Agréable à lire ...
5/5 Plaisir de Lire .
.----. A l'occasion du centenaire de la mort du comte de Chambord, l'auteur nous propose cette biographie attendue d'un prince - roi de droit, sinon de fait - bien controversé . L' "enfant du miracle" né - quelques mois après l'assassinat de son père le duc de Berry - exilé à dix ans de son pays natal qu'il ne reverra que de très courts instants, devint l'héritier du trône de France en 1844 .
Catholique et français avant tout mais conscient de ce qu'il représentait de tradition millénaire "ma personne n'est rien, mon principe est tout" - il incarnera pendant près de quarante ans les espoirs de restauration monarchique en France . Souvent calomnié pour ses intransigeances, par les orléanistes voltairiens comme par les légitimistes catholiques libéraux, on a souvent mal-compris ses prises de position : notamment sur la question du drapeau blanc .
Dans un livre bien documenté, tournant pourtant parfois à l'apologie - il faut dire que le personnage d'Henry V s'y prête particulièrement - Alain Jossinet restitue la réalité du roi comme celle de l'homme à travers ses écrits, les témoignages de ses proches et l'analyse détaillée des mille et un épisodes de sa vie personnelle et politique .
Un livre long certes, mais agréable à lire agrémenté d'une trentaine de documents photographiques et de quelques fautes typographiques ! - que doivent lire tous ceux qui s'intéressent à Henri V ou ne connaissent pas sa personnalité exceptionnelle .
POUR QUI CE LIVRE ? : a partir de 17 ans . [ " Plaisir de Lire " , numéro 63 , Pâques 1984 ]
Le Roi est mort.
5/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. "Le Roi est mort, écrit Eugène Veuillot ; ce n'est pas seulement un homme qui disparait, une dynastie qui s'éteint, c'est un Principe qui succombe, un Régime qui finit... Tant que Dieu nous le gardait, la France pouvait espérer, non pas seulement la Monarchie légitime, mais une restauration politique, sociale et religieuse : le salut. Aujourd'hui, cet espoir nous est humainement interdit."
Commentant lui-même l'anniversaire du décès d'Henri V, Pierre Piérrard dans "La Croix" écrit : "On ne pouvait pas, avec plus de dignité et de lucidité, sonner le glas de l'Ancienne France".
Enfin, pour reprendre l'expression de la Princesse de Bourbon Parme : "Il semble qu'Alain Jossinet fait ici œuvre d'homme de lettres et de cœur ( numéro 5, mai 1984 ).".
Goritz. Frohsdorf. Sa pensée...
5/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. Après toutes les vicissitudes que connurent sa vie, et les trois glorieuses en juillet 1830, il connut l'exil à Goritz puis à Frohsdorf (à 15 lieux de Vienne). Malgré cet exil, la Restauration de la Monarchie n'en reste pas moins le seul but d'Henri V et de ses partisans. Rien de plus faux que de prétendre que son éloignement l'avait rendu étranger à son pays. Tous ceux qui l'approchaient le reconnaissent : à force de travail et de compétence, il avait des vues très avancées sur son temps.
Ses écrits, lettres, discours, manifestes cernent la réalité de sa pensée et Jossinet cite nombre de ces textes pour analyser "le règne" d'Henri V. Les désastres de 1870-1871, la Commune, puis l'échec de la Restauration en 1873 sont autant de stations dans l'agonie d'Henri V ; sa mort sera "l'agonie collective de la France chrétienne". (suite ).
Naissance.
5/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. C'est avec intérêt que l'on relira l'histoire de cette vie relativement brève qui avait commencé le 29 septembre 1820, sept mois après l'assassinat par Louvel du Duc de Berry, héritier de la Couronne dont Henri de France, duc de Bordeaux, puis par la grâce d'une souscription nationale Comte de Chambord, était le fils posthume. Nous devons mentionner spécialement les grands moments de la naissance d'un enfant royal qui inspira tant d'odes, de cantiques, de cantates et les grandes voix de Victor Hugo et de Lamartine qui dominaient le chœur :
"Il est né l'enfant du miracle,
Héritier du sang d'un martyr,
Il est né d'un tardif oracle,
Il est né d'un dernier soupir...". ( suite...).
Image caricaturale ou figure attachante ?
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.----. Pour ce faire "il sut renoncer à toutes les faciles compromissions que d'autres n'eussent pas manqué de consentir notamment à propos du Drapeau blanc, matérialisation éclatante du Principe dont il était le mainteneur, le dépositaire". Grâce à quoi, en dépit de certaines longueurs dues précisément à de nombreux textes qui illustrent son propos, Alain Jossinet réussit à ruiner la haine et les calomnies dont Henri V a été victime de la part de "pseudo historiens" et cela pendant près d'un siècle. "Il est temps, écrit-il, d'abolir l'image caricaturale donnée à cette merveilleuse personnalité afin de voir ressurgir l'une des figures les plus attachantes de notre Histoire". ( suite...).
Historien, "Hommage filiale".
5/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. C'est d'ailleurs une occasion magnifique et exaltante pour Alain Jossinet de se faire connaître : après des études supérieures historiques en Sorbonne, cet auteur, enseignant d'Histoire dans un collège catholique privé, se déclare "historien jusqu'au tréfonds de son être, considérant qu'il n'est pas de plus noble ambition que de faire redécouvrir aux Français, qu'une intense propagande révolutionnaire n'a pas encor sclérosés, la véritable histoire, celle à laquelle ils doivent toujours se rattacher s'ils ne veulent pas perdre leur identité, leur âme". Noble ambition... Cette biographie est le fruit de patientes recherches déterminées par "l'hommage filial" rendu à celui qui incarnait la "légitimité française" et qui disait avec justesse : "Ma personne n'est rien, mon Principe est tout". ( suite... ).
Fin d'un monde !
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.----. Il y a un peu plus de cent ans, le 24 août 1883, mourrait è Frohsdorf (Autriche), où il vivait depuis près de quarante années, Henri Comte de Chambord, chef de la branche ainée des Bourbons et héritier du trône de France.
C'est cet événement capital "marquant la fin d'un monde, la fin de la chrétienté monarchique", qu'Alain Jossinet a voulu commémorer en écrivant la biographie de ce personnage qui à ses yeux fut "aussi prestigieux que contesté".
Il a plu à la Princesse Xavier de Bourbon, Duchesse de Parme, petite nièce du Comte de Chambord, de préfacer "ce bel ouvrage" qui, à ses yeux, "sert non seulement l'Histoire, mais encore rappelle ce que l'ingratitude, la perversion de la raison et la trahison firent d'une solitude royale ; remémorant à l'oublieuse infidélité des temps les principes immuables et vitaux qui animèrent ce combat". ( suite...).,