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Apologie de la Tradition

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Référence interne : 86943
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Date de parution : 20 avr. 2015
Auteur : MATTEI (Roberto de)
Éditeur : CHIRE (EDITIONS DE)
EAN 13 : 9782851901880
Nb de pages : 176

17,06 € 17.06 EUR 17,06 €

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Référence interne: 86943

Description

 

Peut-on discuter le concile Vatican II de manière historique, en mettant en lumière ses ombres éventuelles, ses limites et ses conséquences négatives ? Et, plus généralement, l'historien est-il légitime quand il met en évidence ou, éventuellement, critique des personnes et des événements d'Église ? La réponse à de telles questions peut être apportée à deux niveaux : au niveau historique et au niveau théologique. 

L'essentiel est de ne pas confondre ces deux domaines, qui ne sont ni séparés ni inconciliables, mais demeurent assurément distincts. L'histoire, toutefois, n'est pas une simple exposition de faits mais une authentique connaissance vouée à restituer de manière ordonnée le fil des événements, à travers des jugements de valeur, après avoir éprouvé la validité des divers documents et témoignages recueillis. Dans le cas de l'histoire de l'Église, observe monseigneur Hubert Jedin, notre discipline reçoit son objet d'étude de la théologie. L'historien de l'Église se distingue du théologien, non parce qu'il peut faire abstraction de la théologie, mais parce qu'il ne développe pas directement ses thèses dans le domaine de la théologie. 

Une connaissance théologique est toutefois nécessaire à l'historien pour comprendre tous ces événements humains qui ont à leur centre l'Église, de la même façon qu'une connaissance historique ne peut manquer au théologien s'il ne veut pas faire de sa doctrine une spéculation abstraite, privée de tout rapport avec le réel. Les méthodes d'analyse diffèrent cependant. La foi doit toujours illuminer les pas de l'historien catholique, surtout quand l'objet de son étude est l'Église, mais la méthode qu'il suit et les problématiques qu'il propose ne sont ni celles du théologien, ni celles du pasteur.
Titre Apologie de la Tradition
Auteur MATTEI (Roberto de)
Éditeur CHIRE (EDITIONS DE)
Date de parution 20 avr. 2015
Nb de pages 176
EAN 13 9782851901880
Présentation Broché
Épaisseur (en mm) 15
Largeur (en mm) 135
Hauteur (en mm) 210
Poids (en Kg) 0,230

Critique du libraire

Dans son discours à la Curie romaine du 20 décembre 2010, Benoît XVI a comparé la crise de notre temps avec celle qui, au Ve siècle, vit décliner et s'écrouler l'Empire romain. Les similitudes entre ces deux époques sont réelles : si l'Empire romain s'effondra à cause des invasions barbares, mais encore plus en raison de sa décomposition interne, notre civilisation est elle aussi, aujourd'hui, soumise à une pression externe de plus en plus importante alors qu'elle subit parallèlement, en son propre sein, une déliquescence culturelle et morale. Il existe cependant une différence fondamentale entre la décrépitude de la société romaine et celle de l'Occident contemporain. Dans l'obscurité des invasions barbares, entre le Ve et le VIe siècle, lorsque les institutions politiques et sociales s'effondraient, l'Église catholique demeurait l'unique facteur d'ordre et de stabilité au sein d'un chaos généralisé. Les noms de saint Léon et de saint Grégoire, papes auxquels l'Église attribua le qualificatif de « Grand », nous rappellent le rôle décisif que joua l'institution pontificale au cours de ces épisodes. « Le dernier livre de Roberto de Mattei, Apologie de la Tradition, très opportunément édité par les Editions de Chiré, vient couronner son remarquable ouvrage Vatican II, une histoire à écrire dont j'ai, dans cette revue, déjà souligné les éminentes qualités. Son nouveau livre est bref, mais d'une remarquable densité et fournit au lecteur une clé de compréhension du phénomène conciliaire, permettant ainsi de dépasser l'interprétation univoque et convenue, à savoir que la crise interminable que connaît l'Église, n'est pas la conséquence d'une dérive d'interprétation, comme a tenté de l'expliquer Benoît XVI, mais d'une dérive inhérente au concile lui-même. « Pour Benoît XVI, comme pour le courant conservateur, le concile est bon, ce sont ses applications qui ont dérivé. Alors qu'une herméneutique de la continuité devrait être entendue comme un processus de confrontation de tous les textes conciliaires à la Tradition. Là est la seule épreuve de vérité qui permettrait de sortir de l'impasse conciliaire (...) Là est tout l'intérêt du livre de R. de Mattei qui, s'appuyant sur les meilleures sources, sur les auteurs les plus sûrs, offre une présentation à la fois très riche et didactique de cette notion capitale dont il définit les contours et présente la substance avec une grande clarté. Il est vrai que le rapport entre l'ouvrage et la Tradition n'apparaît pas au premier abord, ne serait-ce que dans les intitulés des deux chapitres du livre. Il ne se distingue d'abord qu'en filigrane, dans l'évocation des grandes épreuves subies par l'Église au cœur desquelles, grâce à l'assistance constante du Saint-Esprit, elle surmonte et dépasse les plus grandes épreuves. Ce constat une fois posé, R. de Mattei s'attache à établir le moyen par lequel l'Esprit saint inspire à l'Église plongée dans les plus grandes tribulations cette regula fidei, cette règle de foi qui la tient constamment dans cet état de maîtresse de vérité : la Tradition. « [La Tradition, ndlr] est trop forte, trop exigeante, pour que les forces de l'Église « postconciliaire », encore trop puissantes au sein de l'Église, consentent à cette restauration qu'elles ne peuvent concevoir que comme un reniement. « Il nous incombe donc, à nous tous, soldats fidèles (du moins on l'espère) de l'Église militante, à poursuivre le combat sans désemparer, en continuant à brandir l'étendard de cette Tradition dont Roberto de Mattei, dans son beau livre, a magnifiquement exalté l'indéfectible, l'éclatante et vivifiante lumière. » Jean-Baptiste Geffroy, dans Lecture et Tradition (nouvelle série) n° 51-52 (juillet-août 2015)

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