Figures de Chouans

Job de Roincé (1896-1981), fut un journaliste et un écrivain et aussi l'une des figures marquantes du régionalisme breton. Royaliste de conviction il a abondamment traité le thème de la chouannerie, par des scénarios de bandes dessinées et par des monographies ou biographies historiques. Les « Figures de Chouans » constituent son dernier ouvrage et apportent une série d'histoires sur la chouannerie connues ou peu connues. Le deuxième chapitre « Un résistant : Mgr de la Marche » s'ouvre sur la vie d'un gabéricois, Jean-François de La Marche, né au manoir de Lezergué, combattant acharné des idées de la Révolution française : « Mgr de la Marche n'est pas décidé à se courber ni à fuir ses responsabilités. Courageusement il fait face. Il prend position contre la Constitution civile du clergé et il refuse de reconnaître la suppression de son évêché. Il adresse alors à tous les prêtres du Léon une lettre [1] pour leur rappeler qu'ils ne doivent obéir qu'au Pape. Puis, malgré la décision gouvernementale, il continue à administrer son diocèse. » Sur 8 pages il est question de lutte contre la constitution civile du clergé et des conditions romanesques de son exil en Angleterre. On y trouve également un dialogue initialement écrit en breton par Lan Inizan dans son ouvrage intitulé « Emgann Kergidu ha traou-all c'hoarvezet e Breiz-Izel epad dispac'h 1793 ». (1) Après avoir instruit tous les recteurs de son diocèse du Léon sur « l'incompatibilité du serment exigé des prêtres et la doctrine catholique », il écrit « il me reste à vous engager à redoubler de zèle pour le salut de vos paroissiens ... ». Cité dans « DE LAFFOREST Dominique et LE BRUN Annick - Le dernier évêque de Léon ». [Ref.?] [ Extrait du site : http://grandterrier.net/ Ce site est dédié au passé historique et à la mémoire d'une commune de Basse-Bretagne, une paroisse qui a connu plusieurs dénominations depuis les temps reculés du Moyen-Âge : Arke ou Erge, au 12e siècle ; Ergue-Caboric, Erge-Gabiric ou Ergué-Gabellic, respectivement en 1325, 1330 et 1584 ; Ergué-Gabéric qui est l'orthographe administrative officielle retenue depuis le 17e siècle et la Révolution. ]