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Résister au mensonge - Vivre en chrétiens dissidents

Référence : 116658
5 avis
Date de parution : 7 avril 2021
Auteur : DREHER (Rod)
Éditeur : ARTEGE (EDITIONS)
EAN 13 : 9791033610755
Nb de pages : 240
18.00
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Description
Après son brillant essai sur le "pari bénédictin", Rod Dreher développe une réflexion aussi puissante que féconde autour du soft totalitarisme occidental. Pas d'interdiction officielle d'opinion, pas de déploiement d'un État policier, mais l'émergence insidieuse d'une tyrannie douce qui, sous l'égide d'un credo progressiste, annihile tout esprit critique et paralyse jusqu'au plus indépendant des libres penseurs. Qu'est-ce que le soft totalitarisme ? Comment l'homme moderne en vient-il à renoncer à sa liberté d'expression et aux lumières du bon sens ? Pourquoi l'Occident est-il gagné par le novlangue et la réécriture de l'histoire ?
C'est en s'appuyant sur les précieux témoignages d'anciens dissidents des régimes communistes que le penseur américain répond aux interrogations de notre époque. Incisif et lucide, il place le chrétien devant le vertige des temps d'aujourd'hui et de demain et l'appelle à la foi profonde, à la résistance familiale, à la soif de la vérité, seules à même de fissurer les fantasmes d'une époque qui nous infantilise et nous noie dans les paradis artificiels.
Aiguillé par l'exigence de vérité, cet essai magistral nous donne les moyens de résister au mensonge qui ronge et liquéfie l'âme.  

Né en 1967, Rod Dreher est journaliste pour le magazine The American Conservative. Il a collaboré auparavant au New York Times. Originaire d'une famille méthodiste, il se convertit au catholicisme en 1993 puis à l'orthodoxie en 2006. Son invitation à retrouver la tradition de philosophie morale aristotélicienne rencontre un puissant écho outre-Atlantique. Auteur du mémorable Comment être chrétien dans un monde qui ne l'est plus, succès de librairie aux États-Unis comme en Europe, l'auteur récidive avec Résister au mensonge, Vivre en chrétiens dissidents.
TitreRésister au mensonge - Vivre en chrétiens dissidents
Auteur DREHER (Rod)
ÉditeurARTEGE (EDITIONS)
Date de parution7 avril 2021
Nb de pages240
EAN 139791033610755
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)18
Largeur (en mm)140
Hauteur (en mm)216
Poids (en Kg)0.32
Critique du libraire
Sommaire

Introduction de l'auteur
Kolakovic le prophète
Notre culture pré-totalitaire
Le progressisme comme religion
Le capitalisme woke veille
Rien n'a plus de de valeur que la vérité
Cultiver la mémoire culturelle
La famille, cellule de résistance
La religion, socle de la résistance
Rester solidaires
Le présent de la souffrance
Conclusion : vivre sans mentir - Les saboteurs de Dieu.
Les avis clients
Ce sera eux ou nous…
5/5 Présent, quotidien.
.----. Rod Dreher a agité le landerneau chrétien il y a quelques années avec son ouvrage Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus. Il y a deux avantages avec les Américains auteurs d’essais. Tout d’abord, la situation socio-politique qu’ils observent dans leur pays a souvent valeur de prophétie en ce qui concerne l’Europe. Ensuite, leur didactisme fait qu’ils joignent toujours une thérapie au diagnostic. Evidemment tout n’est pas transposable à nos situations locales mais l’intérêt est grand dans les analyses de M. Dreher. Première vertu : il est lucide sur la situation des catholiques en Occident, à savoir désormais minoritaires en nombre et en influence. D’où son premier livre incitant à créer des isolats. Dans ce second opus Résister au mensonge – Vivre en chrétiens dissidents, l’auteur propose une autre piste ou plutôt enfonce le clou. Son analyse montre que nous sommes entrés dans un totalitarisme mou et que cet engrenage ne saurait s’arrêter. Ainsi, la dictature ne fera que se renforcer. Deux voies majeures s’ouvrent aux chrétiens occidentaux : la première est une démarche personnelle et collective qui consiste à ne pas se compromettre passivement ou activement avec le mensonge. La seconde ne cache pas les conséquences de ce choix : ils deviendront des dissidents avec tous les risques que cela pourra induire. Pour que nous comprenions bien les choses, ce journaliste de fond a interrogé de nombreuses personnes témoins de la période communiste en Europe centrale. Il relève aussi beaucoup de points du nouveau cancer actuel : la culture « woke », celle de l’inquisition permanente des minorités prétendument persécutées. Voir, c’est bien, se préparer à agir, c’est mieux, d’où sa lecture de la chute du communisme comme étant due à des hommes qui s’étaient préparés à résister bien avant que la dictature rouge devienne implacable. « L’acteur clef de l’histoire, ce n’est pas le génie individuel, c’est plutôt le réseau […]. Une idée révolutionnaire peut tout à fait émerger des masses mais elle ne gagnera du terrain qu’une fois qu’elle aura été adoptée et propagée par les élites via leurs réseaux bien structurés. » Mais encore « on ne peut se satisfaire de s’opposer à ce qui est mauvais. Il faut se battre pour ce qui est bien. Sans cela, on court à la colère et à la folie ». Une phrase que bien des patriotes européens devraient relire chaque matin pour se motiver à agir dans la cité… Il propose une approche des sujets selon le triptyque « voir, juger, agir » : « Identifier la difficulté, discerner sa signification, puis agir en accord avec les conclusions que l’on a tirées. » Il nous appartient donc de construire et multiplier ces réseaux car la nature a horreur du vide et ce sera eux ou nous… [ Signé : Sigisbert Clément dans PRESENT, le 11 septembre 2021 ]
une nouvelle forme de domination
5/5 https://fsspx.news/fr/
Pour Rod Dreher, le danger existe et il a un nom : le soft totalitarisme – tyrannie douce préfèreront dire les amoureux de la langue de Molière – d’autant plus insidieux qu’il avance masqué, en taisant son nom. Pas de délit généralisé d’opinion, pas d’Etat policier, mais l’émergence d’une nouvelle forme de domination fondée sur un credo progressiste, animé d’une vision utopique qui pousse à vouloir réécrire l’Histoire et réinventer la langue, afin de refléter les nouveaux idéaux d’inclusion et de pseudo justice sociale. Dans ce brouillard idéologique où il n’est pas aisé de voir ce qui se passe, l’écrivain qui, à l’instar de beaucoup d’occidentaux, pensait que la chute du mur de Berlin en 1989 avait signé la mort du dernier des totalitarismes modernes, a été bouleversé par les témoignages de plusieurs dissidents issus des pays du pacte de Varsovie, réfugiés aux Etats-Unis : c’est d’ailleurs ce qui l’a poussé à écrire son livre Résister au mensonge, vivre en chrétiens dissidents. Selon les témoins cités par l’auteur, la situation que vit l’Occident à l’aube du troisième millénaire est semblable à celle qu’ils ont eux-mêmes connu dans leur pays d’origine, lors de l’arrivée des communistes au pouvoir. Dans cette nouvelle dictature mondiale d’idéologies apparemment humanistes, pas de place pour un christianisme qui devra être systématiquement éradiqué, mais de façon douce, sournoise, par voie de conséquence plus difficile à combattre pour des chrétiens qui doivent résister « en vivant sans mentir », fidèles à leurs principes. L’ouvrage de Rod Dreher – en forme de manifeste de résistance passive – se compose de deux parties. La démocratie libérale et le totalitarisme Dans la première, l’auteur montre que, malgré son apparente permissivité, la démocratie libérale dégénère aujourd’hui en quelque chose qui ressemble fort au totalitarisme dont elle semblait avoir triomphé à la fin de la guerre froide. Sont ici notamment explorées les sources de cette tyrannie que la philosophe Hannah Arendt a déjà brillamment décrites dans Les origines du totalitarisme, un ouvrage qui n’a pas perdu une ride, plus de soixante-dix ans après sa parution, et que l’on gagnerait à relire. Dans la seconde partie, Rod Dreher déploie sa méthodologie d’une résistance passive efficace face aux mensonges, et montre en quoi la religion et l’espérance chrétiennes sont au cœur de tout combat : « nous ne pouvons pas espérer résister au soft totalitarisme si notre vie spirituelle n’est pas bien ordonnée », prévient l’écrivain qui répète, avec Soljenitsyne, que la crise actuelle « n’est pas politique, mais spirituelle ». L’auteur montre encore dans quelle mesure l’acceptation de la souffrance permet-elle de vivre dans la vérité ; comment reconnaître les faux messages du totalitarisme nouveau, et de lutter contre ses tromperies. Pour Rod Dreher, il est impossible d’échapper à cette lutte : « le prix de la liberté, c’est l’éternelle vigilance, d’abord sur son propre cœur », explique-t-il. Beaucoup pourraient se décourager et dire que la cause semble perdue, aussi l’auteur leur répond : « nous sommes toujours là. A présent, notre mission est de construire la résistance souterraine à l’occupation, de garder vivante la mémoire de notre identité passée et présente, et d’attiser les feux du désir pour le vrai Dieu ». Un beau programme de lutte contre ceux que Rod Dreher nomme les « saboteurs du royaume de Dieu », qui met le lecteur en haleine du début à la fin. Un bon antidote au marasme ambiant, capable de réveiller l’ardeur et la fougue des baptisés endormis, car, prévient l’auteur, « les dissidents chrétiens ne pourront organiser la résistance que si leurs yeux se dessillent et voient enfin la véritable nature et les méthodes de l’idéologie totalitaire ». Un ouvrage pour les longues soirées d’automne au coin du feu. Un mot sur l’auteur. Rod Dreher, né en 1967, a été élevé dans le méthodisme, un courant séparé de l’Eglise anglicane au XVIIIe siècle, assez présent aux Etats-Unis, son pays de naissance. Il s’est converti au catholicisme en 1993. Suite à la révélation du scandale des abus aux Etats-Unis en 2001, il se détourne de la religion catholique pour adhérer à l’Orthodoxie en 2006. Ce qui peut expliquer certains aspects de son livre. [ Publié le 16 NOVEMBRE, 2021 PROVENANCE: FSSPX.NEWS ]
Résister au nouveau totalitarisme !
5/5 http://petrus-angel.over-blog.com/
.----. Le totalitarisme s’installe petit à petit dans nos démocraties libérales. La période de mise sous contrôle de notre vie privée durant la crise du COVID, le pass sanitaire, les lois bioéthiques adoptées sans vrais débats ouvrant la porte au transhumanisme et à la marchandisation des corps, les réunions «non mixtes racisées» à l’UNEF en sont autant d’exemples. L’écrivain américain et journaliste, Rod Dreher, auteur du Pari bénédictin en 2017, nous invite à la résistance dans son nouveau livre, Résister au mensonge (Edition Artège) . Ces mensonges (que je dénonce), au pluriel, sont une collection de dogmes connexes que la gauche veut nous voir proclamer pour prouver que nous ne sommes pas des sectaires barbares, (…) comme (…) l’idéologie du genre (par exemple, l’idée que l’identité sexuée est une complète construction sociale) ou (…) que les choses les plus importantes à connaître d’une personne sont sa race, son inclination sexuelle et d’autres marqueurs superficiels de son identité plutôt que le fond de son caractère. (…) En 1951, Hannah Arendt a publié les Origines du totalitarisme, les résultats de son étude sur la façon dont l’Allemagne, la Russie et l’Italie ont accepté les systèmes totalitaires. Elle a découvert certains aspects que les sociétés prétotalitaires ont en commun. Les facteurs les plus importants sont la solitude de masse et l’aliénation. L’homme prétotalitaire est isolé de son voisin, étranger à sa propre culture et à ses traditions, et manque de sens et de but dans sa vie. C’est assez courant dans nos pays occidentaux postchrétiens, comme Michel Houellebecq l’a montré mieux que quiconque. Un autre facteur important est l’effondrement de la confiance dans les institutions (…) Un désir de transgresser par souci de transgression est aussi un signe d’un totalitarisme sur le point d’advenir. Arendt disait que dans les pays prétotalitaires, les élites étaient prêtes à détruire les piliers d’une civilisation pour la satisfaction de voir des gens qui avaient été exclus se faire une place. Autre chose : une indifférence envers la vérité et une ardeur à croire n’importe quoi qui conforterait dans ses propres partis pris. (…) Quand les gens cessent de se préoccuper de savoir si leurs dirigeants leur mentent, ils sont prêts à accepter des mensonges systématiques qui leur volent leur liberté, mais qui leur donnent un sentiment d’appartenance, un sens, un but. (…) Nous faisons l’erreur de croire que le totalitarisme implique un État stalinien (…) avec des goulags, une police secrète, de la torture. Or, ce n’est pas cela. En fait, même une démocratie libérale peut, en principe, être totalitaire. Une société totalitaire est une société dans laquelle le pouvoir politique est monopolisé par un seul parti ou une idéologie. (…) Le gauchisme culturel militant (l’idéologie « woke ») (…) a été désigné comme le “successeur idéologique” du progressisme. Les élites ont accepté cette idéologie et emploient leur pouvoir à l’imposer à tous. Il n’y a pas de tolérance : si vous osez être dissident, ils utiliseront leur pouvoir pour vous punir, en détruisant votre réputation, votre entreprise ou votre avenir professionnel. Vous serez dénoncé comme raciste, homophobe, transphobe, et ainsi de suite. Vos amis pourraient vous laisser tomber par peur d’être accusés à leur tour. Tout ceci est malheureusement familier à ceux qui ont vécu sous le joug communiste. (…) La chose la plus déroutante au sujet de la nouvelle idéologie “woke” est que c’est une contrefaçon de la sollicitude chrétienne envers les plus faibles. En tant que chrétiens ou au moins en tant qu’héritiers d’une civilisation qui était jadis chrétienne, la plupart d’entre nous croient en l’importance de défendre les plus faibles, les parias, les victimes. Mais cette nouvelle idéologie essaie d’être plus chrétienne que le Christ, donnant aux victimes – ou plutôt, à ceux à qui elle octroie le statut de victime – la valeur ultime. Soljenitsyne disait qu’il avait appris au goulag que la ligne de partage entre le bien et le mal traversait le cœur de chaque être humain. La nouvelle idéologie, comme le communisme, place cette ligne de partage entre les groupes sociaux : pour les communistes entre les bourgeois et les prolétaires, pour les “woke” entre les hétérosexuels blancs chrétiens et tous les autres. La logique est la même. (…). Le capitalisme de surveillance mise sur une observation étroite de tout ce que chacun de nous fait sur Internet, avec nos smartphones et nos ordinateurs, pour collecter des données sur nos habitudes et les utiliser pour mieux nous faire acheter des choses. Les entreprises collectent constamment une quantité vertigineuse de nos données personnelles, toutes légalement, et les utilisent à des fins marketing. Leurs algorithmes sont devenus extrêmement précis pour prédire ce que nous aimons et ce que nous allons probablement faire. C’est assez sinistre, mais nous l’acceptons comme une condition de la modernité. Très peu soulèvent des objections contre ces agissements. La plupart des gens semblent les apprécier, parce que cela rend la vie plus pratique. Mais que se passera-t-il si ces données sont utilisées pour nous persécuter politiquement, comme c’est le cas en Chine ? Peut-être avons-nous la certitude que la loi nous en protégera, mais que se passera-t-il lorsque les sociétés “woke” décideront de ne plus avoir d’échanges économiques avec des gens qui conservent nos valeurs et croyances, comme l’indiquent les sites que nous visitons, les choses que nous lisons, les gens avec qui nous sommes amis sur les réseaux sociaux et ainsi de suite ? Kamila Benda, une ancienne dissidente anticommuniste à Prague, me disait qu’il n’y avait rien de tel que la collecte innocente d’informations. Toutes les choses que les gens au pouvoir – que ce soit au sommet de l’État ou à la tête d’une grande entreprise – apprennent sur nous peuvent être utilisées contre nous. (…). J’espère me tromper, mais je ne pense pas que nous pouvons arrêter ce qui arrive. Mais nous pouvons refuser que cela nous conquière. Dans un message de 1974 à ses partisans, juste avant que les Soviétiques ne l’expulsent de son pays, Soljenitsyne leur a dit que bien qu’il fût vrai qu’ils ne pouvaient renverser le système totalitaire, ils pouvaient au moins refuser de participer à la culture de mensonges. On peut ne pas pouvoir exprimer ses opinions en public, mais on peut au moins refuser de dire des choses en lesquelles on ne croit pas. C’est là que la résistance commence. Mais (…) nous pouvons faire plus que cela. Nous devons trouver le courage de dire non, de dire que nous ne sommes pas d’accord avec cette idéologie – l’idéologie du genre, la prétendue idéologie antiraciste (qui est en réalité une forme de racisme de gauche) et le reste. (…). Et, c’est tellement important, nous devons être préparés à souffrir pour la vérité. Les anciens dissidents m’ont dit que si nous n’étions pas préparés à souffrir, nous étions déjà vaincus. Nous devons aussi, comme les dissidents l’ont fait, former de solides petits groupes solidaires partageant un but commun, côte à côte quoi qu’il arrive. Nous avons besoin les uns des autres pour être assurés que nous ne sommes ni fous ni seuls. [ Extraits de l’entretien dans Valeurs Actuelles du 3 juin 2021 et republié par Petrus Angel le 3 juillet 2021 ]
Suite extrêmement stimulante.
5/5 https://srp-presse.fr/
.----. Rod Dreher, auteur du Pari bénédictin, nous en livre ici une suite extrêmement stimulante. Américain converti à l’orthodoxie, il a l’occasion de rencontrer aux États-Unis de nombreux exilés d’Europe de l’Est ayant fui le communisme pendant la guerre froide. Leur diagnostic est sans appel : les sociétés libérales modernes sont arrivées à un stade pré-totalitaire, ou de «totalitarisme doux», et les moyens que les dissidents ont jadis mis en œuvre pour résister redeviennent d’une grande actualité. À quoi assiste-t-on, en effet ? À la mise en place par l’État d’un contrôle strict de nos existences, de nos pensées, de nos émotions, dans le but de changer radicalement toutes les traditions et institutions antérieures. Il s’agit de transformer l’Occident en «campus universitaire woke», sous la pression d’un «déisme éthico-thérapeutique» où «le péché par excellence est de s’opposer à la liberté qu’a autrui de trouver le bonheur comme bon lui semble». Le genre et l’ethnie ont remplacé la classe. Peu importe qu’on y croie ou non : on est sommé de faire semblant. Nouveaux «gardes rouges», intolérants et fanatiques, les SJW (Social justice warriors1 : Guerriers de la justice sociale) combattent impitoyablement le camp du mal, ennemi de la «Grande Marche» de l’Humanité vers le Bien. Ce qui est nouveau, c’est que ces militants sont désormais soutenus par le «capitalisme woke», les grandes entreprises étant, à l’instar des GAFAM de la Silicon Valley, les championnes d’un progressisme agressif appuyé sur la puissance du dollar. Leur «capitalisme de surveillance» – elles savent tout de nous et nous rééduquent, tout en gagnant de l’argent sur notre dos – constitue une forme de consumérisme qui apprend à aimer Big Brother. Sous prétexte de produire du lien et du «réseau», elles brisent les solidarités traditionnelles et fabriquent la solitude dont a besoin le système pour nous contrôler. Face à ce nouveau totalitarisme, la jeunesse occidentale, qui n’a connu que la liberté et le confort, est inerme. Elle n’a pas de mémoire – il la détruit inlassablement – et ignore tout des horreurs du communisme, dont elle a souvent une bonne image. Dès lors, que faire ? La première leçon des dissidents est que, si l’on ne peut empêcher le mensonge de proliférer, il faut refuser d’y participer : qu’il ne passe pas par nous. Jamais. Quel qu’en soit le prix (perte d’emploi… ou pire !). Mais pour cela, on ne peut être seul, d’où l’importance d’îlots de résistance : la famille, la religion, des petites institutions diverses où l’on se rencontre pour transmettre la mémoire, rester sains au milieu des fous. L’auteur insiste beaucoup, exemples de dissidents d’Europe de l’Est à l’appui, sur l’importance de la famille militante, associant les enfants. Sur de petites académies clandestines aussi, où l’on parle Histoire, Philosophie, Religion… La foi est également essentielle. C’est dans la prière et les Écritures que les témoins qu’il a rencontrés ont trouvé la force de résister, y compris dans l’attente de miracles qui finissent souvent par se réaliser. L’auteur estime cependant nécessaire de ne pas faire de «l’entre-soi», de ne pas rester entre croyants, mais d’aller à la rencontre d’autres personnes qui, à partir d’autres convictions, résistent aussi au totalitarisme ambiant. Certains des plus fermes opposants au communisme étaient athées. Et puis, il faut accepter de souffrir. La peur est le premier levier du totalitarisme. De nombreux témoignages de dissidents croyants montrent la force incroyable que donne la foi pour supporter les épreuves, et même tout ce que celles-ci ont pu apporter à ceux qui les ont endurées. Nous n’en sommes pas encore, Dieu merci, aux emprisonnements, à la torture, aux exécutions… Ce livre nous invite à accepter plus de souffrances dans notre combat pour la Vérité. Je conclurai cette recension par une allusion, bien que l’auteur ne la cite pas, à L’imitation de Jésus-Christ : Sine dolore, non vivitur in amore… («Sans souffrance, on ne vit pas dans l’amour»). On pourrait aussi bien dire : Sine dolore, non vivitur in veritate. ----------------------------------------------------------------- – 1. Social justice warrior est un néologisme anglais, généralement péjoratif, qui désigne, surtout sur les réseaux sociaux, une personne qui défend des causes sociales considérées comme progressistes (le féminisme, la lutte pour les droits civiques, le multiculturalisme, etc.) et dont la rhétorique est jugée extrémiste, fallacieuse ou outrancière ou le militantisme en faveur de ces causes perçu comme motivé par une recherche d’approbation sociale et de popularité ou par la satisfaction d’un sentiment de supériorité morale plus que par une réelle quête de justice sociale. [ Publié par Jean-François CHEMAIN le 26 Mai 2021 sur le blog " SMART READING PRESS " ]
Répondre au totalitarisme soft occidental
5/5 Belgicatho
.----. Face au totalitarisme qui vient, vivre sans mentir - Après son brillant essai sur le « pari bénédictin », que nous avions évoqué Rod Dreher développe une réflexion pour répondre au totalitarisme soft occidental. Suite à de nombreux témoignages de dissidents du système soviétique, il constate que l'Occident verse à son tour dans un totalitarisme qui ne dit pas son nom, plus proche du monde d'Huxley que d'Orwell. Sans goulag ni tortures physiques, mais dans un version 'douce', avec mises au ban, politiquement correct imposé jusque dans l'entreprise, matraquage idéologique en faveur de la culture de mort, au point que nos libertés s'amenuisent petit à petit. Pas d'interdiction officielle d'opinion, pas de déploiement d'un État policier, mais l'émergence insidieuse d'une tyrannie douce qui, sous l'égide d'un credo progressiste, annihile tout esprit critique et paralyse jusqu'au plus indépendant des libres penseurs. Qu'est-ce que le soft totalitarisme ? Comment l'homme moderne en vient-il à renoncer à sa liberté d'expression et aux lumières du bon sens ? Pourquoi l'Occident est-il gagné par la novlangue et la réécriture de l'histoire ? Le journaliste américain place le chrétien devant le vertige des temps d'aujourd'hui et de demain et l'appelle à la foi profonde, à la résistance familiale, à la soif de la vérité, seules à même de fissurer les fantasmes d'une époque qui nous infantilise et nous noie dans les paradis artificiels. L'Occident moderne est une société pré-totalitaire décadente. L'atomisation sociale, la solitude omniprésente, la montée de l'idéologie, la perte de confiance généralisée dans les institutions, entre autres, le rendent vulnérable à la tentation totalitaire à laquelle la Russie et l'Allemagne ont succombé au siècle précédent. En outre, les élites intellectuelles, culturelles, universitaires et corporatives sont sous l'emprise d'un culte politiquement classé à gauche construit autour d'une prétendue « justice sociale ». C'est une idéologie ouvertement illibérale qui a un nombre alarmant de points communs avec le bolchévisme, y compris la division de l'humanité entre le camp du bien et celui du mal. Cette pseudo-religion, qui semble répondre à un besoin de sens et de morale dans notre société post-chrétienne, cherche à rétablir la justice en diabolisation, excluant et même persécutant tous ceux qui résistent à ses dogmes implacables. Enfin, l'adoption et la promotion par les grandes entreprises de valeurs sociales progressistes et l'émergence du « capitalisme de surveillance » - l'extraction des données individuelles collectées par des appareils électroniques et dictée par l'impératif commercial - préparent l'Occident à accepter une forme locale du système de crédit social à la chinoise. Nous sommes conditionnés à abandonner notre vie privée et nos libertés politiques en échange du confort, de la commodité et d'une harmonie sociale qui nous est artificiellement imposée. Comment résister à ce rouleau compresseur ? L'auteur du pari bénédictin montre plusieurs pistes, qui ont fait leurs preuves : dire la vérité et refuser le mensonge, cultiver la mémoire culturelle, protéger la famille, cette cellule de résistance à l'Etat Léviathan, approfondir et vivre sa foi, rester solidaires de nos communautés. La famille constitue certainement le noyau culturel qu'il faut chérir : Pour Maria Komaromi, enseignante catholique à Budapest, « ce n'est pas un hasard si toutes les dictatures essaient toujours de briser la famille, car c'est dans la famille que vous trouvez la force de combattre. On se sent épaulé, prêt à aller par le monde et à affronter tout ce qui se présentera. C'était vrai sous le communisme et ça l'est tout autant aujourd'hui. » Quant à la liberté d'exercer la religion, elle ne se limite pas au précepte de la messe dominicale : Kréry, mort en 2013, fut l'une des figures majeures de la résistance anticommuniste slovaque. Lors de son dernier procès, les procureurs communistes le traitèrent de menteur pour avoir affirmé que les Tchécoslovaques ne jouissaient d'aucune liberté religieuse. « Personne ne vous défend d'aller prier à l'église, si ? » le raillaient-ils - une pique que les chrétiens conservateurs entendent souvent aujourd'hui de la part de chrétiens progressistes. Kréry retourna leur accusation contre eux. Il répondit que le Christ ne se satisfaisait pas du simple fait que les croyants aillent à l'église, mais qu'il voulait que les croyants vivent pour lui en tout temps et en tout lieu. <p align="right">De Michel Janva sur le Salon Beige le 5 avril 2021 <a href= http://www.belgicatho.be/ target=_blank>www.belgicatho.be</a>