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Albert Camus et le monde de l´Art 1913-1960

Référence : 35804
3 avis
Date de parution : 7 octobre 2009
EAN 13 : 9782357910034
Nb de pages : 140
34.00
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Description
Durant sa carrière d'écrivain, à plusieurs occasions, Albert Camus se présente comme un artiste, d'où sa complicité avec ceux qu'il rencontre, la sensibilité et l'intérêt qu'il témoigne au monde de l'art.
Jean Grenier son professeur en Algérie le confirme : "Camus est assurément beaucoup plus un écrivain et un artiste qu'un penseur au sens étroit, et la passion qu'il a toujours eu pour le théâtre nous permet peut-être de le comprendre."
De nombreux sites favorisent les échanges de Camus et des artistes. Les rencontres se situent à Alger autour de lieux privilégiés, à Tipasa, à la Villa Abd-el-Tif, à Paris dans le monde du théâtre, enfin dans la quiétude de Lourmarin. Des affinités intellectuelles au-delà de simples sympathies conduisent Albert Camus et son entourage artistique en Algérie, terre d'ancrage, à adopter une façon commune de voir et de sentir. Les trois idées de beauté, mesure, nature sont au centre de la philosophie de Camus qu'il puise à la source grecque, elles serviront de référence aux artistes qu'il fréquente. Le thème solaire, constant dans son œuvre reste au centre de leurs préoccupations. Après les épreuves de la guerre, une philosophie du bonheur les rassemble. Une pléiade d'artistes est évoquée dans leur relation avec Camus : Maurice Adrey, Armand Assus, Louis Bénisti, Charles Brouty, Jean Brune, Pierre-Eugène Clairin, René-Jean Clot, Marcel Damboise, Edy-Legrand, Sauveur Galliéro, Richard Maguet, Jean de Maisonseul, Orlando Pelayo et bien d'autres. Tous refusent le concept de "l'art artificiel", l'art des salons ou l'art purement formel au profit d'un art à l'échelle humaine que nous vous proposons de découvrir. Avant les "jeux de l'intelligence", ils se font les interprètes de la jeunesse, de l'amour et de la vie. Émouvant, honnête, sympathique, Camus est le représentant d'une époque où "chaque grande œuvre rend plus admirable et plus riche la face humaine, voilà tout son secret".  

Elisabeth Cazenave, née en Algérie, est originaire d'une famille établie dans ce pays depuis 1840. Docteur en histoire de l'art, elle est l'auteur d'un ouvrage remarqué, La Villa Abd-el-Tif, un demi-siècle de vie artistique en Algérie, paru en 1998. Elle a été nommée expert auprès de la Chambre européenne des experts conseil en œuvres d'art.
TitreAlbert Camus et le monde de l´Art 1913-1960
Auteur CAZENAVE (Elisabeth)
ÉditeurATELIER FOL'FER (EDITIONS)
Date de parution7 octobre 2009
Nb de pages140
EAN 139782357910034
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)8
Largeur (en mm)210
Hauteur (en mm)240
Poids (en Kg)0.51
Critique du libraire
Avant-propos de Philippe Lejeune
Les avis clients
Il a toujours vécu dans une communauté d'artistes
5/5 A l’écoute de Radio Courtoisie .
.----. Saviez-vous que Camus se rêvait sculpteur plutôt qu'écrivain ? Que son personnage de L’Etranger lui fut inspiré par le peintre Sauveur Galliéro ? Saviez-vous encore que Camus fut le metteur en scène d'une pièce de Picasso ? En cette année où l'on célèbre le cinquantenaire de la mort de Camus, il convenait de se pencher sur ses relations avec l'art et les artistes. Elisabeth Cazenave publie Albert Camus et le monde de l’Art. Le futur Prix Nobel a toujours vécu dans une communauté d'artistes (certains composant ce qu'on a parfois appelé l'Ecole d'Alger), et, puisque chez l'auteur de La Peste « la littérature communie entièrement avec l'image, une complicité intellectuelle lie l'écrivain et les peintres », d'où des collaborations comme celle de Balthus, auteur des décors et costumes de sa pièce L'Etat de siège. Elisabeth Cazenave consacre donc un livre, abondamment illustré, à l'univers artistique camusien, dont elle analyse l'approche : sa culture grecque, méditerranéenne, y est déterminante. Entre soleil et fraternité, celle-ci promeut le goût de la nature et de la mesure qui protège l'écrivain, et ses amis artistes, des théories gratuites et stériles. Camus, sensible à l'Absurde, ne voulait pas d'un art nihiliste : « L'art n'est ni le refus total ni le consentement total è ce qui est L'artiste se trouve toujours dons cette ambiguïté, incapable de nier le réel et, cependant éternellement voué à le contester dans ce qu'il a d'éternellement inachevé ». [ Signé : Christine Sourgins Suppléante du Libre journal d'Aude de Kerros dans " A l'écoute de Radio Courtoisie " , n° 10, février 2010 ]
Sauver la mémoire de tout un patrimoine
5/5 Lectures Françaises .
.----. Dans le numéro 7126 de Présent (11 juillet 2010, 5 rue d'Amboise, 75002 Paris) notre ami Georges Dillinger a rendu un très bel hommage à Elisabeth Cazenave qui vient d'être nommée Chevalier dans l'Ordre National du Mérite. « Pour une fois, dit G. Dillinger, le choix des pouvoirs publics tombe "de notre côté". Si la nouvelle m'a fait plaisir – car Elisabeth est depuis bien des années une amie fidèle et généreuse –, cette distinction a une portée qui mérite d'être soulignée. « Elisabeth est issue d'une famille, enracinée dans l'Ouest algérien (Tlemcel Inkerman), elle-même étant née à Alger. Elle a poursuivi ses études secondaires au lycée Delacroix au centre de notre capitale. Avec cet immense peintre, qui au demeurant a illustré les charmes exotiques de l'Afrique du Nord, n'héritait-elle pas du parrainage qui devait l'orienter vers une étude des artistes français qui, pendant plus d'un siècle, ont immortalisé le passé de notre Afrique du Nord depuis les paysages jusqu'aux scènes les plus intimes. Rappelons quelques titres (de ses livres) remarquables : - Albert Camus et le Monde de l'art. Association Abd-el-Tif (AET). Atelier Fol'fer, 2009. - Charles Brouty, AET Editions de l'Onde, 2007. - Paul-Elle Dubois, peintre du Hoggar, Ed. du Layeur, 2006. - Explorations artistiques au Sahara, Association AET, Ed. Ibis Press, 2005. - L'Afrique du Nord révlée par les musées de Province, AET, Bernard Giovanangeli Editions, 2004. - Maurice Bouviolle, peintre du M'Zab, AET, 2003. - Les artistes de l'Algérie. Dictionnaire des peintres, sculpteurs, graveurs, 1830-1962 AET, Bernard Giovanangeli Editions, 2001. - La Villa Abd-el-Tif, un demi-siècle de vie artistique en Algérie, AET, 1998, 2002. - Marius de Buzon, AET, 1996. « Ces ouvrages ne sont pas animés par l'appétit commercialement racoleur, jouant sur la nostalgérie de tant de nos compatriotes. Les études minutieuses d'Elisabeth Cazenave ont visé à sauver la mémoire de tout un patrimoine, principalement pictural, dont une multitude d'artistes travaillant dans les conditions parfois difficiles du bled, ont fixé la beauté et le pittoresque, au service de notre Algérie. A cet égard, son Adb-el-Tif fourmille de renseignements qu'elle a patiemment réunis. Quant à son Dictionnaire comprenant 2 000 notices, il est un ouvrage qui, au-delà d'une infinité de précisions sur les artistes et leurs œuvres, constituera une source de données pour tous ceux qui s'intéresseront au passé de ce pays qui est retombé depuis sous une chape de barbarie. A ce titre, ce Dictionnaire pourra intéresser les historiens, les chercheurs et les curieux, y compris dans bien d'autres domaines que l'Art, Elisabeth Cazenave a apporté sa pierre au monument de la vérité historique dont l'érection est si urgente devant l'actuel regain du mensonge ». Pour notre part, nous apprécions beaucoup l'oeuvre d'Elisabeth Cazenave dont tous les livres disponibles sont proposés dans le catalogue général de la Sarl DPF. Nous entretenons avec elle les meilleures relations puisque nous la rencontrons régulièrement lors des salons et ventes de livres au cours desquels elle dédicace ses ouvrages. Nous ajouterons aux propos de G. Dillinger, qu'elle est elle-même peintre spécialisée dans la restauration de tableaux (pour le Musée du Louvre, la Fondation Wildenstein et à titre privé). Elle est également experte auprès de la Chambre européenne des experts- conseils en œuvres d’art. En 2001, elle figurait au sommaire des écrivains ayant contribué à la rédaction de notre 16e Cahier de Chiré. [ Lectures Françaises, n° 641, septembre 2010 ]
« la véritable œuvre d’art est toujours à la mesure humaine »
4/5 Mondes et Cultures
.----. Sans renier la littérature, Albert Camus (1913-1960) se considérait comme un artiste à part entière et se disait tenté par la sculpture qui était pour lui le plus grand des arts. Il a été constamment sensible à la démarche artistique et fréquenta de nombreux artistes, longuement présentés dans la dernière partie de l’ouvrage. Originaire d’une famille établie en Algérie depuis 1840 et spécialiste de la vie artistique en Algérie, Elisabeth Cazenave était toute désignée pour cette confrontation de Camus avec le monde de l’Art. Après avoir donné quelques repères biographiques significatifs, elle rappelle que pour Jean Grenier, « Camus est indissociable d’Alger, de Tipasa et d’Oran, comme Dante l’est de Florence et Goethe de Weimar ». L’écrivain baigne dans cette culture méditerranéenne qui s’affirme chez lui et les artistes de son entourage venus de divers horizons. La plupart constituent la jeune pléiade d’artistes locaux qu’il a rencontrés au hasard de la vie, au cours d’une promenade ou d’un verre partagé à la terrasse d’un café. Un nom mérite d’être cité : Sauveur Galliéro, son camarade de lycée, très tôt devenu peintre, rendu proche par les circonstances de la vie, il inspirera le personnage de Meursault dans L’Etranger. D’autres sont attachés au monde du théâtre qui fut une de ses grandes passions. Il se lie avec les pensionnaires de la Villa Abd-el-Tif (qui est l’équivalent algérien de la Villa Médicis) qui sont les premiers auxquels le journaliste accorde un article. Cette génération d’artistes des années 1930 vit l’âge d’or de l’histoire de l’Algérie, où un courant orientaliste moderne présente une Algérie vécue et non plus rêvée. Une image méditerranéenne commune les réunit dans la diversité de leurs ouvrages. Parmi les lieux de rencontre privilégiés, Tipasa reste le lieu initiatique dont il fait une évocation lyrique dans Noces, illustré par Jacques Houplain et édité par Edmond Charlot, qualifié par Jules Roy de « médecin accoucheur » de la littérature en marche. A l’entourage familier formé par ses amis écrivains et journalistes, plus connus, s’ajoute ainsi un groupe constitué de peintres, sculpteurs, illustrateurs, architectes, décorateurs et costumiers qui, moins célèbres, revivent sous la plume attachante d’Elisabeth Cazenave. Philosophe de l’absurde à l’optimisme raisonné, Camus se découvre comme un homme chaleureux, animé par un pressant besoin de fraternité. Son oeuvre tout entière communie avec l’image et entretient une complicité avec ses amis artistes qui en deviennent les interprètes, tels Pierre-Eugène Clairain pour La Femme adultère ou Edy Legrand pour La Peste. La révolte de Camus se fonde sur une pensée solaire tirée de l’expérience équilibrée de l’Antiquité grecque. L’écrivain est frappé par « l’art si plein de soleil » de son ami, le sculpteur Marcel Damboise. Pour lui, la lumière permet à travers la révélation de la matière de rejoindre l’immatérialité et l’intemporel. Certains soutiennent son éblouissement avec avantage, d’autres s’en trouvent aveuglés. L’éloge de la mesure proposé par Camus est le compromis adopté par les artistes de son entourage et notamment les artistes de la Villa Abd-el-Tif, dont les œuvres sont faites d’équilibre et d’harmonie. Pour lui, « la véritable œuvre d’art est toujours à la mesure humaine ». A la sagesse grecque, les artistes de son entourage ajoutent 1*héritage des anciens maîtres, où ils puisent « un enseignement classique ». Enracinée dans le paysage méditerranéen, l’œuvre vise à « équilibrer le réel et le refus que l’homme oppose à ce réel ». Richard Maguet illustre cette réalité transformée dans sa Fuite en Egypte, plantée dans une nature provençale familière. Une tension s’opère entre la soumission au réel et sa transfiguration. La pensée de Camus est irradiée par la notion de bonheur, placée sous le signe de la mesure, de la beauté et de la nature. Trois états de bonheur s’inscrivent dans ses textes et dans un art à l’échelle humaine : le bonheur physique, tiré de l’adhésion à l’ordre de la nature (chanté dans Noces) ; le bonheur « humaniste » célébrant la vie et l’amour (entre autres, dans les oeuvres d’Adret, Assus, Boucherie, Bouneau, Bouviolle, Buzon, Clairin, Damboise, Ferriez. et plus généralement l’Ecole d’Alger) ; le bonheur métaphysique. Outre l’hommage rendu à l’homme, Camus veut faire de sa philosophie solaire une philosophie salvatrice. L’homme, centre d’intérêt de l’univers, doit servir un idéal et défendre une humanité fondée sur la justice, sans se résigner à ses maux que sont la haine, l’injustice et la mort. L’écrivain oscille ainsi entre les extrêmes, entre L’Exil et le Royaume (illustré par Orlando Pelayo). A travers la relation des artistes avec l’écrivain, Elisabeth Cazenave développe pour le plaisir du lecteur l’admirable leçon d’Albert Camus, selon laquelle la grandeur d’une œuvre s’apprécie à la façon dont « elle rend plus admirable et plus riche la face humaine ». [ Signé : Henri Marchal dans " Mondes et Cultures ", Compte rendu annuel des travaux de l’Académie des Sciences d’outre-mer, Tome LXX – 2010 ]