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L´enfer numérique - Voyage au bout d´un like

Référence : 119276
1 avis
Date de parution : 15 septembre 2021
Collection : LES LIENS QUI L
EAN 13 : 9791020909961
Nb de pages : 350
21.00
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Description
Comment se douter qu'un simple Like envoyé depuis nos smartphones mobilise ce qui constituera bientôt la plus vaste infrastructure édifiée par l'homme ? Que cette notification, en traversant les sept couches de fonctionnement d'Internet, voyage autour du monde, empruntant des câbles sous-marins, des antennes téléphoniques et des datacenters implantés jusque dans le cercle arctique ? Le monde "dématérialisé" du numérique, indispensable pour communiquer, travailler et consommer, s'avère bien plus tangible que nous ne voulions le croire.
Il absorberait aujourd'hui 10% de l'électricité mondiale et représenterait près de 4% des émissions de CO, de la planète. Or nous peinons à appréhender ces impacts, tant nous sommes embrumés par le mirage du cloud, pur et éthéré. Il faut pourtant nous rendre à l'évidence : si "nuage" il y a, celui-ci est noir de pollution. Quelle est la géographie de nos clics et de nos données ? Quels enjeux écologiques et géopolitiques charrient-ils à notre insu ? A l'heure du déploiement de la 5G, des voitures connectées et de l'"intelligence artificielle", cette enquête, menée durant deux ans sur quatre continents, révèle l'anatomie d'une technologie qui n'a de virtuel que le nom.
Et qui, sous couvert de limiter l'impact de l'homme sur la planète, s'affirme déjà comme l'un des défis environnementaux majeurs du XXIe siècle.
Journaliste et réalisateur de documentaires, Guillaume Pitron est connu pour ses enquêtes sur les enjeux économiques, politiques et environnementaux de l'exploitation des matières premières. Son premier ouvrage, La Guerre des métaux rares. La face cachée de la transition énergétique et numérique (Les Liens qui libèrent), traduit dans une douzaine de pays, a été décliné en documentaire sur la chaîne Arte.
TitreL´enfer numérique - Voyage au bout d´un like
Auteur PITRON (Guillaume)
ÉditeurLES LIENS QUI LIBERENT (EDITIONS)
Date de parution15 septembre 2021
Nb de pages350
CollectionLES LIENS QUI L
EAN 139791020909961
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)24
Largeur (en mm)147
Hauteur (en mm)219
Poids (en Kg)0.43
Critique du libraire
" Mettre au jour cette évidence: envoyer un e-mail ou un like charrie de vertigineux défis jusqu'alors soustraits à nos sens. "
Les avis clients
Une modernité prodigieusement matérialiste
5/5 http://petrus-angel.over-blog.com/
.----. Les primaires écologistes ont démarré le 16 septembre. On n’entend pas ces écologistes -qui se veulent modernes- alerter sur l’énorme pollution que crée l’univers numérique dans lequel nous vivons. C’est ce que révèle le journaliste Guillaume Pitron dans son livre L’Enfer numérique - Voyage au bout d’un like qui vient de paraître aux Éditions Les Liens qui Libèrent. Il y montre le coût environnemental exorbitant de la révolution numérique, pourtant présentée comme écologique, et les ambivalences de la jeune « génération climat » qui se veut grande protectrice de l’environnement. Que se passe-t-il lorsque vous envoyez un e-mail ou pressez le pouce levé en l’air - le fameux like - sur un réseau social? Quelle est la géographie de ces milliards de clics, ainsi que leur impact matériel? Quels défis écologiques et géopolitiques charrient-ils à notre insu? (…) Internet a permis aux technologies numériques de coloniser chaque recoin de notre planète. À force de transmuer la moindre action tangible en processus informatique, tout ce que nous entreprenons aujourd’hui recèle une dimension digitale. (…) Une numérisation du monde que le Covid-19 n’a fait qu’accélérer. Cette pandémie mondiale nous a, de toute évidence, rendus encore plus tributaires des outils digitaux (…) L’immense majorité d’entre nous se montre bien incapable d’expliquer quelles installations ont été déployées pour relier nos ordinateurs à nos tablettes ou nos smartphones. D’abord parce que les technologies numériques provoquent un malentendu. À écouter leurs hérauts, l’univers digital ne serait en effet guère plus concret qu’un «nuage», le fameux cloud dans lequel nous stockons nos documents et photos. Pour un peu, le monde digitalisé serait synonyme de «vide» ou de «néant». Il nous invite à commercer en ligne, jouer virtuellement et nous étriper sur Twitter sans que cela ne mobilise, à première vue, le moindre gramme de matière, le plus infime électron, la première goutte d’eau. Bref, le numérique est le plus souvent réputé ne générer aucun impact matériel (…) Supposément libéré de toute contrainte physique, le capitalisme numérique peut dès lors s’épanouir à l’infini. L’industrie digitale peut même vanter (…) son tribut positif à la préservation de la planète (…) Autrement dit, nous ne «sauverons» pas la planète sans un recours massif aux technologies numériques. (…) Or, ce qui ne se perçoit pas ne se conçoit pas davantage. Pourtant les questions, cruciales, demeurent: quel est l’impact spatial de cet outil? (…) Pour envoyer un simple like, nous déployons ce qui sera bientôt la plus vaste infrastructure jamais édifiée par l’homme. Nous avons structuré un royaume de béton, de fibre et d’acier, hyperdisponible, sommé d’obtempérer à la microseconde près. Un «inframonde», constitué de data centers, de barrages hydroélectriques, de centrales à charbon et de mines de métaux stratégiques, tous unis dans une triple quête: celle de puissance, de vitesse et… de froid. Il s’agit également d’un royaume amphibie sillonné par des navires câbliers et des supertankers, peuplé d’hommes d’affaires et de marins, de mineurs et d’informaticiens, de maçons et d’électriciens, de balayeurs et de convoyeurs de camions-citernes. (…) La pollution digitale est colossale, et même celle qui croît le plus rapidement (…) Cette pollution est d’abord due aux milliards d’interfaces (tablettes, ordinateurs, smartphones) constituant notre porte d’entrée sur internet. Elle provient également des données que nous produisons à chaque instant: transportées, stockées, traitées dans de vastes infrastructures consommatrices de ressources et d’énergie, elles permettront de créer de nouveaux contenus digitaux pour lesquels il faudra… toujours plus d’interfaces! Aussi ces deux familles de pollution se complètent-elles et s’alimentent-elles l’une l’autre. Les chiffres sont édifiants: l’industrie numérique mondiale consomme tant d’eau, de matériaux et d’énergie que son empreinte est le triple de celle d’un pays comme la France ou l’Angleterre. Les technologies digitales mobilisent aujourd’hui 10 % de l’électricité produite dans le monde et rejetteraient près de 4 % des émissions globales de CO2, soit un peu moins du double du secteur civil aérien mondial .(…) La pollution digitale met la transition écologique en péril et sera l’un des grands défis des trente prochaines années.(…) Aux États-Unis, un adolescent passe sept heures et vingt-deux minutes de son temps libre par jour devant un écran. En France, un adulte de 18 ans a déjà possédé en moyenne… cinq téléphones mobiles! Et plus on est jeune, plus on renouvelle souvent ses équipements, lesquels comptent pourtant pour près de la moitié de la pollution numérique. Pour la première fois dans l’histoire, une génération entière (la génération climat) se lève pour «sauver» la planète, traîner des États en justice pour inaction climatique et replanter des arbres. Des parents soupirent d’avoir «trois Greta Thunberg à la maison», vent debout contre la consommation de viande, le plastique et les voyages en avion. Mais dans le même temps, cette progéniture est celle qui a le plus recours aux sites d’e-commerce, à la réalité virtuelle et au gaming. Les jeunes raffolent également de la vidéo en ligne pour regarder la télévision, ce qui constitue un non-sens écologique total. Une étude britannique devait confirmer que les digital natives, nés avec internet, seront les premiers à adopter, à l’avenir, les nouveaux services et interfaces proposés par les grandes entreprises du secteur numérique. (…) La « génération climat » sera l’un des principaux acteurs du doublement, annoncé à l’horizon 2025, de la consommation d’électricité du secteur numérique (20 % de la production mondiale) ainsi que de ses rejets de gaz à effet de serre (7,5 % des émissions globales). (…) Le numérique tel qu’il se déploie sous nos yeux ne s’est pas, dans sa très grande majorité, mis au service de la planète et du climat. (…) C’est pourquoi nous avons voulu (…) révéler l’anatomie d’une technologie qui, au nom d’un idéal quasi mystique de dématérialisation, est en train de produire une modernité prodigieusement matérialiste. Et mettre au jour cette évidence: envoyer un e-mail ou un like charrie de vertigineux défis jusqu’alors soustraits à nos sens. (Proposé à partir des extraits du livre publiés dans Le Figaro du 14 septembre 2021 ] [ le blog petrus.angel est un blog d'information politique,sociale, culturelle, de détente ]