reposent sur les droits absolument fermes de Dieu, sur la constitution et la mission immuables de l'Eglise, sur la nature sociale aussi de l'homme, laquelle, demeurant toujours la même, à travers les siècles, détermine la fin essentielle de la Société civile elle-même, nonobstant la diversité des régimes politiques et les autres vicissitudes de l'histoire . [ " Plaisir de Lire " , numéro 77 , Automne 1987 ]
Extrait :y a-t-il un sens de l’Histoire ?
5/5 Bibliothèque de combat
.----. L'Histoire est tout ordonnée à une personne, qui est le centre de l'histoire, et qui est Notre Seigneur Jésus-Christ, parce que, comme le révèle saint Paul : « en Lui ont été fondées toutes choses au ciel et sur la terre, les choses visibles et les invisibles, les trônes, les dominations, les principautés, les puissances, tout a été créé par Lui et en Lui, et Lui-même est avant tout, et toutes choses ont en Lui leur consistance. Il est la tête du corps qu'est l'Eglise, Lui qui est le principe (...) afin qu'en toutes choses Il tienne la première place. Car Dieu a voulu que toute la plénitude habitât en Lui ; Il a voulu réconcilier par Lui toutes choses avec Lui-même, celles qui sont sur la terre et celles qui sont dans les cieux, en faisant la paix par le sang de Sa croix » (Col, I, 17-21).
Jésus-Christ est donc le pôle de l'Histoire. L'Histoire n'a qu'une seule loi : « II faut qu’Il règne » (I Cor. XV, 25), s'Il règne, règnent aussi le vrai progrès et la prospérité, qui sont des biens davantage spirituels que matériels ! S'Il ne règne pas, c'est la décadence, la déchéance, l'esclavage sous toutes ses formes, le règne du Malin.
C'est ce que promet encore l'Ecriture Sainte : « La nation et le royaume qui ne Vous serviront pas périront, ces nations-là seront entièrement détruites » (Isa. LX, 12). On a écrit des livres par ailleurs excellents sur la philosophie de l'Histoire, mais je vous avoue ma surprise et mon impatience à constater qu'on y omet ce principe absolument capital ou qu'on ne le met pas à la place qui lui revient. Or c'est le principe de la philosophie de l'Histoire et, qui plus est, c'est une vérité de foi, un véritable dogme révélé et cent fois vérifié par les faits !
Voici donc la réponse à la question posée : quel est le sens de l'Histoire ? - Eh bien l'Histoire n'a aucun sens, aucune direction immanente. Il n'y a pas de sens de l'Histoire, il y a un but de l'Histoire, un but transcendant, c'est la « récapitulation de toutes choses dans le Christ », c'est la soumission de tout l'ordre temporel à Son œuvre rédemptrice, c'est l'emprise de l'Eglise militante sur la cité temporelle, qui prépare le règne éternel de l'Eglise triomphante du ciel.
Par conséquent, la foi nous l'affirme, et les faits le montrent, l'Histoire a un premier pôle : l'Incarnation, la Croix, la Pentecôte, elle a eu son plein épanouissement dans la cité catholique, que ce soit l'empire de Charlemagne, ou la république de Garcia Moreno, et elle aura son terme, elle atteindra son pôle final, quand le nombre des élus sera complet, après le temps de la grande apostasie (II The, II, 3) ; ne sommes-nous pas en train de la vivre ?