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Apocalypse et révolution au Mexique - La guerre des Cristeros (1926-1929)

Référence : 37845
5 avis
Date de parution : 1 octobre 1974
Auteur : MEYER (Jean)
EAN 13 : 9782070291298
Nb de pages : 248
5.35
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Description
Mexique, 1926-1929 : par dizaines de milliers, des hommes prennent les armes pour défendre le droit de l'Eglise et leur foi contre la violence de l'Etat.
C'est la plus grave crise de croissance d'une nation jeune. C'est aussi l'aventure mystique d'un peuple paysan.
Pendant cinq ans, Jean Meyer a poursuivi le "témoignage oral des survivants et les archives d'une guerre dont on avait souhaité abolir jusqu'au souvenir. L'enthousiasme, la souffrance et la prière, la contre-société esquissée dans la guerre donnent le sens de l'épopée : les Cristeros ont reconnu dans leur épreuve l'annonce de la fin des temps et inscrit l'Apocalypse dans l'histoire.
TitreApocalypse et révolution au Mexique - La guerre des Cristeros (1926-1929)
Auteur MEYER (Jean)
ÉditeurGALLIMARD (EDITIONS)
Date de parution1 octobre 1974
Nb de pages248
EAN 139782070291298
Épaisseur (en mm)13
Largeur (en mm)110
Hauteur (en mm)180
Poids (en Kg)0.20
Les avis clients
Un triste anniversaire §
5/5 Le Forum Catholique .
.----. Il y a 90 ans la Hiérarchie de l’Eglise signait un accord avec le Gouvernement mexicain mettant ainsi fin au conflit des « Cristeros ». Ceux-ci livrés à la merci de leurs ennemis furent en grand nombre cruellement massacrés. Jean Meyer qu’a mené une minutieuse enquête résume en quelques lignes l’évènement : « Du 12 au 21 juin les évêques(I), le président et les médiateurs travaillaient d’arrache-pied et le 21 juin on publiait les « arreglos ». Morrow(II) avait rédigé les textes des deux camps et les avait fait accepter par l’adversaire respectif. Il ne manquait plus que l’approbation romaine qui vint le 20 juin et permit aux évêques et à Portes Gil (III) de signer les accords publiés le 22 dans la presse. Ils se faisaient sur les basses de mai 1928 et avec l’accord de Calles(IV) : la loi restait mais elle ne serait pas appliquée d’une manière hostile à l’Eglise. Le culte reprenait. Rome avait parlé, Rome avait comme toujours choisi la prudence, comme en France, comme en Angleterre, comme en Italie. En 1925 elle avait interdit aux catholiques de faire de la politique, de 1926 à 1929 elle avait négocié, en 1929 elle acceptait le « modus vivendi ». On comprend que l’Eglise ait signé les « arreglos » puisqu’ils étaient dans la continuité de sa politique, mais qu’est-ce qui avait poussé le gouvernement à transiger ? Mettre fin à la guerre par la guerre était manifestement impossible et si les Cristeros ne pouvaient espérer un triomphe militaire proche, le gouvernement reconnaissait l’impossibilité de vaincre. Négocier avec l’Eglise pour obtenir la reprise du culte était le seul moyen d’en finir. » (1) Comme on peut le remarquer en suivant ce témoignage de l’historien c’est motivé par la prudence politique que Rome a tranché. Dans le gouvernement de l’Eglise, les jugements prudentiels du Pape et des évêques laissent un grand espace à l’erreur puisque l’assistance du Saint Esprit ne garantit pas l’infaillibilité dans ce domaine. En effet, la prudence humaine surtout dans le domaine politique est à la merci des erreurs de jugement en suivant les circonstances. Dans le cas des « cristeros » ce jugement était faussé par l’information déformé que Rome recevait par les sources diplomatiques d’une part et d’autre part par les évêques et médiateurs ecclésiastiques chargés de résoudre la crise au Mexique. L’erreur de jugement fût fatale a un grand nombre des fidèles qui cependant voyaient les choses d’une manière paradoxalement plus surnaturelle que la plupart des membres du clergé. Pour illustrer cette approche diffèrent on peut retenir ce simple témoignage d’un paysan combattant (V) qui évoque un verset de l’Apocalypse pour parler de la patience et l’espérance que l’animait : « Une robe blanche fut donnée à chacun d'eux; et il leur fut dit de se tenir en repos quelque temps encore, jusqu'à ce que fût complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux. » (Apoc. 6 ; 11) Notre président Calles, comme le roi Hérode, celui qui était assis sur son trône et qui soudain est tombé tout rongé de vers, a lavé et purifié l’Eglise dans le sang de martyrs. » (2) Ainsi comme le fait justement remarquer Meyer, les « cristeros » : « Surs que les portes de l’Enfer ne prévaudront point contre l’Eglise ils ont la conviction de leur nécessité propre. » I – Il s’agit de Mgr. Leopoldo Ruiz et Mgr. Pascual Diaz choisis par Rome dans l’épiscopat mexicain pour être les interlocuteurs officiels dans les négociations avec le gouvernement. II – Morrow était l’ambassadeur des Etats Unis au Mexique. III – Président provisoire du pais. IV – Calles, ancien président et principale responsable de la persécution. V – Ezequiel Mendoza (1) Jean A. Meyer – La Cristiade – Payot Paris 1975 p. 71 (2) Jean A. Meyer – Apocalypse et Révolution au Mexique – Gallimard poche 1974 p. 223
Conclusion.
5/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. Le peuple et le clergé conciliateur furent trahis, au point qu'un cristeros écrivit : "En tout cas, le scandale qui arrive dans le peuple par le clergé est grave et l'on peut sincèrement craindre que ne se produise un schisme ou que beaucoup ne perdent la foi". Il est difficile de conclure, faute d'entendre les différents partis, mais cette "aventure mystique" mérite mieux qu'un coup de chapeau. Elle doit être connue et méditée. ( numéro 5, février 1975 ).
Représailles, accord, amnistie(?).
5/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. Au début, Calles donnait cinq semaines pour les réduire. La simple "partie de chasse" comme il l'appelait dura trois ans. On imagine l'atrocité des représailles, analogues aux exactions des "colonnes infernales" de Turreau en 1794. Le peuple fuit, souffrit, mais ne capitula pas. La répression engendrait la résistance, engrenage bien connu. Les Fédéraux, mauvais soldats, pillards, se débandaient sous les coups de surprise de la guérilla. L'accord de l'Eglise et de l'Etat sur la reprise du culte surprit les insurgés en position de force et les désarma, une amnistie générale était prévue. Elle ne fut pas tenue à l'égard des chefs rebelles qui furent pourchassés et tués. ( suite ).
Les Cristeros.
5/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. Pour Calles, le catholicisme était inconciliable avec le patriotisme et le civisme, la foi, incompatible avec l'Etat. César veut être Dieu ! Aux évêques mexicains, initialement belliqueux, Rome opposa "une politique faite de savants accomodements entre les intérêts et la conscience" (sic). L'arrivée de Calles au pouvoir déclencha la crise, la suspension du culte et l'insurrection, condamnée par Rome et l'épiscopat mexicain, d'une paysannerie privée de sacrements. Partis de rien, les Cristeros étaient 50 000 en 1929, opposés à une armée de métier de cent mille hommes. Tous volontaires et pauvres, les riches refusant de contribuer de quelque manière que ce soit au mouvement. Les bandes surgies s'organisèrent, achetant des armes et des munitions à leurs ennemis corrompus, administrant les régions dissidentes en veillant à maintenir le plus grand esprit chrétien ; elles se proclamèrent en s'unissant : armée de la libération nationale. ( suite ).
Conspiration du silence sur la "Christiade".
5/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. De 1926 à 1929, le Mexique fut le théâtre d'un soulèvement populaire qui, par certains côtés, rappelle celui de la Vendée en 1793. Le peuple des campagnes du Centre se souleva spontanément pour défendre sa foi chrétienne contre les prétentions de l'Etat personnalisé par son président, Calles, ennemi juré du catholicisme. Cette révolte, c'est la "Christiade". Cette guerre des "Cristeros", présentée par Jean Meyer, au moyen de documents inédits de l'époque, obtenus au cours d'une longue enquête, accompagnés d'un texte de liaison, brise la conspiration du silence qui s'est tacitement établie entre l'Eglise et le Pouvoir civil sur cette épopée. Histoire d'une défaite, celle de cœurs droits, abandonnés, peut-être à la veille de vaincre, par leurs pasteurs, trahis par leurs adversaires, son exposé plaide ici en faveur des insurgés. Pour en juger, il faudrait connaître les autres points de vue. Or, les archives du Vatican comme celles de l'Etat mexicain ne semblent pas vouloir s'ouvrir sur ces évènements et révéler les décisions dont, vraisemblablement, il n'y a pas lieu d'être particulièrement fier ! Pour l'Eglise, elle montre l'éternelle divergence entre deux attitudes inspirées des deux vertus cardinales : le courage et la prudence. ( suite ).