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Enquête sur la maladie de la presse écrite

Référence : 29484
2 avis
Date de parution : 8 août 2008
Auteur : MADIRAN (Jean)
EAN 13 : 9782916727387
Nb de pages : 63
12.00
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Description
Les maux qui affectent aujourd'hui la presse écrite sont ici replacés par Jean Madiran dans la perspective de la maladie principale dont ils sont issus. Inoculée à la presse avec l'intervention de la publicité journalistique par Emile de Girardin, cette maladie, après une longue incubation, a mis encore un siècle à développer ses conséquences les plus graves.  

Jean Madiran a notamment fondé la revue Itinéraires (quarante années d'existence : 1956-1996) et la quotidien Présent (vingt-six années d'existence, de 1982 à maintenant).
TitreEnquête sur la maladie de la presse écrite
Auteur MADIRAN (Jean)
ÉditeurVIA ROMANA (EDITIONS)
Date de parution8 août 2008
Nb de pages63
EAN 139782916727387
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)2
Largeur (en mm)135
Hauteur (en mm)205
Poids (en Kg)0.06
Biographie
Jean MADIRAN (1920-2013)
Jean MADIRAN (1920-2013) Né le 14 juin 1920 à Libourne, décédé à Paris le 31 juillet 2013, Jean Arfel, alias Madiran, Lagor ou Castetis, devient disciple de Charles Maurras qu'il rencontre pour la première fois en 1942.  

Jean Madiran : l'itinéraire s'achève  

Jean Madiran est mort le 31 juillet. Le fondateur du quotidien Présent était une figure de la presse politique française. Né en 1920, Jean Arfel écrit sous son nom ses tout premiers articles dans la Revue universelle, proche de l'Action française quelques mois avant le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale. Remarqué par Charles Maurras, qui le considère très vite comme l'un de ses jeunes dauphins, ce fervent partisan de la Révolution nationale, voulue par le Maréchal Pétain, fonde après la guerre L'indépendance française, qui, entre 1946 et 1950, accueille d'anciens journalistes de l'Action française comme Pierre Varillon. Très vite, à travers un itinéraire spirituel exigeant, il devient l'un des censeurs de la politisation à gauche de l'Eglise de France, contre laquelle il écrit deux livres retentissants, Ils ne savent pas ce qu'ils font et Ils ne savent pas ce qu'ils disent (1955), qui consacreront son talent d'essayiste. En 1956, il fonde la revue Itinéraires, qui, jusqu'en 1996, sera le symbole de la résistance spirituelle des catholique au processus d'autodestruction de l'Eglise, défendant avant que quiconque y ait seulement songé, la pérennité de la liturgie traditionnelle. Dans des Editoriaux, à la rhétorique ciselée, il perpétue quelque chose de la voix grave et obsédante de Charles Péguy. Une collection Itinéraires groupe autour de la revue des contributeurs de talent, de Henri Massis aux frères Charlier et à Louis Salleron. En 1968, Jean Madiran publie L'hérésie du XXème siècle. La revue tend à devenir l'expression d'une véritable école de pensée traditionaliste catholique. C'est dans cette perspective qu'en 1982, avec Romain Marie, François Brigneau et Pierre Durand, il fonde le quotidien Présent, dont il sera le directeur de la rédaction, le directeur de la publication et jusqu'aujourd'hui le directeur émérite et chroniqueur brillant.
Proche de Mgr Lefebvre, il avait refusé d'opter en 1988 en faveur des sacres illégaux de quatre évêques, préférant la position légitimiste de son vieil ami Dom Gérard Calvet, prieur puis abbé du monastère bénédictin du Barroux. Proche du Front national et de Jean-Marie Le Pen, il n'avait pas voulu vouer aux gémonies Bruno Mégret, lors de la scission de 1998, considérant qu'un journaliste n'avait pas à prendre parti dans une affaire d'hommes. Rappelant plusieurs fois par semaine, dans Présent, les fondamentaux du combat national et catholique, il publie de nombreux livres parmi lesquels, en 2002, Une civilisation blessée au cœur, qui passe pour son testament politique et La révolution copernicienne dans l'Eglise qui est son testament spirituel. 
[ Publié le jeudi 1 août 2013 par Minute ]    
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Critique du libraire
Jean Madiran détaille les maux qui affectent la presse aujourd´hui et les replace dans les perspective de la maladie principale dont ils sont issus. En conclusion, il déplore la disparition de la liberté de pensée inhérente à l´expression de l´information. Les remèdes sont pourtant de la responsabilité du lecteur autant que de celle de nos régimes successifs.
Les avis clients
Liberté d'expression ? un leurre .
5/5 L'Homme Nouveau .
.----. Il s’agit d’un petit livre, mais qui décortique, explique, dévoile, même aux yeux du public non averti, le drame de la presse dans notre pays. La presse est libre et donc la liberté d’expression est préservée. Il s’agit d’un leurre. Efficace ! Terriblement efficace ! Les quotidiens français et la grande majorité des hebdomadaires ne vivent que grâce à la publicité. Certains d’entre eux ne sont bâtis qu’en fonction de la publicité. On les appelle des « gratuits ». La duperie est double. Fondateur de la revue Itinéraires et du quotidien Présent (qui vit sans publicité), Jean Madiran était le mieux placé pour décortiquer la terrible maladie qui affecte la presse française. On appréciera notamment son résumé en six points. Limpide. [ Signé : P.M. dans L’Homme Nouveau, n°1435, 20 décembre 2008 ]
Aide gouvernementale / Publicité ... ...
3/5 Les 4 Vérités Hebdo .
.----. Jean Madiran est un vieux routier de la presse non-conformiste. L’épuration des années 1944-1945 venait à peine de s’achever qu’il participait à la création de " Rivarol ". En 1956, il lance la revue " Itinéraires ", fer de lance de l’opposition catholique au communisme en France – cette revue eut « les honneurs » d’une condamnation par l’épiscopat français pour avoir osé dire que ses lecteurs et chroniqueurs comprendraient les décisions du concile Vatican II en conformité avec la Tradition ! Enfin, en 1981, il lance le quotidien " Présent " qui, depuis ce jour, est le seul quotidien de l’opposition nationale. Et qui, pour cela, a lui aussi les honneurs du régime « abracadabrantesque » de la presse en France. Il existe, par exemple, dans notre pays une aide gouvernementale pour les quotidiens à faibles ressources publicitaires. Il n’est point besoin d’être devin pour savoir que c’est le cas de Présent. Eh bien ! Avec l’arbitraire qui caractérise le régime français de la presse, Présent n’a pas droit à cette subvention… quand naturellement L’Humanité (aux ressources publicitaires substantiellement plus importantes) y a droit ! Bref, Jean Madiran est un excellent connaisseur de la presse. Et lorsqu’il publie un petit ouvrage sur La maladie de la presse écrite, cela vaut la peine de l’entendre . L’auteur part de cette déclaration récente et impressionnante de Jean-François Kahn, le « patron » de Marianne : « Si nous étions dans une économie de marché, il n’y aurait plus de quotidiens. » Pourquoi ? Tout simplement, parce que la vente au numéro et la vente par abonnement sont, ensemble, très loin de couvrir le prix de revient d’un quotidien. Conséquence : la presse écrite est de plus en plus étroitement dépendante, au plan économique, de la publicité. Madiran cite ce chiffre effarant : 80 % des recettes du Figaro proviennent de la publicité ! Mais, on peut faire mieux encore : avec les quotidiens gratuits, 100 % des recettes viennent de la publicité ! Ce système inventé par Émile de Girardin pour diminuer le prix de vente de ses journaux et donc augmenter son lectorat se retourne désormais contre la presse. En effet, la publicité a maintenant ses exigences – y compris des exigences éditoriales. Ces exigences sont très simples ; elles tiennent en une phrase : nous sommes passés d’une liberté d’opinion à un droit à l’information. Bien sûr, si l’on n’y prend pas garde, la chose peut passer inaperçue. Elle peut même être applaudie. Qui serait contre le « droit à l’information » ? Le problème, c’est qu’il n’existe pas d’information sans informateur, ni informé. Et que, par conséquent, il n’existe pas de fait brut. Il faut au minimum que l’informateur choisisse de traiter de ce fait-ci, plutôt que de cet autre. Autrement dit, tous les journaux de la « grande presse », qui se gargarisent d’être des journaux d’information – laissant aux « ploucs » comme nous le soin peu recommandable d’être une presse d’opinion – sont en réalité autant que nous une presse d’opinion. La différence, c’est qu’ils ne l’assument pas, qu’ils le cachent et donc qu’ils mentent à leurs lecteurs. Pour notre part, aux 4 Vérités, nous sommes fiers d’être une presse d’opinion. Nous confessons sans honte que nous ne parlons pas « objectivement ». Nous essayons d’écouter nos adversaires et de comprendre ce qu’ils disent, mais nous ne cessons pas pour autant de les tenir pour des adversaires. La presse française contemporaine a perdu le goût de la controverse. Mais, cette controverse est nécessaire à la vie des idées. Et d’ailleurs, on voit dans quel état l’atonie de la « grande presse » laisse la vie des idées en France. Tout le débat culturel se résume à des querelles artificielles entre « penseurs » télégéniques. Trop occupés à gérer leurs relations presse, ces géniaux penseurs n’ont plus le temps de réfléchir… Oui, il faut savoir que la presse française est malade ; et savoir pourquoi. Alors, nous pourrons proposer une reconquête efficace. Et d’abord avec une presse qui accepte d’être une presse d’opinion. Qui reconnaît avoir une grille d’analyse (à droite toute pour nous, soit dit en passant !…) et qui ne prétend pas seulement « informer » ses lecteurs, mais bien participer au débat public. Quand nous aurons à nouveau compris que le débat n’est pas le mal absolu, alors la vie intellectuelle renaîtra en France. Le plus tôt sera le mieux ! [ Guillaume de Thieulloy dans le numéro 665 - vendredi 7 novembre 2009 de " Les 4 Vérités Hebdo " ( 3 rue de l'Arrivée - 75015 - Paris ) ]