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Histoire du missel tridentin et ses origines

Référence : 87961
2 avis
Date de parution : 19 octobre 2016
EAN 13 : 9782372710541
Nb de pages : 232
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Description
L'oeuvre liturgique du concile de Trente et des papes qui l'ont suivi représente la canonisation du culte romain tel qu'il s'était définitivement stabilisé au Moyen Age. L'auteur a choisi de focaliser l'attention sur la période qui a suivi cette canonisation, en brossant un panorama historique sur le missel de Pie V à Jean XXIII. A propos des livres "néo-gallicans" des XVIIe et XVIIIe siècles, il estime qu'on peut paradoxalement parler, jusqu'à un certain point, de tridentinisation à la française, ou à la parisienne. La complète victoire ultramontaine en liturgie, au milieu du XIXe siècle, va permettre les réformes romaines considérables du XXe siècle, celles du bréviaire et de la Semaine Sainte, traditionnelles d'esprit, mais qui vont cependant préparer le terrain pour une réforme radicale, laquelle va évacuer la liturgie tridentine : la totale réussite de la centralisation tridentine a créé les moyens de son licenciement.
Mais d'abord, le livre traite en amont de Trente, de l'histoire antérieure de la messe romaine. Il consacre une large place au fait que le culte de l'Eglise depuis l'origine, "faux jumeau" du culte de la synagogue, ensuite avec le déploiement de l'interprétation allégorique patristique et médiévale, parallèle à l'interprétation allégorique de l'Ecriture, se pense comme la réalisation du culte de l'Ancien Testament. Il traite aussi en aval, après Vatican II, de l'étonnante auto-survivance "sauvage" du missel tridentin, qui a fini par être consacrée par l'autorité romaine. Tout laisse penser que cette histoire du missel tridentin est loin d'être achevée.
Ce livre constitue ainsi un précis aussi complet que possible à propos d'une histoire liturgique dont la linéarité générale se conjugue avec d'étonnants rebondissements.
L'abbé Claude Barthe est l'auteur d'un bon nombre d'ouvrages de réflexion sur la crise actuelle et de chroniques religieuses très appréciés. Il s'est consacré à la défense et illustration de la liturgie romaine traditionnelle.
TitreHistoire du missel tridentin et ses origines
Auteur BARTHE (Abbé Claude)
ÉditeurVIA ROMANA (EDITIONS)
Date de parution19 octobre 2016
Nb de pages232
EAN 139782372710541
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)10
Largeur (en mm)135
Hauteur (en mm)205
Poids (en Kg)0.27
Les avis clients
Un joyau de la piété etde la culture
5/5 Présent, n° 8733, novembre 2016
Encore un livre sur le " missel traditionnel " ? Si l'on flâne, en effet, au rayon " liturgie " de la librairie La Procure, située près de l'église Saint-Sulpice à Paris, et qui se proclame fièrement " la première librairie religieuse d'Europe ", on constatera avec intérêt qu'une bonne moitié des livres proposés concerne le " rite extraordinaire ". C'est dire qu'il existe désormais (et c'est plus qu'heureux) une production abondante pour la connaissance, l'illustration et la promotion de la liturgie traditionnelle. Le livre publié récemment sur ce sujet par l'abbé Claude Barthe (fin connaisseur en liturgie), aux excellentes éditions Via Romana, reste pourtant, au regard des ouvrages déjà publiés ou réédités, tout à fait original. Les autres livres sont souvent spirituels, rubricaux, descriptifs, explicatifs : l'ouvrage de l'abbé Barthe est clairement historique. Il s'agit de savoir comment s'est élaboré le Missel que promulgua le pape saint Pie V à la demande du concile de Trente, et comment il a évolué jusqu'à sa dernière édition typique du 23 juin 1962, laquelle est devenue, par un étonnant concours de circonstances qu'il faudra un jour raconter, le Missel qu'utilisent à travers le monde quasiment tous ceux qui se revendiquent de la liturgie traditionnelle, autrement dit du " rite extraordinaire ". À ce propos, il faut noter que l'abbé Barthe ne traite pas de la façon dont ce Missel traditionnel a été conservé de façon vivante, contre vents et marées, durant quarante-cinq ans, jusqu'à ce que le Motu proprio Summorum Pontificum vienne rappeler qu'il n'avait jamais été interdit et ne pouvait pas l'être. Un lecteur pressé risquerait d'en être déçu, mais qu'il s'arrête alors sur la première phrase de la page 209, où l'auteur promet pour un prochain livre l'histoire de cette période de bouleversements et de combats. Nous attendons avec impatience cette parution, qui achèvera de donner le panorama historique du " Missel de toujours ", selon la belle expression de Mgr Lefebvre. Origines de la liturgie et plus spécifiquement du Canon L'abbé Barthe est un lecteur attentif du Rationale divinorum officiorum de Durand de Mende (1286), et plus généralement des commentaires allégoriques et symboliques de la liturgie : il a d'ailleurs lui-même édité en 2011 un tel commentaire sous le titre La Messe, une forêt de symboles (Via Romana). Cette ligne d'interprétation s'attache en particulier à montrer les liens profonds entre le culte de l'Ancien Testament et celui du Nouveau. Ceux-ci sont de deux sortes. D'une part, incontestablement, le culte chrétien s'enracine dans le culte synagogal, utilisant beaucoup de ses éléments tout en les recombinant et en les réinterprétant à la lumière du Christ. Par exemple, les fêtes de Pâques et de Pentecôte sont originellement des fêtes juives, d'ailleurs toujours célébrées dans le judaïsme moderne talmudique. D'autre part, les Pères et les médiévaux, grands lecteurs de la Bible, eurent tendance à réintroduire dans la liturgie des éléments, notamment symboliques, issus de la pratique vétéro-testamentaire. Ceci fait l'objet du premier, mais important chapitre de cette Histoire du Missel tridentin et de ses origines. L'abbé Barthe s'arrête ensuite sur la question, assez difficile, de l'origine du Canon romain. Plus ancienne Prière eucharistique usitée sans interruption dans une grande Eglise, le Canon a ceci de particulier qu'il apparaît comme soudainement, quasi entièrement rédigé, avec cependant déjà un très fort caractère de tradition et d'autorité. Les études menées depuis plusieurs siècles n'ont pas réussi à parfaitement éclaircir ce mystère, ce qui donne à penser que son origine est particulièrement vénérable, voire, comme le pensaient de grands liturgistes, qu'il proviendrait en partie des temps apostoliques. C'est ensuite le déroulement des évolutions du Missel romain, qui sont, en revanche, aujourd'hui bien connues grâce à de nombreux travaux érudits. Toutefois, l'abbé Barthe propose un chapitre bienvenu sur les liturgies françaises des XVIIe et XVIIIe siècles, dites communément " liturgies néo-gallicanes ", et qui furent l'objet de critiques abondantes (et souvent motivées) de dom Guéranger dans ses Institutions liturgiques. Il faut savoir, en effet, qu'à cette époque, de nombreux évêques firent composer pour leur diocèse un Missel propre (sur la base du Missel tridentin) par des ecclésiastiques dont la rectitude doctrinale n'était pas toujours la qualité première, ni non plus le sens poétique et musical. À l'occasion du concordat de 1801, le nombre de diocèses, désormais plus ou moins calqués sur les départements, fut drastiquement réduit, par démembrement ou regroupement. De ce fait, le clergé de ces nouveaux diocèses utilisait parfois deux, trois ou quatre Missels ou Bréviaires différents, héritage des anciens diocèses. Le retour progressif à la liturgie purement romaine occupe une bonne partie de l'histoire ecclésiastique française au XIXe siècle, le dernier diocèse à céder aux " aimables sollicitations " de Rome étant celui d'Orléans, dont l'évêque était alors Mgr Dupanloup. " L'indult Agatha Christie " L'abbé Barthe décrit succinctement (l'ouvrage fait moins de 250 pages pour une histoire qui court sur plus de quinze siècles) le " Mouvement liturgique ", ce qui le mène au dernier état du Missel romain traditionnel, celui défini par le Code des Rubriques de Jean XXIII, en réalité préparé par une commission créée sous Pie XII. Puis, faisant un saut de cinquante ans pour ne pas déflorer son prochain livre sur la " bataille de la messe ", il propose un ultime chapitre sur le Motu proprio de 2007 et ses conséquences. Au total, il faut remercier l'abbé Claude Barthe de nous offrir cette passionnante plongée dans l'histoire du Missel romain traditionnel, monument de la liturgie, de la piété et même de la culture occidentale. C'est ce que rappelait la requête publiée par le Times du 6 juillet 1971 et signée par de nombreuses personnalités, dont Agatha Christie, Graham Greene ou Yehudi Menuhin : " La messe catholique romaine, dans son magnifique texte latin, a inspiré quantité d'oeuvres d'art inestimables, non seulement des oeuvres mystiques mais aussi des oeuvres de poètes, philosophes, musiciens, architectes, peintres et sculpteurs, dans tous les pays et à toutes les époques. Il appartient ainsi à la culture universelle aussi bien qu'aux hommes d'Église et aux chrétiens pratiquants. Dans la civilisation matérialiste e technocratique qui menace de plus en plus la vie de l'âme et de l'esprit, il semble particulièrement inhumain de priver l'homme l'une de ses plus grandioses manifestations. " <p align="right">Jacques Breil <a href= http://www.present.fr/ target=_blank>www.present.fr</a>
Curieuse situation .
3/5 Cérémoniaire.net
.----. Fidèle à son titre, ce livre étudie son sujet en trois parties distinctes. Partant du développement parfois parallèle de la liturgie de l’église et de la synagogue, la première partie, d’une centaine de pages, examine l’origine tantôt du culte nouveau, réalisation de l’ancien, tantôt des sacramentaires, missels et ordo, tantôt du vénérable canon romain lui-même, sans oublier les abondants commentaires allégoriques tant aimés de l’auteur : Ce commentaire spirituel de la liturgie commence dans le Nouveau Testament lui-même. On l’a évoqué pour le livre de l’Apocalypse qui précise que les sept lampes sont les sept esprits de Dieu, que les coupes d’or, pleines de parfums représentent la prière des saints, que le lin fin, dont est revêtu l’Époux, signifie la pure vertu des saints (p. 99). De taille semblable, la seconde partie – débordant parfois le strict cadre du missel pour considérer les tendances musicales et architecturales, le jeûne eucharistique et la disparition des Vêpres dominicales – trace en détail l’histoire du missel depuis celui dont hérite la Curie au XIe siècle, jusqu’à l’édition typique publiée quelques mois avant l’ouverture du concile Vatican II. Concernant ces ultimes éditions : Il est étonnant que soient intervenues ces publications, et notamment celle du missel, dans la mesure où une commission préparait déjà activement le projet de texte conciliaire sur la liturgie annonçant une très profonde réforme. Peut-être que les deux préfets successifs de la Congrégation des Rites qui procédèrent à ces publications de 1960-1962 […] ont voulu ainsi dresser une borne témoin. Il était par ailleurs logique de recueillir tout le travail accompli par la Commission de Pie XII pour parvenir à une codification plus claire (p. 201). La dernière partie du livre, bien plus brève (et qui fournit peut-être une clé de lecture de l’illustration allégorique qui embellit la couverture), traite de Summorum Pontificum et de la très curieuse situation que nous vivons, où cette législation s’adapte bien plus à un état de fait, en le formalisant et en le rationalisant, qu’elle ne le régit. En effet, le missel tridentin tel qu’aujourd’hui restitué, parce qu’il l’a été malgré et même contre une réforme liturgique qui était destinée à le remplacer, se trouve par le fait même en une sorte d’état d’autogestion. […] Au bénéfice de la liturgie anté-conciliaire, se réaliserait ainsi, de manière assez piquante, la fameuse « inversion de la pyramide hiérarchique », chère notamment à Yves Congar (p. 220). Aujourd’hui une partie grandissante des catholiques reconnaît que la liturgie, tout comme la vie, est transmise et reçue, plutôt qu’inventée par chaque génération ex nihilo. Il s’ensuit que maintes questions liturgiques invitent non seulement des réponses littérales et des réponses allégoriques, mais aussi des réponses historiques, surtout lorsque cette réponse historique ne consiste pas seulement à indiquer la période ou l’auteur de quelque innovation (fût-elle retenue par la postérité ou non), mais aussi les circonstances qui ont présidé à son introduction. Ce précis historique, écrit dans un style lisible qui encourage une réflexion presque allégorique sur son sujet, se complète par d’amples références en bas de page permettant de poursuivre cette méditation, et témoigne non seulement de la maîtrise de l’auteur en ce domaine, mais de son évident amour pour la sainte Messe. ( Ceremoniere.net )