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Coupable de fidélité - Heurs et malheurs de l´amitié franco-marocaine

Référence : 30384
8 avis
Date de parution : 16 janvier 2008
EAN 13 : 9782723319799
Nb de pages : 238
19.00
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Description
Ahmed Bel Madani Ben Haïoun, auquel le Pèlerinage aux lieux saints de l'Islam lui vaudra par la suite le titre envié de "Hadj" est né à Oujda en 1902, dans une très ancienne famille de notables, originaire de Fès, qui se fixera peu après à Marrakech.
Là, en septembre 1912, le jeune Ahmed, émerveillé, assiste en direct à l'entrée des troupes du Général Mangin dans la capitale du Sud, spectacle qui sera à l'origine de sa vocation militaire.
Admis à l'Ecole d'Elèves-Officiers de Meknès en 1924, il en sort, brillant premier, trois ans plus tard.
Lieutenant de Tirailleurs et de Goums, il prend une part active à la pacification et noue de solides amitiés avec ses camarades officiers, français et marocains.
Sa maîtrise du français, de l'arabe et des dialectes locaux, et son intime connaissance de la psychologie des fières tribus du Sud, lui permettent de jouer un rôle conciliateur et de contribuer à bien des ralliements ; les résultats obtenus lui valent d'élogieuses citations en 1932 et 1933.
Distingué par un sens aigu de l'honneur, son dévouement indéfectible à la cause du Maroc et de la France, son autorité naturelle, son intégrité absolue, alliés à une force de caractère hors du commun, il est chargé des fonctions de Caïd de Tribus montagnardes ; à leur tête, il s'avère un chef énergique, juste, dynamique, efficace, aimé et respecté de ses administrés.
Très attaché à la condition militaire, il n'accepte ces fonctions que par esprit de devoir, à titre provisoire et sous réserve de son maintien dans les cadres. Il en va de même lorsqu'il est nommé Pacha d'Agadir en 1953.
Il poursuit donc, parallèlement, sa carrière d'Officier ; Lieutenant-Colonel en 1954, il ne peut éviter, en tant que Pacha d'Agadir et ami fidèle du Glaoui, d'être mêlé à la crise politique de 1953-1955.
En dépit du rôle modérateur qu'il y a joué, il doit se résoudre à quitter le Maroc en décembre 1955 et à servir en France après plus de 30 années de services ininterrompus sur sa terre natale. Colonel en 1957, il prend sa retraite en 1960 et se retire à Mézens (Tarn) sans jamais avoir renié sa foi, ses origines, ses amitiés. C'est l'histoire de cette longue fidélité qu'il conte avec talent et dignité, et, parfois, non sans amertume.
TitreCoupable de fidélité - Heurs et malheurs de l´amitié franco-marocaine
Auteur BEL MADANI (Colonel)
ÉditeurNOUVELLES EDITIONS LATINES (NEL EDITIONS)
Date de parution16 janvier 2008
Nb de pages238
EAN 139782723319799
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)20
Largeur (en mm)140
Hauteur (en mm)225
Poids (en Kg)0.30
Critique du libraire
Officier de l´armée française, l'auteur (Marrakech 1912-Mézens 1987) fut un ami fidèle du Glaoui et a du quitter le Maroc en 1955
16 pages de photos.
Les avis clients
Suite le 17/11/2018.
5/5 ladepeche.fr
.----. L'article sur le Pacha d'Agadir enterré dans les bois de Mézens (notre édition du 28 octobre) a fait réagir sa famille. Son petit-fils Karim, 39 ans, journaliste à Agadir, nous a contactés. La vie de ce Pacha avec ses 3 femmes et ses enfants qui vivaient dans le Tarn, dans les années 60, est hors du commun. Une tombe dans les bois, une maison dans le centre du village où vit toujours sa dernière épouse, le colonel Bel Madani Pacha d'Agadir a marqué à tout jamais l'histoire de Mézens, petite bourgade de 300 habitants. Au milieu des années 70, ses fils Driss et Tijani sont retournés au Maroc, leur mère leur emboîtant le pas, avec l'accord de son mari. Ils sont aujourd'hui guides touristiques à Agadir. Le Maharadja «Au début, mon grand-père avec ses 3 femmes et plusieurs enfants, ont attisé la curiosité des habitants, peu habitués à cet exotisme. D'ailleurs, ils le surnommaient le Maharadja», raconte Karim. En décembre 1955, ce Pacha, une sorte de préfet au Maroc, aux convictions pro-françaises, a quitté son pays avec sa nombreuse famille quelques jours après la déclaration d'indépendance du Maroc, le 18 novembre. Installé à Paris, promu colonel dans l'armée française, il doit choisir entre 2 mutations : Dijon ou Toulouse. Il opte pour la Ville rose et achète une vaste demeure à Mézens. Une arrivée qui n'est pas passée inaperçue dans le petit village du Tarn. «Mon grand-père conduisait une Mercedes et il avait la seule télévision du village ainsi que le téléphone dont il fit profiter les habitants», raconte Karim. Dans ce bourg de 300 habitants, la famille s'intègre très bien, sans heurt, sans discrimination. Un cimetière privé En 1959, au décès de sa première épouse, il n'y a pas de carré musulman au cimetière. «Mon grand-père a acheté un terrain pour y installer le caveau familial».À sa retraite, en 1961, le colonel Bel Madani reçoit beaucoup : «anciens Pachas, généraux de renom se pressent à la maison». Ses fils Driss et Tijani fréquentent l'école communale et reçoivent leurs camarades : «une belle intégration en pleine campagne tarnaise», ajoute, non sans humour, Karim. Enfant de Mézens, Christian Castella, aujourd'hui retraité, habitait en face DE la demeure du Pacha, dans la rue principale. Ses souvenirs n'ont pas pris une ride : «Nous jouions souvent avec ses enfants. Des copains comme les autres. La différence n'a jamais constitué un problème. Les parents étaient intrigués certes, nous, on ne faisait pas attention». Après le retour au pays de ses 2 fils et de leur mère, le Pacha est resté au village jusqu'à sa mort avec sa dernière épouse française qui avait eu un fils, Michel, auparavant. Une erreur s'était glissée dans notre précédent article : ce n'est pas 4 mais seulement 3 femmes qui étaient aux côtés du colonel Ahmed Bel Madani et de ses enfants. Quelques fleurs sur sa tombe Le Pacha décède à l'âge de 90 ans, le 25 avril 1992. «Mon père et mon oncle, les habitants, les amis, des anonymes et le préfet du Tarn ont rendu un dernier hommage à cet homme discret qui aidait les gens», précise Karim, son petit-fils. Les grenouilles de bénitier se rappellent très bien qu'il faisait des dons à la paroisse, les musulmans, eux, lui sont reconnaissants d'avoir meublé en partie la mosquée de Graulhet. Enterré auprès de sa première épouse, la sépulture a été longtemps entretenue par sa dernière femme. Toujours en vie, mais atteinte de la maladie d'Alzheimer depuis 10 ans, ses fils au Maroc, ce cimetière privé subit les outrages du temps. «Parfois, un villageois y dépose des fleurs en souvenir de ce Pacha qui vécu, avec femmes et enfants, au milieu des Mezensols pendant 36 ans», conclut Karim. [ signé : Richard Bornia le 17/11/2018 ]
Sa mort, sa vie ...
5/5 ladepeche.fr
.----. Singulier village Le samedi 25 avril 1992, le pacha est mort à son domicile. «Ce sont des hommes maghrébins qui, en courant, ont porté son cercueil jusque dans le bois. C'était surprenant comme enterrement», raconte l'ancien maire. Une épouse repose à ses côtés. Singulier village tout de même où un pacha vivait à une centaine de mètres du château du comte et de la comtesse de Solages. Ce couple a été reconnu «Justes parmi les Nations» par l'état d'Israel pour avoir recueilli et protégé un jeune enfant juif pendant l'occupation nazie. 250 habitants, dont un pacha, un comte et une comtesse à l'histoire exemplaire… si l'on rajoute une tombe dans les bois : à Mézens, la réalité dépasse l'imagination la plus fertile. Hadj, caïd, pacha : la vie du colonel Bel Madani Ahmed Bel Madani, auquel le Pèlerinage aux lieux saints de l'Islam lui vaudra par la suite le titre envié de «Hadj» est né à Oujda en 1902, dans une très ancienne famille de notables qui se fixera à Marrakech. En 1912, le jeune Ahmed, émerveillé, assiste à l'entrée des troupes françaises du Général Mangin dans la capitale du Sud, spectacle qui sera à l'origine de sa vocation militaire. Admis à l'Ecole d'élèves-officiers de Meknès en 1924, il en sort, brillant premier. Sa maîtrise du français, de l'arabe et des dialectes locaux, lui permet de jouer un rôle conciliateur et de contribuer à bien des ralliements. Remarqué pour un sens aigu de l'honneur, son dévouement indéfectible à la cause du Maroc et de la France, son autorité naturelle, son intégrité absolue, alliés à une force de caractère hors du commun, il est chargé des fonctions de Caïd de Tribus montagnardes. Il est nommé Pacha d'Agadir en 1953. En dépit du rôle modérateur qu'il y a joué, il doit se résoudre à quitter le Maroc en décembre 1955. Promu colonel en 1957, il prend sa retraite en 1960 et se retire à Mézens. «C'est à partir de cette époque que j'ai commencé à sentir le poids de l'exil, de l'éloignement, de la solitude», écrit-il, dans son livre «Coupable de fidélité», paru en 1990. Dans cet ouvrage, l'auteur raconte avec verve et humour ses rencontres avec les autorités françaises au temps du protectorat. «À l'heure des grands retournements de vestes et de djellabas, il a préféré, en sauvant sa vie, sauver sa dignité», note, en juillet 2010, Al Bayane, quotidien francophone du Parti du progrès et du socialisme. [ Publié le 28/10/2018 par La Dépêche du Midi ]
Bel Madami à Mézens .
5/5 ladepeche.fr
.----. «Monter à gauche balisage jaune et bleu passer devant tombe pacha puis dans bois». Un itinéraire pour vététiste conseillant une randonnée à Mézens a retenu notre attention. «Passer devant la tombe du pacha»… Le descriptif est pourtant on ne peut plus réel. À Mézens, à l'orée de la forêt, il existe bel et bien une grande tombe, sans nom, avec à une dizaine de mètres de là une table et deux bancs en béton. De haut cyprès entourent la sépulture, des arbres qui dénotent au milieu de cette forêt de châtaigniers. C'est l'ancien maire du village, Raymond Favarel qui lève les derniers doutes : «Fin des années 50, le colonel Ahmed Bel Madani, ancien pacha d'Agadir a acheté une maison dans la rue principale. Il avait 4 femmes mais au fil du temps deux se sont émancipées et sont parties sous d'autres cieux». Pas facile de trouver encore des témoins de cette époque. Christian Daneluzzo avait 15 ans, apprenti coiffeur à Rabastens, il se souvient : «Son fils m'avait contacté pour que je lui coupe les cheveux à domicile. La première fois que j'ai franchi le seuil de cette grande bâtisse, j'étais passablement impressionné. Pour rajouter à mon trac, j'ai été accueilli par cet homme vêtu d'une djellaba. À l'époque c'était peu courant». Dans les années 60-70, la petite école communale un ancien élève se souvient : «chauffage au bois et pantoufles à l'entrée de la classe. Il y avait les trois fils du pacha : Driss, Tijani et Michel. C'étaient des copains. Ni à l'école, ni à la maison avec les parents, on parlait de la situation de leur père». [ Signé R.B. Publié le 28/10/2018 ]
Signé Georges Hirtz !
5/5 Le Combattant .
.----. Au lieu de s'achever en beauté, le Protectorat, aux prises avec l'Istiqlal, verra sa fin entachée de crimes, de violences, d'iniquités qui, pour n'avoir pas été aussi généralisés et durables qu'en Algérie, n'en ont pas été moins atroces Puisse le temps effacer ces souvenirs pesants et la fraternité franco-marocaine reprendre son souffle, se revaloriser et constituer, dans la ligne de Lyautey et de Bel Madani, un môle de paix et d'intercompréhension dans l'Occident méditerranéen. [ Georges Hirtz dans " Le Combattant ", numéro 231 - Avril Mai Juin 1992 ]
Printemps radieux...,années sombres ...
5/5 Le Combattant .
.----. Mais des années sombres succèdent à ce printemps radieux à partir du moment où le Maréchal est " chassé " du Maroc. Ses successeurs, politiciens ou grand commis aux courtes vues, accumulent les erreurs. Avec le résident général Théodore Steeg le Maroc se ferme aux Marocains : " ...Le facteur des PTT lui-même est Français... " Au mépris des traités et du bon sens, on passe du protectorat à l'administration directe. Fini le temps où Lyautey et son équipe, riches du génie de la coopération, en même temps que du sens de l'organisation et de la création, " ...s'attachaient à entraîner les Marocains dans l'action... " Dès le début, le Maréchal avait exigé l'initiation des Marocains et leur participation aux affaires marocaines... Bel Madani écrit également : " ...Le Protectorat, scellé le 30 mars 1912, ce fut à la fin d'un cauchemar... Avant cette date, l'anarchie faisait tâche d'huile ; dans les provinces, d'éphémères prétendants au trône trouvaient partisans et appuis... Les vizirs étaient corrompus... Les faux sultans croissaient en quelques jours pour disparaître plus vite encore... L'impuissance de l'autorité centrale (était) totale... Alors que les caisses étaient vides, les hauts fonctionnaires grassement enrichis construisaient pour eux des palais et s'emparaient des meilleurs terres sur lesquelles le peuple travaillait dur pour ces maîtres indélicats... Que serait-il advenu du Maroc si la France n'était pas intervenue ?...". ( suite ... )
Début du Protectorat
5/5 Le Combattant .
.----. En mai 1990, il publia un livre remarquable qui n'eut pas - et de loin - la notoriété qu'il méritait réellement : " Coupable de fidélité " ( Nouvelles Editions Latines ) Tranche d'histoire vécue, autobiographie émouvante et sans complaisance, ce récit captive par son caractère direct et véridique. Il analyse avec soin le rayonnement et l'éclat des treize premières années du Protectorat, harmonieusement conçu et réalisé sur les bases du respect et de la confiance mutuels, sur les fondements de l'entente généreuse, dynamique, de deux peuples qui se comprennent et s'épaulent... ( suite ... )
Décédé le 25/04/1992.
5/5 Le Combattant .
.----. Un grand Marocain, un grand Français, vient de s'éteindre, Si El Hadj Ahmed Bel Madani Benhaïoun, colonel de l'armée française, ancien pacha d'Agadir, âgé de quatre-vingt dix ans, il est mort le 25 avril 1992 à Mezens dans le Tarn, où il s'était retiré depuis une trentaine d'années. .. Soldat valeureux, haut fonctionnaire d'une parfaite distinction et, par-dessus tout, homme d'honneur et de fidélité, Si El Hadj Ahmed Bel Madani Benhaïoun est l'archétype même du succès de la convergence France-Pays d'outre-mer dans ses développements les plus respectables, les plus élevés. Né à Oudjda en 1902 au sein d'une famille de grands notables de Fes, fixée par la suite à Marrakech, Si El Hadj Ahmed Bel Madani était sorti major de l'Ecole des Elèves-Officier de Meknès en 1927. Il servit avec éclat dans diverses unités de tirailleurs et dans les goums : sa double culture, un sens profond de l'humain, une grande aisance diplomatique, une large générosité lui permirent de déclencher de solides ralliements au cours de la pacification. Toute sa vie se déroulera ainsi dans cette appartenance enthousiaste au Maroc en même temps qu'à la France, la France étant pour lui personnifiée par Lyautey. ( suite ... )
Le Glaoui.
5/5 Jean (saumur-49)
Je me suis toujours passionné pour la grande figure du Glaoui, voici enfin un livre qui l'évoque...