Climat, tout ça pour rien - Le climat par les chiffres 2
Date de parution :
24 avr. 2024
Auteur :
GERONDEAU (Christian)
Éditeur :
ARTILLEUR (EDITIONS)
EAN 13 :
9782810012206
Nb de pages :
160
Référence interne:
1286793
Description
Titre | Climat, tout ça pour rien - Le climat par les chiffres 2 |
Auteur | GERONDEAU (Christian) |
Éditeur | ARTILLEUR (EDITIONS) |
Date de parution | 24 avr. 2024 |
Nb de pages | 160 |
EAN 13 | 9782810012206 |
Présentation | Broché |
Poids (en Kg) | 0,210 |
Critique du libraire
Un aveuglement collectif mondial1 Depuis plus de trente ans, le monde vit, à l’initiative des Nations-Unies et de leur prolongement le GIEC (IPCC), sur l’idée sans fondement qui voudrait que l’Humanité puisse agir pour influer sur le climat.2 C’est ainsi que le GIEC écrit (Résumé du groupe de travail n°1 de 2021) : « La suppression totale des émissions anthropiques de CO2 est une nécessité pour stabiliser la hausse de la température terrestre due aux activités humaines ». Or il s’agit là d’un voeu déconnecté de tout réalisme.3 Seule en effet l’Union Européenne cherche véritablement à mettre en oeuvre cette demande. Mais elle ne représente que 8 % des émissions mondiales de CO2 concernées, de telle sorte que la suppression totale et immédiate des émissions de l’Union Européenne, au demeurant impossible, n’affecterait la température mondiale que de moins d’un dixième de degré à la fin du présent siècle selon les évaluations du GIEC lui-même.Celui-ci évalue en effet à 0,45°C la hausse de la température terrestre résultant de l’émission dans l’atmosphère de 1000 milliards de tonnes de CO2 alors que les émissions cumulées de l’Union Européenne d’ici la fin du siècle n’excèderont pas 200 milliards de tonnes à leur rythme actuel.4 Les autres pays développés membres de l’OCDE, au premier rang desquels les États-Unis, représentent aujourd’hui un quart des émissions mondiales. Et ils ne mettent pas en oeuvre des politiques analogues à celles de l’Union Européenne et continuent notamment à exploiter activement leurs énergies fossiles tels que le pétrole et le gaz de schiste.5 Les pays en développement sont aujourd’hui à l’origine de l’essentiel des émissions concernées, soit de près des deux tiers du total mondial et bientôt des trois quarts de celui-ci. Ils ont désormais la main et l’auront de plus en plus. Or les pays en développement ont un besoin aigu d’énergie pour sortir leurs populations de la pauvreté et notamment mettre fin aux six millions de décès infantiles et juvéniles prématurés qui sont chaque année la conséquence de celle-ci.6 La demande du GIEC de supprimer leurs émissions de CO2, c’est-à-dire en pratique de renoncer aux énergies fossiles, serait donc mortifère si elle était suivie d’effet par les pays concernés, et c’est à juste titre que les pays en développement font officiellement état de prévisions d’émissions de CO2 croissantes en fonction de leurs projets en cours ou prévus.7 Au total, 92% des émissions modiales de CO2 émanent donc de pays qui ne tiennent aucun compte des injonctions des Nations-Unies et du GIEC. Il n’existe pas en effet au niveau mondial d’alternative crédible aux énergies fossiles au cours de l’essentiel du présent siècle, contrairement aux affirmations mensongères du GIEC qui a osé affirmer en 2011 (rapport SRREN) que les énergies renouvelables pourraient répondre à« près de 80 % » des besoins de l’Humanité dès 2050, alors que le pourcentage réel ne pourra excéder quelques pour cent malgré les milliers de milliards de dollars ou d’euros investis.8 La vérité veut donc que ce soient les énergies fossiles qui répondent et continueront à répondre pour longtemps à 80 % des besoins en énergie de l’Humanité, l’expérience montrant que leurs réserves prouvées ne cessent de s’accroître dans le temps et ne seront pas épuisées avant sans doute la fin du présent siècle.9 Les innombrables dépenses consenties en Europe dans l’illusion d’une « transition écologique et énergétique » illusoire au niveau mondial sont des gaspillages en regard du but poursuivi (voitures électriques, éoliennes, isolation des bâtiments, normes agricoles, soutien aux transports publics, hydrogène « vert », etc.) qui mènent le Vieux Continent à un déclin certain aussi longtemps qu’il cédera à cet aveuglement collectif.10 Alors que le gouvernement français recherche désespérément 20 milliards d’euros d’économies, les 40 milliards qu’il consacre dans son budget de 2024 à la « transition écologique » sont un gaspillage. Quant à EDF, ses projets d’investissements, également chiffrés en dizaines de milliards par an, ne répondent à aucun besoin à un moment où la consommation nationale d’électricité décroît et va continuer à le faire. Là aussi, les possibilités d'économies sont considérables.11 Le réchauffement survenu depuis le mmilieu du 19e siècle est très préférable aux rigueurs du « petit âge glaciaire » des siècles précédents et des millions de morts qui l’ont accompagné.12 En tout état de cause, que les fluctuations actuelles de la température terrestre soient liées aux activités humaines ou non, la demande des Nations-Unies et du GIEC de la suppression des émissions de CO2 d’origine anthropique relève de l’utopie et est irresponsable. Elle est lourde de conséquences d’une extrême gravité pour l’Humanité qui est aujourd’hui trompée comme elle le fut dans les temps anciens du Moyen-Âge ou de Galilée.Christian Gerondeau Avril 2024