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Antigone

Référence : 88173
2 avis
Date de parution : 8 juin 2016
Auteur : ANOUILH (Jean)
Collection : LA PETITE VERMI
EAN 13 : 9782710381419
Nb de pages : 128
6.50
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Description
Grand dramaturge, Jean Anouilh est né à Bordeaux en 1910 et mort à Lausanne en 1987. Issu d'un milieu très modeste, fils d'un tailleur et d'une violoniste, il se passionne très tôt pour le théâtre. Un soir de 1928, émerveillé par la représentation de "Siegfried" de Jean Giraudoux, il décide de se consacrer à l'écriture théâtrale. Il devient le secrétaire de Louis Jouvet qui dirige la Comédie des Champs-Elysées et interrrompt ses études de droit.
Son oeuvre est très abondante (quarante-cinq pièces dont une trentaine ont été montées et interprétées par les plus grands comédiens), passant du romantisme à un réalisme inquiétant ou mythique, du pessimisme à la fantaisie. Citons "Le voyageur sans bagage", "Leocadia", "L'Hermine", "Antigone", "Colombe", "L'alouette", "Ornifle", "L'invitation au château", "Le bal des voleurs".
TitreAntigone
Auteur ANOUILH (Jean)
ÉditeurLA TABLE RONDE (EDITIONS DE)
Date de parution8 juin 2016
Nb de pages128
CollectionLA PETITE VERMI
EAN 139782710381419
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)8
Largeur (en mm)110
Hauteur (en mm)180
Poids (en Kg)0.08
Les avis clients
Lisez ou relisez cette pièce magnifique qui est un beau moment de philosophie politique.
5/5 https://leslivresdantoine.com/
.----. Antigone est la fille d’Oedipe, le roi de Thèbes récemment décédé. Ses deux frères, Etéocle et Polynice, viennent de s’entretuer pour la conquête du pouvoir. Son oncle, Créon, devient roi. Il ordonne des funérailles grandioses pour Polynice. Par contre, le corps d’Etéocle ne sera pas enseveli mais pourrira au soleil, ce qui lui interdit le repos éternel, car il s’est allié à des ennemis de Thèbes pour tenter de vaincre son frère. Antigone n’accepte pas la décision de Créon. Elle décide de recouvrir de terre le corps de son frère bien que cet acte soit puni de mort. Elle est arrêtée et s’ouvre alors un dialogue somptueux avec Créon qui tente de la sauver car elle est fille de roi et, surtout, fiancée avec son fils. Image associée« Les rois ont autre chose à faire que du pathétique personnel ma petite fille. » Il lui propose d’effacer cette histoire et d’aller vivre son bonheur avec son fils qu’elle aime et qu’elle doit prochainement épouser. Mais elle s’obstine et est prête à mourir pour s’opposer à l’ordre de Créon qu’elle juge tyrannique. Il justifie alors sa décision, au nom de l’ordre : « C’est le métier qui le veut. Ce qu’on peut discuter, c’est s’il faut le faire ou ne pas le faire. Mais si on le fait, il faut le faire comme cela. Pourquoi le faites-vous ? Un matin, je me suis réveillé roi de Thèbes. Et Dieu sait si j’aimais autre chose dans la vie que d’être puissant… Il fallait dire non alors ! Je le pouvais. Seulement, je me suis senti tout d’un coup comme un ouvrier qui refusait un ouvrage. Cela ne m’a pas paru honnête. J’ai dit oui. » Pendant des siècles, cette pièce de Sophocle a été réécrite de multiples fois et Créon a toujours eu le mauvais rôle. Celui du tyran qui prend une mesure abjecte et qui va jusqu’au bout en mettant à mort Antigone. Anouilh est le seul à avoir rendu hommage à l’abnégation de Créon. Car au fond, Antigone est une individualiste sentimentale qui ne pense qu’à elle et à sa conception erronée du devoir. Créon pense au bien commun et c’est en cela qu’il est grand. Lisez ou relisez cette pièce magnifique qui est un beau moment de philosophie politique. [ Publié le 4 décembre 2017 par Antoine de Lacoste . Nous conseillons particulièrement son site qui devrait intéresser tous les gros lecteurs qui cherchent à s'éloigner de la grande production pour lire les textes incontournables ]
Table Ronde .
5/5 Plaisir de Lire .
.----. Nous avions demandé de lire auparavant l'Antigone de Sophocle . Ceux qui l'avaient fait ont pu apprécier à leur juste valeur les idées d'Anouilh , son habileté à caricaturer, à rapetisser, à ôter toute grandeur et tout sens à la vie . Le personnage de Créon, chez Sophocle et chez Anouilh, l'attitude d'Antigone face au devoir et à la mort ont permis de parler du devoir sous ses formes les plus hautes, religieuses et civiques . [ " Plaisir de Lire " , numéro 20 , automne 1972 ]