Cinq portraits

Un dernier inédit du grand historien. Ce qui réunit Colbert à saint Benoît-Joseph Labre, Montesquieu, Chénier, jusqu'à Mgr Antoine-Marie Cazaux. Un livre de poche idéal pour aborder l'oeuvre d'un historien de l'éducation reconnu. Sommaire : Saint Benoît Labre et la sainteté au XVIIIe siècle ; Colbert et le clergé, la religion de Colbert ; Montesquieu, les Lumières et la Révolution ; André Chénier, poète d'un siècle sans poésie ; Mgr Cazaux (1897-1975), un combat pour Dieu et pour l'école libre. Avant-propos de Remi Perrin « On a retrouvé après la mort de Jean de Viguerie en 2019, dans ses papiers, le texte de cinq conférences qui, à l'exception de l'exposé sur Colbert et la religion, avaient toutes été des interventions orales. La conférence sur saint Benoît Labre et la sainteté au XVIIIe siècle fut prononcée à Notre-Dame de Paris en 1983, celle sur Mgr Cazaux donnée à l'école Saint-Pie X de Saint-Cloud en 1984, celle sur Montesquieu, les Lumières et la Révolution, lors d'un colloque à Sciences Po Toulouse. Enfin, la conférence sur André Chénier fut le discours de remerciement de Jean de Viguerie, élu en 2001 à l'Académie des Jeux floraux. « Quoi de commun, me direz-vous, entre le pèlerin-mendiant, saint Benoît-Joseph Labre, le principal ministre de Louis XIV, Colbert, le philosophe des Lumières, Montesquieu, le poète guillotiné par la Révolution qu'il avait soutenue, Chénier, et, enfin, l'évêque de Vendée, défenseur de l'école libre, Mgr Cazaux ? « Rien, a priori, si ce n'est la "patte" d'un grand historien, la rigueur du chercheur et l'éclectisme de l'homme cultivé qui a surtout travaillé la science religieuse et historique sur les XVIIe et XVIIIe siècles. « Mais si l'on va au fond des choses, on découvre un Benoît-Joseph Labre beaucoup moins "fou" que les apparences le laisseraient penser, un Colbert plus pieux et vrai défenseur de la Religion, contrairement aux calomnies colportées par ses adversaires, un Montesquieu moins sectaire que la plupart des philosophes des Lumières, un André Chénier, seul vrai poète de son siècle, enfin, un Mgr Cazaux que Jean de Viguerie sort du purgatoire où les hommes politiques et les prélats avaient voulu l'enfermer. « Merci aux éditions Via Romana de nous faire revivre à travers ces cinq portaits, la personnalité attachante de Jean de Viguerie, l'une des dernières figures de l'honnête homme tel qu'il existait au XVIIe siècle, remplacé aujourd'hui par l'homme prométhéen, matérialiste et déicide. Olivier Destouches, dans Lectures Françaises n° 788 (décembre 2022)