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Le Procès de Jeanne d´Arc

Référence : 115062
2 avis
Date de parution : 1 septembre 2020
EAN 13 : 9782367251547
Nb de pages : 156
14.50
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Description
"Le plus émouvant et le plus pur chef-d'œuvre de la langue française n'a pas été écrit par un homme de lettres. Il est né de la collaboration abominable et douloureuse d'une jeune fille de dix-neuf ans, visitée par les anges, et de quelques prêtres mués, pour l'occasion, en tortionnaires. Des notaires peureux ont écrit sous la dictée, et c'est ainsi qu'a pu nous parvenir ce prodigieux dialogue entre la sainteté, la cruauté et la lâcheté, qui réalise et incarne enfin, en les laissant loin derrière lui, tous les dialogues imaginaires qu'avait produits le génie allégorique du Moyen-Âge." 

Ainsi débute l'introduction par l'auteur de ce Procès de Jeanne d'Arc, transcription des questions des accusateurs pendant les séances publiques, des réponses de Jeanne surtout, mais aussi des interrogatoires secrets qui eurent lieu dans la cellule de la Pucelle, afin d'éclaircir certains points sur lesquels l'évêque de Beauvais estimait que Jeanne n'avait pas répondu suffisamment. C'est que Jeanne parle un langage qui n'est pas celui de ses accusateurs ! Elle est "ailleurs", dans un monde auquel ils n'ont pas accès, et ses paroles ne peuvent véritablement parvenir à leur entendement. Ils ne connaissent que la phraséologie judiciaire savante, les considérants longs et ennuyeux des mortels... Elle est droite et forte de son droit qui lui vient de plus haut. Insolente et gaie aussi, car elle sait qu'elle a raison et que, au "mépris des grandeurs illusoires, elle a risqué et perdu seulement sa vie : mais elle pensait qu'il est bon de risquer sa vie dans l'insolence lorsqu'on n'aime que les vraies grandeurs".
TitreLe Procès de Jeanne d´Arc
Auteur BRASILLACH (Robert)
ÉditeurKONTRE KULTURE (EDITIONS)
Date de parution1 septembre 2020
Nb de pages156
EAN 139782367251547
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)13
Largeur (en mm)130
Hauteur (en mm)190
Poids (en Kg)0.17
Biographie
Robert BRASILLACH (1909-1945)
Robert BRASILLACH (1909-1945)  Écrivain journaliste, né à Perpignan le 31 mars 1909. Issu d'une famille du Roussillon, son père, officier de l'armée coloniale, fut tué dans les combats de Kenifra, au Maroc, en 1914. Voir plus
Les avis clients
590 ans de la mort de Jeanne d’Arc
5/5 https://www.jesuisfrancais.blog/
.----. Jeanne d’Arc apparaît aux côtés de Platon dans « Le jugement des juges », l’un des Poèmes de Fresnes, que Brasillach écrivit en 1945, alors emprisonné : « Socrate juge la cité, Jeanne signe le jugement ». Treize ans plus tôt, il publiait un ouvrage intitulé Le procès de Jeanne d’Arc, où, en plus de plonger son lecteur dans ce moment majeur de notre histoire, il propose une analyse très intéressante du sens que revêt d’après lui cet événement historique. Les minutes de ce procès, consignées dans les manuscrits de d’Urfé et d’Orléans, donnent un précieux aperçu de ce jugement historique. C’est en les lisant que l’on prend pleinement conscience de l’extraordinaire habileté de Jeanne : elle comparaît seule, sans avocat, âgée de 19 ans, ignorante en droit, et détenue depuis des mois dans d’affreuses conditions. Malgré cela, elle est capable d’audace, de hardiesse, et déjoue les pièges que lui tendent les hommes d’Église. Elle fait preuve d’une présence d’esprit admirable, se montre habile et pleine d’humour, elle qui ne savait « ni A ni B » (ni lire, ni écrire, selon ses dires au tribunal de Poitiers), et déstabilise ses juges par la force de sa sincérité. « À toute question douteuse, elle oppose une autre question, un trait d’humour, une demande de confrontation, d’enquête ou de délai », fait remarquer Olivier Sers dans la préface du livre Jeanne d’Arc, le procès de Rouen, lu et commenté par Jacques Trémolet de Villers (Les Belles Lettres, 2016). Intelligence supérieure, naïve sincérité ou inspiration divine ? Quoi qu’il en soit, les réponses de Jeanne d’Arc demeurent extraordinaires. À chaque début d’audience, l’évêque Cauchon demande à Jeanne de jurer sur les Évangiles de dire la vérité. Chaque fois, sans faillir, Jeanne prévient qu’elle peut dire « le vrai » à propos de sa foi et de sa vie, mais qu’en aucun cas elle ne pourra parler des révélations que Dieu lui a faites pour le roi. C’est donc l’accusée elle-même qui délimite le cadre du procès qui lui est intenté. Ainsi, dès le 21 février, premier jour d’audience, à 8 heures du matin, alors que l’évêque exhorte Jeanne à prêter serment, celle-ci retourne la situation et fixe elle-même les conditions : « Je ne sais sur quoi vous me voulez interroger. Par aventure, me pourriez-vous demander telles choses que je ne vous dirais point. (…) De mon père, de ma mère et des choses que j’ai faites depuis que j’ai pris le chemin de France, volontiers je jurerai. Mais, des révélations à moi faites de par Dieu, je ne les ai dites ni révélées à personne, fors au seul Charles, mon roi. Et je ne les révélerais même si on devait me couper la tête. Car j’ai eu cet ordre par visions, j’entends par mon conseil secret, de ne rien révéler à personne. Et, avant huit jours, je saurai bien si je dois les révéler. » Non seulement Jeanne s’érige en maîtresse de l’interrogatoire, un comble pour une accusée, mais « elle s’abrite derrière une impossibilité qui vient de Dieu, et donc, à ces hommes de Dieu, elle oppose Dieu ». En outre, elle se pose en maîtresse du temps en évoquant ces huit jours, prérogative qui revient normalement au juge. Elle impose son délai, gagne du temps, fait miroiter une éventuelle ouverture, telle une experte en art oratoire. La question du Pater Noster Ce même premier jour de procès, cherchant à tester sa foi, l’évêque demande à Jeanne de réciter le Pater Noster. Ce à quoi Jeanne répond : « Entendez-moi en confession, et je vous le dirai volontiers. » Une résistance incroyable de la part d’une jeune paysanne face à un évêque et un parterre de juges. Une manière de réclamer à son interlocuteur un sacrement qui lui était donné quotidiennement par son confesseur, le frère Pasquerel, jusqu’à ce qu’elle soit jetée en prison et en soit durement privée. La réponse de Jeanne est également une façon de lui rappeler sa fonction d’évêque. Car avant d’être juge, il est prêtre, et se doit de donner ce sacrement au fidèle qui le réclame. « Jeanne tend ainsi à Cauchon l’occasion d’être ce qu’il doit être : un prêtre et un évêque, et non un juge payé par l’ennemi ». Le troisième jour, le 24 février, alors que l’évêque lui intime l’ordre de parler, elle assure ne pas pouvoir, et démontre à l’évêque que cela n’est pas dans son intérêt d’insister car sinon, il la pousserait à devenir parjure. « Par ma foi, vous me pourriez demander telles choses que je ne vous dirais pas. Peut-être que de beaucoup de choses que vous me pourriez demander, je ne vous dirai pas le vrai, spécialement sur ce qui touche à mes révélations. Car, par aventure, vous me pourriez contraindre à dire telle chose que j’ai juré de ne pas dire, et ainsi je serais parjure, ce que vous ne devriez pas vouloir. » Tout se passe comme si elle tentait de raisonner l’évêque afin que celui-ci ne la pousse pas au péché, ce qui serait absurde, pour un homme d’Église. Jeanne fait ainsi preuve d’une loyauté infaillible envers Dieu. Son discours ne varie pas : c’est toujours Dieu « premier servi », avant l’Église des hommes. « Savez-vous si vous êtes en la grâce de Dieu ? » Par cette question, Jean Beaupère, ancien recteur de l’Université de Paris (1412 et 1413) et ami de l’évêque Pierre Cauchon, cherche à la piéger. Car si elle avait répondu oui, on l’aurait accusée d’orgueil, et si elle avait dit non, on l’aurait traitée de pécheresse. Jeanne esquive habilement, et répond, inspirée sans doute par une prière récitée à l’époque par le prêtre dans la liturgie dominicale (le prône) : « Si je n’y suis, Dieu m’y mette ; et si j’y suis, Dieu m’y tienne. Je serais la plus dolente du monde si je savais n’être pas en la grâce de Dieu. Et, si j’étais en péché, je crois que la voix ne viendrait pas à moi. » Selon les témoins de l’époque, les juges restèrent stupéfaits et silencieux face à cette répartie. [ Texte largement repris d’une note de Philippe Conrad postée sur les réseaux et à nouveau publié le jeudi 22 juillet 2021 par Je Suis Français Le quotidien royaliste sur la toile ]
Avec une superbe préface
5/5 Medias Presse Info
.----. Robert Brasillach laisse une œuvre littéraire immense. Romans, poésie, théâtre, essais, reportages, il a touché aux différents exercices de style avec un même succès. Son Anthologie de la poésie grecque fait toujours référence. Son récit de l'épopée des Cadets de l'Alcazar se lit comme un reportage haletant. Ses Poèmes de Fresnes parviennent encore à émouvoir. Kontre Kulture vient de rééditer - avec une très belle illustration de couverture - Le procès de Jeanne d'Arc, transcription fidèle et complète des interrogatoires de Jeanne lors de son procès à Rouen en 1431, qui la vit, à 19 ans, condamnée à être brûlée vive. Cinq cents ans après ce procès inique, Robert Brasillach établissait ce texte et en rédigeait une superbe préface d'une vingtaine de pages intitulée Pour une méditation sur la raison de Jeanne d'Arc. «On sait que, du procès de condamnation de Jeanne d'Arc, qui avait été interrogée en français, il nous reste une copie de la minute originale, qui comprend la dernière séance des interrogatoires publics, les interrogatoires secrets, et les réponses de Jeanne aux autres audiences. C'est-à-dire que les paroles elles-mêmes de Jeanne nous ont été conservées autant que cela se pouvait pour la plus grande partie du procès. Afin de rendre la lecture plus aisée, nous avons, comme on l'a fait pour le théâtre, traduit ou repris à la première personne tout ce qui se trouvait à la troisième dans les textes authentiques. Nous avons supprimé toutes les délibérations des juges, ainsi que les lettres au Roi ou à l'Université, et le texte du jugement. Ce sont les paroles de Jeanne qui nous importent.» Robert Brasillach. <p align="right">Signé Ex Libris le 14 octobre 2020 <a href= https://www.medias-presse.info/ target=_blank>www.medias-presse.info</a>