"La plus belle performance de la guerre, c'est la moisson de 1915, faite par les femmes françaises !" (en couverture, des Soeurs Franciscaines à la moisson, en 1915.)
Les femmes, restées à la maison, les jeunes filles, les mères, habituées si souvent, dans la tendre campagne française, aux seuls travaux du ménage, ont fait la récolte de 1914, puis les semailles et la récolte de 1915, puis les semailles encore et la récolte de 1916 ; plusieurs se sont découragées ; mais la plupart ont tenu, comme les hommes aux tranchées. Guerre supportée par les filles de la France autant que par ses fils ! Don magnifique offert aux absents et à la patrie ! Exemple
unique dans l'histoire !
Pendant qu'elles travaillaient, beaucoup de nos chefs de ferme et de leurs compagnons de labour tombaient sur les champs de bataille, et pour elles, et pour leurs enfants, l'angoisse de l'avenir s'ajoutait au deuil de famille.
J'ai vu de près cet héroïsme et ces douleurs de la campagne.
Pendant la première année de la guerre, j'ai vécu en province, et j'ai écrit peu à peu, à l'honneur de ces braves gens que j'aime bien, les paysans, les laboureurs, les valets de charrue, les charretiers, les bergers, et la ménagère de chacun, les études que je réunis aujourd'hui dans un livre.
Les Rangeardières, 2 septembre 1916.
René Bazin
- ISBN : 9791094912164
- Titre : La Campagne française et la Guerre
- Auteur : BAZIN (René)
- Editeur : EDILYS (EDITIONS)
- Nb Pages : 102
- Présentation : Broché
- Epaisseur : 9
- Largeur : 190
- Hauteur : 280
- Poids : 0.35Kg
René BAZIN (1853-1932)
René Bazin est né à Angers en 1853, dans une famille d'origine angevine et parisienne, et manifeste très vite son inclination pour l'écriture. Après une licence en droit à Paris, et obtient son doctorat en 1877 à l'Université catholique d'Angers. Dès 1883, paraissent ses premiers romans qui connaissent aussitôt un grand succès. Il publie également des récits de voyages, dont Terre d'Espagne qui lui vaut le Prix de l'Académie française en 1895. En 1899, La Terre qui meurt, roman emblématique de l'exode rural, et Les Oberlé, en 1901, portent sa notoriété au plus haut. Il est élu à l'Académie française en 1903. En 1921, sa biographie sur Charles de Foucauld révèle au grand public cette grande figure encore méconnue.
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