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L´archipel du Goulag - 1918-1956 - Version abrégée inédite

Référence : 84354
2 avis
Date de parution : 7 janvier 2021
Éditeur : POINTS (EDITIONS)
EAN 13 : 9782757885000
Nb de pages : 910
14.50
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Description
Immense fresque de l'univers concentrationnaire soviétique, L'Archipel du Goulag a été écrit dans la clandestinité. Les milliers de lettres et témoignages reçus par Alexandre Soljénitsyne après la publication de son roman Une journée d'Ivan Denissovitch constituent la base de cette oeuvre, qu'il qualifie d'"investigation littéraire" ; ces documents font de lui le dépositaire du malheur de tout un peuple.
Secrètement sorti d'URSS, ce texte explosif suscite, lors de sa parution en Occident en 1974, une prise de conscience des réalités du régime soviétique. Alexandre Soljénitsyne, magistral chroniqueur, redonne une voix aux détenus du Goulag, cet "archipel" où des millions de zeks sont morts.
TitreL´archipel du Goulag - 1918-1956 - Version abrégée inédite
Auteur SOLJENITSYNE (Alexandre)
ÉditeurPOINTS (EDITIONS)
Date de parution7 janvier 2021
Nb de pages910
N° CollectionPOIN003281
EAN 139782757885000
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)39
Largeur (en mm)131
Hauteur (en mm)186
Poids (en Kg)0.59
Biographie
Critique du libraire
"L'auteur jette un cri d'alarme à toute la civilisation occidentale et trop souvent nous refusons de l'entendre."
Les avis clients
La leçon de courage d'un dissident !
5/5 https://www.francisrichard.net/
.----. La leçon de courage d'un dissident nommé Soljenitsyne Maintenant qu'Alexandre Soljenitsyne a rejoint l'Eternel, tout le monde, ou presque, chante ses louanges et j'en suis ravi, d'autant plus ravi que, depuis 35 ans, je suis un fidèle lecteur de l'écrivain russe et que je suis rarement en désaccord avec ses conclusions, si je ne suis pas toujours en accord parfait avec toutes ses analyses, que je suis enclin, sinon à réfuter, du moins à nuancer. De cet engouement général je suis d'autant plus ravi que certaines louanges viennent de la part de personnes qui ont parfois dit beaucoup de mal de lui de son vivant, même récemment, et n'osent pas, par manque de courage intrinsèque, émettre une fausse note dans le concert laudateur actuel. Par charité chrétienne je ne donnerai pas de noms. Cela dit, je constate que l'on identifie surtout Soljenitsyne à cette seule œuvre majeure qu'est L'Archipel du Goulag. Ce qui me gêne un peu, parce qu'il ne faudrait pas, me semble-t-il, occulter le reste. Certes je ne dénie pas l'importance de ce livre monumental. Il est à la fois une somme de faits et de témoignages qui pourraient nourrir utilement l'acte d'accusation du communisme - dont le procès reste à organiser - et un pavé littéraire qui a provoqué un terrible tremblement de terre, à sa publication, grâce au talent et à la situation particulière de l'écrivain. Avant Soljenitsyne, et même encore pendant un temps, les bons apôtres des média de l'époque refusaient d'ouvrir les yeux sur la réalité de l'univers concentrationnaire soviétique, dont les nazis s'étaient d'ailleurs inspirés abondamment, comme les historiens le découvrent aujourd'hui. Il y avait pourtant de nombreux documents et témoignages accablants, depuis des décennies, sur ce réel cauchemar, mais ceux qui les apportaient étaient systématiquement décrédibilisés, et diffamés, poursuivis parfois, et réduits au silence toujours. Ce qui a changé avec Soljenitsyne, c'est qu'il a eu le prix Nobel de littérature en 1970, qui est une consécration de la bien-pensance, et qu'il n'a pas fui son pays. Il parlait de l'intérieur. Il était en outre un témoin qui avait souffert dans sa chair et dans son âme de ce régime abominable, auquel il avait cru au début, n'en ayant pas connu d'autres. Régime que d'aucuns osent encore défendre en prétendant qu'il en existe, ou peut en exister, des versions à visage humain. Soljenitsyne n'est pas seulement un dissident engagé comme L'Archipel pourrait le laisser supposer, il est aussi un immense écrivain, que j'ai aimé tout soudain avec notamment la lecture de ces deux livres, pleins d'humanité et de spiritualité, que sont Le pavillon des cancéreux et Le premier cercle. Je suis particulièrement attaché à ce dernier livre, sans doute parce que j'ai eu la chance de rencontrer celui qui a servi de modèle à l'un des protagonistes, qui répond au nom de Sologdine. Dans son appartement de Sèvres, près de Paris, j'ai en effet rencontré Dimitri Panine, après le bannissement de Soljenitsyne, le lendemain de l'arrivée de ce dernier à Francfort, en février 1974, où les deux amis de captivité avaient pu se retrouver en toute liberté après des années de séparation. Le Nouvelliste du Valais m'avait en effet demandé de m'entretenir avec lui pour ses lecteurs. L’œuvre de Soljenitsyne est immense, comme son talent, et je reconnais humblement ne pas avoir encore tout lu de La roue rouge par exemple. Mais j'ai lu avec beaucoup d'attention Comment réaménager notre Russie ?, Le problème russe à la fin du XXe siècle ou La Russie sous l'avalanche. Il me semble que les prémices de ces réflexions de l'écrivain russe sur son pays se trouvaient déjà dans le discours de Harvard sur Le déclin du courage. Il ne voulait surtout pas que son pays emprunte le même chemin dévoyé que l'Occident. Dans ce discours, prononcé il y a trente ans tout juste à Harvard, Soljenitsyne attribue à plusieurs causes le déclin du courage, qui l'a frappé quand il est arrivé en Occident, en le regardant avec "un regard étranger". La cause première, selon lui, est le bien-être : "Même la biologie sait cela : il n'est pas bon pour un être vivant d'être habitué à un trop grand bien-être". Je ne suis pas sûr que le bien-être dont nous jouissons soit trop grand, même s'il est infiniment plus grand que celui d'autres régions du globe. Je reste persuadé que le bien-être n'est pas la cause de ce déclin, mais l'éducation, de même que l'exemple, que l'on donne à ceux qui nous suivent. Soljenitsyne s'en prend également au juridisme - "le droit est trop froid et trop formel pour exercer sur la société une influence bénéfique". Là encore l'éducation doit apprendre aux petits d'hommes quels sont leurs devoirs, qui vont de pairs avec leurs droits, et que l'on a tendance à négliger au profit de ces derniers. L'exercice des libertés n'est concevable que lorsque l'on appris à être responsables. Soljenitsyne s'en prend à "la bienveillante conception humaniste selon laquelle l'homme, maître du monde, ne porte en lui aucun germe de mal, et tout ce que notre existence offre de vicié est simplement le fruit de systèmes sociaux erronés qu'il importe d'amender". Il est un peu trop facile de rejeter sur la société les maux dont on est responsable et que l'on porte en soi. Seule l'éducation, encore une fois, peut apprendre à s'améliorer et à se montrer dignes d'être des hommes. Je terminerai par ce passage qui se trouve à la fin du discours de Harvard et qui ne laisse pas de nourrir mes réflexions depuis lors : "Si l'homme, comme le déclare l'humanisme, n'était né que pour le bonheur, il ne serait pas né non plus pour la mort. Mais corporellement voué à la mort, sa tâche sur cette terre n'en devient que plus spirituelle : non pas un gorgement de quotidienneté, non pas la recherche des meilleurs moyens d'acquisition, puis de joyeuse dépense des biens matériels, mais l'accomplissement d'un dur et permanent devoir, en sorte que tout le chemin de notre vie devient l'expérience d'une élévation avant tout spirituelle : quitter cette vie en créatures plus hautes que nous n'y étions entrés". [ Rédigé par Francis Richard le 4 août 2008, donc bien avant la parution de cette édition ] P.S. : Francis Richard "Semper longius in officium et ardorem" - Ce blog se veut catholique, national et libéral. Catholique, il ne s'attaque pas aux autres religions, mais défend la mienne. National, il défend les singularités bienfaisantes de mon pays d'origine, la France, et celles de mon pays d'adoption, la Suisse, et celles des autres pays. Libéral, il souligne qu'il n'est pas possible d'être un homme (ou une femme) digne de ce nom en dehors de l'exercice de libertés
Cri d'alarme, présentation écrite en 1974 !
5/5 Plaisir de Lire .
.----. L'archipel du Goulag ne se présente pas comme les autres livres de Soljenitsyne sous la forme d'un récit romancé présentant les conditions de la vie en URSS sous le régime communiste . Ce gros livre de 448 pages est formé uniquement de témoignages vécus venant illustrer le récit des étapes de l'arrestation et de la condamnation de l'auteur . Ce n'est que le premier tome et le tableau est extrêmement angoissant . Certes ces descriptions de tortures physiques et morales ne font pas de ce livre un livre pour adolescents et le ton presque constamment ironique peut parfois égarer des lecteurs non prévenus . L'intérêt dominant est sans doute l'analyse d'un certain nombre de caractères du marxisme et des fruits monstrueux qu'il produit . Tout l'appareil policier tend à faire vivre les citoyens d'URSS dans un mensonge continuel . Il semble qu'il n'y ait pour l'instant aucun moyen d'échapper à cette machine infernale, que ce soit par l'aveu ou par la résistance . Le seul conseil qui soit donné est celui-ci : s'il faut mourir, que ce soit du moins sans honte, sans avoir pactisé avec le mensonge." Le mensonge général, imposé, obligatoire est l'aspect le plus terrible de l'existence des hommes de notre pays . C'est une chose pire que toutes les infortunes matérielles, pire que l'absence de toute liberté physique." Si bien que, libres ou en prison, on cherche à les contraindre à penser d'une manière contraire à tout ce qu'ils peuvent connaître et constater . Ce système ne tient pas à "l'âme russe" ou à un état transitoire d'un développement économique . Soljenitsyne montre qu'il est la conséquence d'une idéologie qui refuse le réel et la possibilité que la vérité existe . L'auteur jette un cri d'alarme à toute la civilisation occidentale et trop souvent nous refusons de l'entendre . Quelle erreur de penser qu'un pareil danger ne peut pas nous atteindre ! A nous de protéger nos institutions pour éviter le Goulag . [ Présentation rédigée en 1975 à partir de la première édition du tome un aux éditions du Seuil en 1974 . " Plaisir de Lire " , numéro 32 , automne 1975 ]