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Ngo Dinh Diem - Une tragédie vietnamienne

Référence : 98563
2 avis
Date de parution : 13 juillet 2018
Auteur : RIGNAC (Paul)
Collection : XENOPHON
EAN 13 : 9782357911116
Nb de pages : 270
27.00
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Description
Si les livres consacrés à Ngo Dinh Diem (1901-1963) sont nombreux aux États-Unis, ils sont rares - sinon inexistants - en France où ce président du libre Sud- Vietnam n'est évoqué la plupart du temps, et succinctement, qu'à travers des ouvrages relatifs à la guerre du Vietnam. Et toujours négativement. 

S'appuyant sur des documents américains, français, vietnamiens, Paul Rignac, spécialiste de l'Indochine en général et de l'Indochine française en particulier, signe le premier ouvrage en français exclusivement consacré à la vie et à la mort - tragique - d'un personnage hors du commun. 

Il n'occulte rien des erreurs commises par Diem. D'autant qu'elles lui coûtèrent la vie. Non plus que certains défauts de caractère qui contribuèrent à son échec. Mais Paul Rignac contribue aussi au rééquilibrage d'une balance dont le plateau, souvent "à charge", est outrageusement plombé. Après des années d'injustice, il était temps de revenir sur des idées reçues qui nuisent à la bonne compréhension du personnage et de l'histoire de son pays. 

Mandarin catholique, nationaliste, indépendantiste, Ngo Dinh Diem, patriote de l'espèce amoureuse, fut un véritable homme d'État.
TitreNgo Dinh Diem - Une tragédie vietnamienne
Auteur RIGNAC (Paul)
ÉditeurATELIER FOL'FER (EDITIONS)
Date de parution13 juillet 2018
Nb de pages270
CollectionXENOPHON
EAN 139782357911116
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)22
Largeur (en mm)160
Hauteur (en mm)240
Poids (en Kg)0.45
Les avis clients
Un livre rare !
5/5 http://www.magistro.fr/
.----. Je souhaite attirer l’attention de ceux qui, comme je le suis, ont été passionné par l’histoire de l’Indochine puis du Vietnam. J’ai lu un livre rare en raison de l’impressionnante documentation sur l’émergence de la nouvelle république sud vietnamienne. En effet, même si l’homme est connu, peu de spécialistes ont fait un véritable inventaire de sa vision politique. Paul Rignac le fait avec une rare et très fine observation, remettant en perspective non seulement l’acteur de cette période de l’histoire mais en le plaçant dans le contexte culturel de l’identité vietnamienne, de l’importance de la transmission des valeurs culturelles par le clan familial et d’un sens presque sacrificiel de la fonction "du prince" difficile à comprendre pour de pragmatiques occidentaux et en tous cas illisible pour la pensée simpliste américaine. Ceux qui sont bouleversés par l’agonie de l’Indochine et l’échec d’une transition vers l’émergence d’une nation libre et authentiquement vietnamienne découvriront les clefs psychologiques, culturelles et historiques nécessaires à la compréhension des acteurs politiques de cette tragédie. Seul Rignac, historien chevronné de cette partie du monde pouvait, il me semble, faire découvrir la pensée du fondateur de la république du Sud Vietnam, Ngo Dinh Diem. Il analyse en connaisseur (ses nombreux voyages et la très riche documentation dont il dispose) ici la complexion de l’âme asiatique incarnée en ce dernier. L’auteur s’est surpassé en faisant oeuvre d’historien rigoureux et objectif. Son intelligence du contexte est particulièrement fine. Par une documentation très scientifique il situe la réalité d’un homme aussi complexe qu’exceptionnel. Réduire Diêm à un pantin des américains est aussi grossier que stupide. La preuve la plus évidente est sa fin tragique. Celle-ci fût orchestrée et soutenue par l’administration américaine qui donnera son feu vert pour le faire assassiner. La raison étant l’indépendance absolue de l’homme qui, parfois, va même jusqu’à se priver de ceux qui auraient pu l’aider. L’auteur le souligne notamment en présentant les diplomates français prêts à soutenir cette vision gaullienne avant l’heure mais qui seront découragés par la susceptibilité excessive du nouveau chef de l’exécutif indochinois. En cela Paul Rignac montre cette fragilité tellement propre au caractère vietnamien et qui, ici débouchera sur le tragique. Enfin on a beaucoup gaussé sur la famille. La fameuse Madame Nhu, sa belle-soeur que la légende noire transformera en Torquemada parce qu’elle s’était attaqué au monde sulfureux des proxénètes et des trafics de drogue. Personnage complexe et de caractère, elle n’est pourtant pas étrangère à l’image traditionnelle de la femme vietnamienne aux rênes d’un pouvoir. Mais lui attribuer une totale domination sur la politique de son beau-frère est une simplification d’analyse que Rignac resitue exactement à sa place. L’historien rappelle un contexte politique de l’époque redoutable. Cela rend tout jugement définitif entre mauvais et gentils, entre ce qui aurait dû être fait et pas fait hasardeux. La Chine et l’union soviétique, joueurs d’échecs virtuoses dament le pion à une Amérique inapte à saisir le monde qu’elle pense pouvoir remodeler avec des concepts simplistes. Diem profondément anticommuniste mais redoutablement susceptible sur la souveraineté de son Etat était à la lecture de cette biographie le seul homme d’envergure susceptible de damer le pion à Ho Chi Minh en incarnant la légitimité vietnamienne sans pollution idéologique. Il exaspère l’éléphant américain qui mal à l’aise dans les subtilités extrême orientales acceptera par une complicité tacite son assassinat. On ne peut être que consterné devant l’absence de pensée politique de l’administration américaine et de son ambassadeur Henry Cabot-Lodge jr . Ngo Dinh Diem est né dans une famille aristocratique mandarine. Habité par une passion sans concession pour son pays il a hérité de son père, familier de la cour impériale, une francophobie exacerbée et mal venue au moment où la France envoie un corps expéditionnaire mourir pour un empire déjà souverain. La francophobie familiale n’empêchera pas son frère aîné de se faire former en France. A l’inverse de son challenger du Nord Diêm sera un homme d’une intégrité morale unique dans l’histoire politique. Catholique convaincu il sera présenté comme "le moine président". Rignac pointe le revers d’une vertu exigeante sans doute : une excessive rigidité. Diem en quelques années abat un travail remarquable en modernisant son pays. Il construit "les villages stratégiques" qui auront pour effet d’éliminer la totalité des intrusions communistes au sud. Pourtant son hostilité aux Français dont plusieurs représentants lui étaient favorables le privera d’un soutien majeur et l’isolera sur la scène mondiale au même moment où la Russie et la Chine bénéficient en tous lieux et dans toutes les institutions internationales de réseaux d’influence et de lobbys particulièrement efficaces. Son nationalisme "autistique" lui enlèvera le soutien de puissantes alliances à l’heure où ses ennemis du Nord sauront magistralement orchestrer celles-ci. Diem, un de Gaulle asiatique incompris ? On ne peut qu’y penser en lisant ce livre exceptionnel écrit dans une langue fluide et magnifique.
Rôle des dirigeants américains .
5/5 Le Casoar .
.----. Aucune biographie de Ngo Dinh Diem n'existait en français, alors que de nombreuses ont été écrites en américain. C'est une lacune que vient de combler cet excellent ouvrage de Paul Rignac. Ngo Dinh Diem, très anti-français, se confia dans les bras américains pour organiser la république du Sud Vielnani et lutter contre son ennemi du nord. Mais les dirigeants américains ne comprirent jamais ni ce pays ni l'homme qui le dirigeait. De plus, Diem se mit à dos la presse bien-pensante internationale à cause du régime autoritaire qu'il mit en place. Et au moment où il prenait le dessus sur les communistes du nord grâce à l'aide matérielle américaine et grace à son programme des "hameaux stratégiques », Averell Harriman et Cabot Lodge l'emportèrent auprès du président Kennedy contre l'avis de meilleurs connaisseurs du Vietnam qu'étaient l'ambassadeur Nolting et le chef du poste CIA de Saigon, W. Colby. Il fut décidé d'éliminer Diem sans prévoir de remplaçants de valeur. La conséquence fut l'augmentation de l'aide américaine et l'instabilité politique jusqu'à la victoire du Nord.Cet ouvrage fait découvrir un homme, certes très controversé, mais qui, s'il avait eu de meilleurs interlocuteurs, aurait pu changer le cours de l'histoire. [ Signé : Henri Carrard (62-64) dans " Le Casoar ", mars 2019 ]