Attention, vous utilisez un navigateur obsolète ! Vous devriez mettre à jour celui-ci dès maintenant !

Besoin d'un conseil, un souci technique, nous sommes à votre disposition dans le "Tchat".

Dans les prisons d´Angers sous la Terreur (1793-1794)

Référence : 122068
3 avis
Date de parution : 25 octobre 2021
EAN 13 : 9782491575052
Nb de pages : 400
25.00
+ d'éco-contribution

Tarifs dégressifs

Tarif par lot

  • -
    soit le lot
Expédié aujourd'hui
Voir la disponibilité en magasin

Description
1793-1794. La Terreur sévit dans tout le pays et particulièrement dans la Vendée militaire, en un déferlement d'actes de cruauté cautionné par les autorités de la Révolution. Si, depuis deux siècles, beaucoup a été écrit sur les affres de la guerre de Vendée, qui se souvient, dans la douceur de la capitale angevine, qu'Angers fut l'un des épicentres de cette féroce répression ? Qui garde en mémoire le sort de ces milliers de prisonniers entassés dans des geôles alors établies dans des lieux familiers des Angevins d'aujourd'hui, puis laissés pour morts ou exécutés ? "Brigands de Vendée", "ennemis de la République" ou simples suspects : un système d'extermination impitoyable s'est abattu sur eux en quelques mois. Les mouroirs des prisons étant saturés, il fallut aux autorités locales imaginer des solutions autres que la guillotine, au rendement jugé insuffisant, pour se débarrasser de ces détenus encombrants. Et puis la Terreur s'arrêta, le silence se fit à Angers... jusqu'à aujourd'hui.
TitreDans les prisons d´Angers sous la Terreur (1793-1794)
Auteur COUET (Jean-François)
ÉditeurCENTRE VENDEEN DE RECHERCHES HISTORIQUES (EDITIONS) (CVRH)
Date de parution25 octobre 2021
Nb de pages400
EAN 139782491575052
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)25
Largeur (en mm)155
Hauteur (en mm)240
Poids (en Kg)0.73
Critique du libraire
" Les Angevins y découvriront la dure vie quotidienne de leurs ancêtres tenaillés par la faim et la peur, et celle des prisonniers désespérés, dont les lettres montrent toute la détresse en ces temps effroyables. Nul doute qu'ils regarderont leur ville différemment après la lecture de cet ouvrage qui comble un grand vide dans l'histoire angevine et vendéenne. "
Les avis clients
Dernière question en conclusion :
5/5 Lectures Françaises.
.----. L. F. : Je pense qu’il est essentiel et nécessaire de découvrir votre ouvrage pour que les lecteurs apprennent à travers les détails de la vie de ce peuple le vrai visage de la Révolution. J.-F. C. : Le but de cet ouvrage n’est pas de rejeter la Révolution mais d’en souligner les effets pervers pour éviter qu’on la regarde comme un totem sacré, intouchable, et qu’il faut absolument prendre en bloc (1) Évitons de tomber dans l’angélisme lorsqu’on évoque la devise « Liberté-Egalité-Fraternité », car c’est au nom de cette liberté que des milliers de Vendéens sont morts. Leur liberté n’était pas celle imposée par la capitale. Les Blancs voulaient le passé, les Bleus le futur, ils ne pouvaient pas s’entendre. (1) – «La Révolution est un bloc dont on ne peut rien distraire » (Georges Clemenceau, le 29 janvier 1891 à l’Assemblée nationale). [ Propos recueillis par Jacques Villemonais dans le numéro 791, mars 2023 de Lectures Françaises . L'ensemble de l'entretien est de 8 pages ] P.S. : Notre revue fut fondée par Henry Coston en 1957, il la céda à Jean Auguy en 1977 lequel pris sa retraite en 2011; elle est maintenant dirigée par François-Xavier d'Hautefeuille. Tous les numéros sont présentés sur ce site et sont même très souvent encore disponibles
Une question extraite d'un entretien :
5/5 Lectures Françaises.
.----. L. F. : Voudriez-vous nous dire quel était votre intérêt initial? Dans quel but avez-vous poursuivi ces grands travaux ? Et pourquoi publiez-vous maintenant cet ouvrage ? J.-F. C. : Les lecteurs me demandent souvent, au cours des conférences et des séances de dédicaces dans les librairies, ce qui m’a poussé à écrire ce livre, si terrible et si triste. Le fait que personne n’ait traité ce sujet, à ma grande surprise du reste vu le nombre prodigieux d’articles et d’ouvrages consacrés chaque année à la guerre de Vendée, fut la première motivation. Et puis l’émotion a pris le relais. Elle s’est vite transformée en mission : celle de rendre hommage à des gens, morts sans trop savoir pourquoi, et tués sans trop savoir par qui... Enfin, certains signes ont entretenu ma motivation : –Ce poème de Lamartine «Pensée des morts », découvert par hasard grâce à une chanson de Brassens, et dont un vers m’a immédiatement interpellé : «Vous qui voyez la lumière, de nous vous souvenez-vous? » Ces gens qui reposent dans les fosses d’Avrillé et partout en Vendée, dont tellement de chapelles rappellent autant d’Oradour. –Le nom d’un de mes ancêtres, Claude Couet, parmi les personnes fusillées le 16 avril 1794 à Avrillé, un autre qui suivit les campagnes de Donnissan. Je l’ignorais. –Cette observation d’une historienne aux archives départementales qui, intriguée par les documents que je consultais, medit, quand je lui révélais le titre de mon ouvrage : «Mais vous ne pouvez pas écrire ces horreurs sur Angers! » – «Mais c’est votre réaction qui m’encourage Madame »,lui répondis-je. –Le fait qu’un jour un ami s’étonna de la présence de la guillotine place du Ralliement. J’ai pu effectivement me rendre compte grâce à un petit sondage, que beaucoup d’Angevins l’ignoraient. C’est d’ailleurs une remarque que j’entends souvent à propos de ce livre : «On ne savait pas ». –Cette lettre tombant de la toute première pile de documents que je consultais le premier jour de mon travail de recherches aux archives pour mon mémoire de Maîtrise. Une lettre tellement émouvante d’un mari demandant des nouvelles de sa femme, alors qu’ils sont tous les deux détenus à Angers, et derrière laquelle l’Administration dans toute sa froideur répond qu’il faut lui apprendre qu’elle est décédée. Cette lettre conclut mon ouvrage, comme un clin d’œil au jeune étudiant qui ne se doutait pas de ce qu’il allait découvrir. –Ce film sur le facteur Cheval, cet homme qui ramassa toute sa vie des pierres au cours de ses tournées, sans savoir pourquoi, et qui finit par en faire un palais. N’ai-je pas fait pareil ? (suite ... )
6000 morts en une année !
5/5 http://www.vendeensetchouans.com/
.----. Jean-François Couet a passé plusieurs années à fouiller les archives pour reconstituer les événements de la Terreur à Angers et sortir de l’oubli les 6.000 prisonniers qui périrent là en seulement une année. Son travail vient de paraître dans un ouvrage publié par le C.V.R.H. (Centre Vendéen de Recherches Historiques). Quand on évoque les prisons et les exécutions de masse au temps des Guerres de Vendée, on pense spontanément à Nantes et à la terreur que le représentant Carrier fit régner dans cette ville. On oublie cependant qu’Angers fut au même titre l’un des épicentres de la répression féroce à l’encontre des « brigands de la Vendée », des contre-révolutionnaires et de tous les individus simplement suspects. En quelques mois, ceux-ci furent entassés par milliers, hommes, femmes et enfants, dans des geôles insalubres établies dans des lieux familiers des Angevins d’aujourd’hui : la Citadelle, le Calvaire, le Bon-Pasteur, les Pénitentes, etc. Submergées par leur nombre, les autorités mirent en œuvre des moyens d’exécution à grande échelle, la guillotine étant réservée aux plus notables en raison de son coût et de son faible rendement. Les prisonniers furent fusillés par centaines au Port de l’Ancre et au Champ des Martyrs d’Avrillé ; d’autres furent déportés vers des lieux d’exécution plus éloignés, aux Ponts-de-Cé et à Doué ; d’autres encore succombèrent de misère ou de maladie dans leurs cachots. On compte au total environ 6.000 victimes en seulement une année, puis la Terreur prit fin et le silence se fit à Angers. L’intérêt de cet ouvrage scientifique est triple : sortir de l’oubli toutes ces personnes qui furent exécutées sans trop savoir pourquoi et sans trop savoir par qui ; montrer les dérives de la Révolution, notamment à travers des personnages emblématiques comme le terrible Vacheron, juge analphabète violeur et alcoolique ; et expliquer comment les autorités locales rendirent la mort industrielle. Tout ce travail de recherche est solidement documenté par plus d’un millier de sources extraites des Archives départementales du Maine-et-Loire et par des documents de l’époque. Les Angevins y découvriront la dure vie quotidienne de leurs ancêtres tenaillés par la faim et la peur, et celle des prisonniers désespérés, dont les lettres montrent toute la détresse en ces temps effroyables. Nul doute qu’ils regarderont leur ville différemment après la lecture de cet ouvrage qui comble un grand vide dans l’histoire angevine et vendéenne. [ Posté par : Nicolas Stofflet le 8 novembre 2021 dans "Vendéens et chouans" Histoire et Patrimoine des Guerres de l'Ouest (Vendée - chouannerie) ]