Pleine terre
Date de parution :
18 août 2021
Auteur :
ROYER (Corinne)
Éditeur :
ACTES SUD (EDITIONS)
Collection :
ROMANS, NOUVELLES
EAN 13 :
9782330153908
Nb de pages :
336
Référence interne:
120492
Description
D'autres voix que la sienne - la mère d'un ami, un vieux voisin, une sœur, un fonctionnaire - racontent les épisodes qui ont conduit à sa rébellion. Intelligent, travailleur, engagé pour une approche saine de la terre et des bêtes, l'éleveur a subi l'acharnement d'une administration qui pousse les paysans à la production de masse, à la déshumanisation de leurs pratiques et à la négation de leurs savoir-faire ancestraux. Désormais dépouillé de ses rêves et de sa dignité, Jacques oscille entre le désespoir et la révolte, entre le renoncement et la paradoxale euphorie de la cavale vécue comme une possible liberté, une autre réalité.
Inspiré d'un fait divers dramatique, ce roman aussi psychologique que politique pointe les espérances confisquées et la fragilité des agriculteurs face aux aberrations d'un système dégradant notre rapport au vivant. De sa plume fervente et fraternelle, Corinne Royer célèbre une nature en sursis, témoigne de l'effondrement du monde paysan et interroge le chaos de nos sociétés contemporaines, qui semblent sourdes à la tragédie se jouant dans nos campagnes.
Titre | Pleine terre |
Auteur | ROYER (Corinne) |
Éditeur | ACTES SUD (EDITIONS) |
Collection | ROMANS, NOUVELLES |
Date de parution | 18 août 2021 |
Nb de pages | 336 |
EAN 13 | 9782330153908 |
Présentation | Broché |
Épaisseur (en mm) | 26 |
Largeur (en mm) | 115 |
Hauteur (en mm) | 216 |
Poids (en Kg) | 0,320 |
Critique du libraire
« Roman dont la trame est bâtie sur le récit d'un fait réel, à la lecture duquel nous assistons à l'effondrement du monde paysan au profit d'un système agro-industriel tout puissant. Il relate l'histoire d'un éleveur de vaches limousines qui a refusé « le schéma productiviste dominant et son cortège mortifère fait d'endettement, de déshumanisation et de contrôles aberrants » et a décidé de dire "non" aux « injonctions et sommations d'une bureaucratie déconnectée de la réalité ». Lorsque les agents de l'administration ont débarqué chez lui, ac-compagnés des gendarmes, il a refusé de se courber devant la soumission et décida de prendre la fuite, pour finir par être abattu par les gendarmes après neuf jours de cavale (cela s'est passé le 20 mai 2017). Là encore, voici un exemple pour montrer de quelle façon sont traités les derniers résistants, les rares véritables défenseurs de la nature (ce que d'aucuns dénomment pompeusement « l'écologie »...) dans la France technocratique contemporaine, tandis que les « beaux messieurs », ministres et « hauts responsables » de l'agriculture, paradent et pérorent dans leurs confortables bureaux aux lambris dorés et sur les estrades ! » Jérôme Seguin, dans Lectures Françaises n° 775 (novembre 2021)