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La doctrine sociale de l´Eglise d´après les encycliques de Léon XIII, Pie X, Pie XI, de 1891 à 1931

Référence : 122284
Date de parution : 1 décembre 2023
EAN 13 : 9782851903471
Nb de pages : 220
23.00
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Description

Suppression de la propriété privée ? Création d’une propriété collective dont l’administration appartient à l’État ? Égale répartition des richesses ? Ne sont-ce pas les aberrations du marxisme, poussées à l’extrême par le socialisme actuel ? L’abolition de la propriété privée est souverainement injuste.

«Vous ne posséderez rien, mais vous serez heureux». Tel est le slogan de Klaus Schwab repris par tous les mondialistes. La société de l’« usage » qui s’est mise en place ces dernières années, et ceci à grande vitesse, vient mettre à mal la propriété privée, si bien défendue par l’Église dans les encycliques sociales des papes Léon XIII, Pie X et Pie XI.

Cette étude réalisée par l’abbé Maignen ne s’arrête bien sûr pas à la seule propriété, elle expose toute la doctrine sociale de l’Église nécessaire à l’institution idéale d’une civilisation chrétienne. Elle est de premier ordre et d’une brûlante actualité. Dans notre société en pleine crise économique et sociale, elle suffira à prémunir les catholiques contre le mirage de certaines réformes utopiques et malsaines préconisées par le socialisme et à promouvoir les droits et les devoirs de chacun des acteurs sociaux.

Il reste indispensable, pour quiconque veut étudier les problèmes sociaux et donner un enseignement en matière économique, de recourir aux travaux de spécialistes, tels Louis Salleron, Maurice Allais, ou encore l’abbé Maignen.

TitreLa doctrine sociale de l´Eglise d´après les encycliques de Léon XIII, Pie X, Pie XI, de 1891 à 1931
Auteur MAIGNEN (Abbé Charles)
ÉditeurCHIRE (EDITIONS DE)
Date de parution1 décembre 2023
Nb de pages220
EAN 139782851903471
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)13
Largeur (en mm)134
Hauteur (en mm)210
Poids (en Kg)0.28
Biographie
Abbé Charles MAIGNEN (1858-1937)
Abbé Charles MAIGNEN (1858-1937)

L'abbé Charles Maignen est né le 7 novembre 1858. Il est le neveu du Père Maurice Maignen qu'il rejoint, à vingt ans, dans la congrégation des Frères de Saint-Vincent-de-Paul.

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Critique du libraire

Nul ne peut ignorer de nos jours que la société moderne se trouve en présence de deux erreurs : l’une, au nom de la liberté, interdit à l’État d’intervenir, même pour sauvegarder l’intérêt public, dans le conflit perpétuel des intérêts privés : c’est l’individualisme ; l’autre, au nom de la justice, prévient les conflits et les abus de la liberté en supprimant les droits individuels qui les font naître pour y substituer le droit social de l’État : c’est le socialisme.

     Condamner le socialisme ? défendre et étendre le plus possible la propriété privée, c’est la préoccupation constante de Léon XIII dans Rerum Novarum, dans tout le cours de son argumentation doctrinale : « Le premier fondement à poser par tous ceux qui veulent sincèrement le bien du peuple, c’est l’inviolabilité de la propriété privée. » C’est, en effet, par la réfutation et la condamnation du socialisme que commence l’encyclique sur la Condition des ouvriers. C’est en vertu de ce faux dogme que le libéralisme a voulu affranchir l’homme de toute contrainte et n’imposer à la liberté de chacun, d’autre barrière que le respect de la liberté d’autrui.

"Nous devons travailler au vrai bien du peuple et ne pas le tromper par de vaines promesses, nous devons donc le rapprocher de ceux qui peuvent contribuer efficacement à ce bien. Si le peuple ne met pas sa confiance en ceux qui la méritent, c’est le pire de ses maux et nous devons faire tous nos efforts pour l’en guérir. Mais nous ne pouvons pas entreprendre de mettre une surenchère au programme socialiste ; ce serait faillir à notre devoir et tromper le peuple. " Charles Maignen

"Dans l’institution de l’école unique, l’espoir de l’émancipation intellectuelle du prolétariat leur fait oublier que cette réforme amènera fatalement la ruine de toutes les écoles catholiques et la mainmise de l’État sur toute la formation de la jeunesse, sans que la famille puisse rien faire pour échapper à cette tyrannie." Charles Maignen au sujet du Sillon

« Toujours en effet doivent rester intacts le droit naturel de propriété et celui de léguer ses biens par voie d’hérédité ; ce sont là des droits que cette autorité ne peut abolir, car l’homme est antérieur à l’État et la société domestique a sur la société civile une priorité logique et une priorité réelle ». (Les mots en italiques sont de Léon XIII.) « Voilà aussi, conclut Pie XI, pourquoi Léon XIII déclarait que l’État n’a pas le droit d’épuiser la propriété privée par un excès de charges d’impôts. » Tout le monde sait, en effet, que les gouvernements modernes ont établi sur les successions des impôts qui équivalent à la confiscation totale du patrimoine après deux ou trois transmissions.

Recension dans AFS n° 292, avril 2024 :

La doctrine sociale de l’Église doit être un sujet suffisamment attractif pour que, en l’espace de deux ans, soient mises à disposition deux rééditions de ce livre initialement paru en 1933 (note 1).

L’abbé Charles Maignen (prénom de rigueur, pour le distinguer de son oncle Maurice) est contemporain de ce que l’on appelle les grandes encycliques sociales de l’Église. Il avait 33 ans lors de la parution de Rerum Novarum (note 2), et 73 au moment de Quadragesimo Anno. Il livre la synthèse qu’il fait des enseignements des papes durant ces 40 années, en réponse aux difficultés soulevées par les événements de l’époque nés du libéralisme et des suites de la Révolution dite française.

Mais l’erreur serait de croire que la doctrine sociale de l’Église se borne à ces textes qui touchent l’économie politique et sociale, le monde du travail...d’un autre siècle. Ce serait une présentation bien réductrice de la richesse de son enseignement.

L’Église sait depuis son origine que le salut de l’homme est largement conditionné par les lois et institutions qui le régissent.

Aussi, par ses actes, ses institutions, son influence auprès des princes s’en est-elle toujours préoccupée. En témoignent toutes les oeuvres qui ont fleuri en période de chrétienté : ce n’est pas pour rien que l’on a parlé de son rôle civilisateur. Point n’était besoin de grands textes pour rappeler des principes qui étaient aux fondements de la vie sociale et qui réglaient les pratiques quotidiennes. Ils vivaient et on en vivait.

C’est pourquoi St Thomas dit que l’homme est un animal "politique". Et c’est aussi la raison pour laquelle l’AFS, dans la présentation de son domaine d’action, se réfère non pas à la "doctrine sociale de l’Église" mais à la "doctrine de l’Église en matière politique et sociale", le terme "politique" étant mis à dessein avant le terme "sociale".

Puis est venu un temps où, voulant s’en affranchir, des esprits prétendus libres ont développé des systèmes et idéologies générateurs de bouleversements des institutions, des modes de vie, des moeurs, des relations... Au gré des décennies et des folies humaines, l’Église a alors alerté sur les dangers (libéralisme), a même condamné (franc-maçonnerie, laïcisme, socialisme, nazisme, communisme), et donné des pistes de correction, des orientations (note 3).

Cela, grâce à sa longue expérience humaine, éclairée par l’enseignement tiré de l’Ancien et du Nouveau Testament.

Lorsque Pie XI publie en 1931 Casti connubii4, encyclique sur le mariage, il ne fait que rappeler des principes qui jusque-là étaient vécus (plus ou moins bien), pour expliquer la nécessité de maintenir l’institution et alerter sur les conséquences individuelles et sociales du mépris dont elle est entourée (note 5).

Il en est de même lors de la parution en 1929 de Divini illius Magistri (note 6). Qui oserait affirmer que l’Église a attendu le XXe siècle pour s’intéresser à l’enseignement et à l’éducation ? Mais face à la prétention étatique de vouloir s’emparer des enfants (en Italie aussi bien qu’en France), elle rappelle les principes naturels et chrétiens qu’exige cette action éminemment politique et sociale (note 7).

Parce qu’avait été oublié que le but de l’union conjugale est d’abord d’engendrer des adorateurs de Dieu, en 1968 Paul VI rédige l’encyclique Humanae vitae. Aucune nouveauté dans le contenu, mais des réponses aux sollicitations prégnantes de l’époque.

Ainsi, l’application du principe de subsidiarité si clairement énoncé par Léon XIII dans Rerum Novarum doit inspirer la marche de toute société, grande ou petite : la famille, l’association de bienfaisance, l’école, le club bouliste, l’État, l’atelier, et même l’Église. Car, nous dit-elle d’expérience, lorsque ce principe est bafoué, il y a injustice et désordre. Injustice parce que la victime (personne ou institution) se voit confisquer le pouvoir d’assumer sa responsabilité. Désordre, parce qu’une telle privation de liberté perturbe le fonctionnement normal du corps social.

La vie terrestre de l’homme présente suffisamment de diversité pour que l’Église porte son attention sur tout ce qui a trait à son salut. Le danger serait de laisser penser qu’elle n’a manifesté qu’un l’intérêt tardif (1891 !) à la question sociale qui se réduirait à la question ouvrière, aux socialismes, à la propriété, aux méfaits du libéralisme...

La réédition d’un tel ouvrage, si marqué par l’actualité d’une époque, ne peut avoir valeur d’enseignement qu’assorti d’explications et d’illustrations. Si l’objet de la publication est de mettre en exergue le bien-fondé des principes immuables que l’Église enseigne pour vivre bien et assurer le salut des âmes, encore faut-il que le lecteur en discerne la valeur universelle – catholique – et, s’il les applique, les bienfaits qui en découlent pour lui, les siens et son domaine de responsabilité. YT

1 à noter que l'édition originale est disponible gratuitement en version numérique sur https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9693829x/f297.item.texteImage

2 cf. brochure AFS n° M008 - Rerum Novarum

3 cf. brochure AFS n° E169 - Doctrine catholique en matière politique et sociale

4 cf. brochure AFS n° M012 - Casto Connubii

5 cf. brochure AFS n° R321 - Doctrine sociale de l’Église sur la famille

6 cf. brochure AFS n° M016 - Divini illius Magistri

7 cf. article Doctrine de l’Église en matière d’éducation dans la revue AFS n° 263

Recension dans Le Harfang, vol 12 n° 3, printemps 2024 :

La doctrine sociale de l'Eglise par Marie Groux Inflation, intérêts élevés, crise du logement, grèves, instabilité… il semble que le meilleur des mondes et que l’utopie concoctée par les Schwab et Trudeau de ce monde ne soient pas à la hauteur de leurs promesses. Si ce monde est bien le meilleur (en ce moment), c’est qu’il est le seul modèle qu’on nous propose. Mais il ne faut pas chercher trop loin avant de découvrir un autre modèle de société, plus humain, plus adapté à notre nature et à nos aspirations.

Des mouvements de troisième voie mirent de l’avant de nombreuses alternatives comme vous le confirmera mon collègue Georges Feltin-Tracol, qui a écrit un livre des plus étoffé sur la question. Au Québec, ces alternatives au monde matérialiste furent principalement inspirées par l’Église et sa doctrine. D’Alphonse Desjardins à François-Albert Angers en passant par le sulfureux Adrien Arcand, les tenants d’un autre système puisèrent tous à la source catholique les solutions aux problèmes qui accablaient notre peuple.

Le catholicisme s’est de tout temps intéressé a la question sociale. C’est l’Église qui la première dénonça l’esclavage qui avait lieu dans l’Antiquité et qui poussa l’Europe à rejeter cette barbarie. Puis au Moyen-Âge, elle jeta les bases des corporations, avant de dénoncer l’exploitation des ouvriers lors de la Révolution industrielle, avec Frédéric Le Play, Albert de Mun et René de la Tour du Pin. C’est en réaction à la vraie misère des ouvriers et aux fausses réponses des marxistes que fut élaborée la doctrine sociale de l’Église, avec notamment l’encyclique Rerum Novarum de Léon XIII, qui devint la pièce maîtresse de cette troisième voie, se trouvant entre capitalisme sans coeur et marxisme utopique.

Mais, de cette doctrine on a dit mille choses et son contraire, d’où cette oeuvre de l’abbé Maignen ayant pour mission « de redresser et de dissiper les interprétations fautives et les illusions dangereuses ». Ces textes ont été si déformés dans la bouche de ceux qui s’en revendiquaient qu’il est impératif de retourner à la base de cette doctrine, telle qu’elle fut réellement énoncée. Abordant six textes fondamentaux des Saints-Pères de Rome, de Rerum Novarum à Quadragesimo anno, l’abbé Maignen explique en quoi consiste cette alternative catholique, censée non pas faire naître sur terre un paradis utopique, mais encadrer les hommes pour leur permettre une vie juste et épanouie.

Les principes de l’État catholique selon Léon XIII sont relativement simples. Comme la théorie thomiste le préconise, il faut viser le Bien commun. Et pour se faire, il faut veiller à (1) faire régner l’ordre et la paix, (2) assujettir l’économie aux commandements de Dieu et aux principes de loi naturelle, (3) s’assurer du respect de la religion, (4) assainir les moeurs, (5) rendre justice et empêcher l’oppression et finalement (6) s’assurer d’une progéniture robuste et saine.

Au nveau économique, l’État catholique serait organisé par le biais de corporations professionnelles. Au Québec, c’est loin d’être quelque chose d’impensable : plusieurs professions sont déjà régies par des ordres (notaires, avocats, médecins, infirmières), qui agissent en ce sens comme des embryons de corporations véritables. On peut aussi penser aux domaines des oeufs, du sirop d’érable et du lait, tous gérés par des quotas établis avec des conditions de travails jugées équitables.

Ce sont ces corporations qui seraient chargées de prendre des décisions sur leur domaine d’expertise.

Le Pape Léon XIII met aussi en garde : l’État ne doit pas se substituer à la charité catholique.

Au Québec, on l’a vu, c’est quand l’État s’est substitué au clergé et a repris en mains les différents domaines de la vie sociale (éducation, soutien aux personnes en besoin, santé), que l’État est devenu le monstre bureaucratique qu’il est devenu. On a appelé ça le progrès et on a nommé cette période la Révolution tranquille.

Ainsi donc, plutôt que de toujours chercher à réinventer la roue, ne devrions-nous pas nous inspirer de ces enseignements? Ce serait là puiser au coeur d’une tradition bien ancrée dans notre ADN. Mais c’est beaucoup en demander aux politiciens de 2024 et, force est de constater, que l’Église de Vatican II n’est peut-être plus en mesure d’épauler un gouvernement qui voudrait emprunter une telle voie.