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N° 94 (nouvelle série), février 2019 : Henri Ghéon (1875-1944) et la comédie des saints

Référence : 107234
Date de parution : 20 février 2019
EAN 13 : 0000001072341
Nb de pages : 32
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Description
SOMMAIRE :  

- Éditorial (par Jérôme Seguin) (p. 2 de couverture)
- Henri Ghéon et la comédie des saints (par Sébastien Colinet) (p. 1) 
Un théâtre de saints (1875-1920) (p. 1) - Un théâtre engagé (1920-1925) (p. 6) - Au service de la patrie (1925-1944) (p. 10) - Chemin de croix de Ghéon (p. 13)
- Au sujet de la béatification des moines de l'Atlas assassinés (par Claude Mouton-Raimbault) (p. 15)
- Les cadeaux de Tante Anne (la bibliothèque des petits Chouans) (p. 18) 
Vieille cigale (de Marie Hervé-Bazin) - Le Noël de Grisouille (d'Apolline Dussart) - La Grammaire des moussaillons et moussaillones, pour parler et écrire marin (de René Moniot Beaumont) - L'Ange et la petite étoile (de Martine Bazin) - Si le Mont-Saint-Michel m'était conté (de Gérard Letailleur).
- La Messe de Vatican II : dossier historique, de l'abbé Claude Barthe (par Vincent Chabrol) (p. 20)
- Courtes recensions et notes de lecture (par J. S.) (p. 25) 
Maurras poète de l'ordre et de l'espoir (de Gérard Bedel) - Petite vie de Charles de Foucauld (d'Hugues Didier) - Pourquoi j'ai quitté le Vietnam (Journal d'Isabelle Cot. Saïgon, 1975-1979) - Nucléaire, danger immédiat. Et ça se passera près de chez vous (de Thierry Gadault et Hugues Demeude) - Aveuglements, religions, guerres, civilisations (de Jean-François Colosimo) - Cercle René Bazin - Une citation d'Edmond Jaloux à propos des livres.
- Sous les feux de la rampe (livres reçus en service de presse) (par M. Savigny) (p. 29) 
À Wenzhou, avec les catholiques chinois (d'Yves Chiron) - L'Unité de l'Eglise (de saint Cyprien de Carthage) - Partis pris. Littérature, esthétique, politique (de Marc Fumaroli) - Combat pour Berlin (de Joseph Goebbels - Iliade (d'Homère) - L'Hérésie du XXe siècle (de Jean Madiran) - Études chronologiques pour l'histoire de N.S. Jésus-Christ (du père Théophile Mémain) - La double multiplication des pains. Plus qu'un miracle, une prophétie (de l'abbé Olivier Rioult) - L'Europe face à l'invasion islamique. Une civilisation en péril (de Hamid Zanaz) - Miracles du Moyen-Âge - Livret de chants (cantiques français, Kyriale grégorien) - Montaigu. Tache bleue sur la Vendée blanche (1790-1796) (d'Armand Dabreteau) - Contes de Noël. Édition collector (de Charles Dickens) - De la modestie et autres entretiens spirituels (de saint François de Sales) - L'Imprimerie de la grande Armée catholique et royale (d'André-Hubert Hérault) - La Chronique du temps qui passe. Maulévrier (1800-1899) (d'André-Hubert Hérault) - Le Rosaire avec le Père Vayssière, o.p. (de sœur Marie-Noyale) - Frexit-UE : en sortir pour s'en sortir (de Florian Philippot) - Prières des saints au Christ souffrant - Le Silence. Un chemin vers Dieu (de Joseph Rassam) - Les Chrétiens et l'Empire romain (de Marta Sordi) - Le Mouchoir de Cholet. L'emblème d'une ville (de Michel Stéphani) - Pétain avant Vichy. La guerre et l'amour (d'Henri Amouroux) - Vrai Israël et faux judaïsme (de l'abbé Jean-Michel Gleize) - Un parfum de scandales. Cent dessins de Pinatel - La France atlantiste ou le naufrage de la diplomatie (d'Adrien Desuin) - L'Ermite du Liban. Vie et prodiges de saint Charbel Makhlouf (du Dr Ernest Joseph Görlich et Jean-Claude Antakli).
Critique du libraire
ÉDITORIAL :  

Henri Ghéon est un des écrivains français du XXe siècle parmi les plus féconds, mais reste, toutefois, bien méconnu ; nous pouvons même dire qu'il est banni, persécuté ou proscrit, exclu de la « bonne République des Lettres », pour un motif très simple : converti au catholicisme, en 1915, il est devenu un défenseur inflexible de l'Église, ce qu'il n'a cessé depuis d'exprimer dans une œuvre très importante qui compte une centaine de titres (principalement des pièces de théâtre et quelques biographies) écrits en une trentaine d'années (il est mort en 1944, à l'âge de 69 ans). Et, quoi qu'en disent les « bonnes âmes » ou les « bonnes consciences », les censeurs de la pensée conforme à leur « ligne éditoriale » veillent à la porte du cénacle pour n'y laisser entrer que ceux qui bénéficient de leur agrément. Soyons objectifs, cela est bien le sort imposé à un grand nombre d'écrivains contemporains soupçonnés de défendre des opinions « déviantes », ceux dont les noms et les œuvres ne figurent que dans les catalogues des maisons dites réactionnaires (l'exemple le plus récent et le plus marquant est bien la façon dont Charles Maurras a été honteusement banni, l'année dernière, de la liste des « commémorations officielles » instituées et surveillées par le ministère de la Culture !). 

Henri Ghéon était d'une autre trempe que ces moutons bêlants qui suivent le troupeau grégaire et nous sommes très satisfaits de publier dans ce numéro le bel article de Sébastien Colinet qui présente son portrait, ses écrits, ses convictions et confirme quelle était la rectitude de cet écrivain de grande et belle race. Il l'était à tel point que Jean Mabire, qui n'a jamais dissimulé son peu d'attirance pour le catholicisme, a tenu à lui dresser le magnifique éloge suivant :  

« Ses pièces s'inscrivent dans la ligne des grands mystères et miracles d'un christianisme conquérant. Totalement fidèle à ce qui lui apparaissait comme la seule tradition spirituelle, son œuvre considérable, n'appartient pas à la mode fugitive, mais doit se déchiffrer dans la lumière de l'éternité [...] Mais il ne faut pas, pour autant, enfermer Ghéon dans quelque médiocrité bien-pensante, qui en ferait le suppôt de la mièvre bigoterie sulpicienne. Il se révèle au contraire truculent, fantaisiste, farceur dans le sens médiéval, humoriste à l'occasion [...] Il est mort après avoir ouvert une route qu'allaient vite fermer les broussailles de l'oubli. On mesurera un jour que c'était une voie royale » . 

Aujourd'hui, en compagnie de S. Colinet, nous sommes fiers de contribuer à défricher les broussailles de la route encombrée d'escarbilles et de mauvaise herbes adventices, afin d'ouvrir pour Henri Ghéon cette voie royale qu'il mérite tant !  

Jérôme SEGUIN