Attention, vous utilisez un navigateur obsolète ! Vous devriez mettre à jour celui-ci dès maintenant !

Besoin d'un conseil, un souci technique, nous sommes à votre disposition dans le "Tchat".

L´ignorance étoilée

Référence : 29231
7 avis
Date de parution : 1 septembre 2008
Auteur : THIBON (Gustave)
Éditeur : FAYARD (EDITIONS)
Collection : LITT.GENE.
EAN 13 : 9782213000350
Nb de pages : 208
22.00
+ d'éco-contribution

Tarifs dégressifs

Tarif par lot

  • -
    soit le lot
Expédié sous 2 jours
Voir la disponibilité en magasin

Description
Voici le premier livre inédit que, depuis plusieurs années, Gustave Thibon accepte de publier. Il explique son silence par un proverbe chinois cher à Claudel : "Tout ce qui peut s'enseigner ne vaut pas la peine d'être appris." Corrélativement, tout ce qui mériterait d'être appris ne peut guère s'enseigner. Aussi Gustave Thibon ne prétend-il pas enseigner. Son livre est fait de coups de sondes, d'éclairs, de tonnerre. Il ébranle le lecteur, en appelle à son intuition, éveille en lui le sens de son destin, dévoile les profondeurs de son désarroi.
Chacun se trouve renvoyé à sa propre intelligence, à la responsabilité de sa propre décision, aux conséquences de ses actes. Ce n'est pas un enseignement, c'est beaucoup plus : une provocation enflammée à la réflexion. A chacun de se formuler ensuite ses conclusions, de peser sa situation dans le monde, de se mesurer à sa propre vocation humaine.
Le rêve du penseur essaie de se réaliser ici : évoquer ces grandes lignes de force du génie humain qui sont la marque de l'éternité dans le temps, où les mêmes intuitions fondamentales se retrouvent, sous des éclairements différents, chez les saints, les sages et les poètes de tous les siècles. Il existe un écart vertigineux entre ces intuitions et la réalité vécue des hommes, une rupture à l'intérieur même de l'homme, mais aussi le pouvoir de se réintégrer dans l'unité.
Un style éblouissant, des phrases au profil de médaille, que l'on voudrait se graver dans la mémoire : "Dieu, s'il n'est pas la lumière qui transfigure, devient le masque qui déguise."
L'oeuvre de Gustave Thibon est considérable et d'un rayonnement mondial. Enraciné dans son terroir, l'auteur scrute la condition humaine et le conditionnement social avec une profondeur fulgurante. Un très large public en France, et hors des frontières, appelle le conférencier, qui s'exprime sans concession, et ce public désire retenir et méditer ses aphorismes provocants.
TitreL´ignorance étoilée
Auteur THIBON (Gustave)
ÉditeurFAYARD (EDITIONS)
Date de parution1 septembre 2008
Nb de pages208
CollectionLITT.GENE.
EAN 139782213000350
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)13
Largeur (en mm)135
Hauteur (en mm)215
Poids (en Kg)0.33
Biographie
Critique du libraire
Première édition : 1974 ; réimpression à l'identique en 1975 sauf portrait en couverture .
Les avis clients
" Je suis la voie, la vérité et la vie ! "
5/5 Plaisir de Lire .
.----. Les chapitres qui suivent font entrer le lecteur dans l'univers du penseur, toujours en éveil contre l'illusion . Les titres de chapitres évoquent le désarroi de l'intelligence et de la sensibilité : logique de l'absurde, vérité du mensonge... réalité de l'impossible, etc... "La blessure incurable que tout homme porte en lui" est alors mise à nu . L'épreuve de l'esprit, le désespoir apparaissent dans leur effrayante vérité . "La sagesse ne vaut pas mieux que la folie". (page 74) "Vanité de tous les efforts humains". (page 86) "Caractère incommunicable de la vérité". (page 107) "Où donc est la sagesse ? Peut-être dans l'illusion plus encore que dans la vérité". (page 134) "La morale sociale comme "art d'accommoder les restes". Quels restes ? Les ruines de l'éternité écroulée". (page 141) "Horrible révélation du néant de l'amour humain : ce misérable nœud d'appétits et d'illusions qui fut jusqu'ici mon unique raison de vivre". (page 159) "Penser, en un sens, c'est désespérer." (page 161) "Dieu n'a qu'un moyen de nous délivrer du mal : c'est de nous livrer au malheur." (page 168) "Juste assez d'intelligence pour savoir qu'on ne sait rien, juste assez d'amour pour comprendre que l'amour n'existe pas." (page 175) "La vraie prière ne consiste pas à demander des faveurs à un Dieu monarque, mais à faire l'aumône à un Dieu mendiant ?" (page 188) Souvent l'aveu de la nuit va jusqu'à l'atroce . "Parler, agir encore comme si Dieu vivait en moi alors que je le sens mort ? Hypocrisie - ou suprême fidélité envers un Dieu apparemment infidèle et dont l'existence temporelle dépend en partie de moi ? on achève de le tuer en avouant qu'il est mort". (page 191) La lumière d'un éclair vient déchirer la nuit, en maints passages, tels ceux qui suivent : "Une des raisons les plus solides d'être inquiet pour l'avenir de l'humanité, c'est le développement continu des activités passives." (page 60) ..."Le vrai bien de l'homme n'est pas de ce monde . Il le sait puisqu'il vit dans l'avenir plus que dans le présent, mais il ne le sait pas assez puisque ce que le présent lui refuse, il l'attend de l'avenir qui n'est qu'un présent différé." (page 122) "Ainsi la théologie sans Dieu s'avère plus écrasante que l'ancienne théologie : dans celle-ci, l'homme est tout de même l'image de Dieu et, comme tel, il mérite l'attention et le respect ; dans celle-là, il n'est plus qu'une miette de foule, et une miette qui se transforme automatiquement en déchet dès qu'elle essaie de résister au mouvement du troupeau." (page 137) Le dernier chapitre du livre nous ramène à ce qu'annonçait l'avant-propos . Puisque les chemins du monde mènent à l'impasse du désespoir et du néant, il faut revenir à Celui qui a dit : "Je suis la voie, la vérité et la vie". "La révélation chrétienne a-t-elle, oui ou non, un contenu immuable ? Nous enseigne-t-elle, oui ou non, que le royaume de Dieu n'est pas de ce monde et que la vie terrestre est une épreuve, un chemin, un lieu d'exil qui débouche sur une vie éternelle où nous verrons Dieu face à face et tel qu'il est ? Et que, pour parvenir à cet état positif absolu... il faut passer par ces étapes apparemment négatifs que sont la souffrance, le détachement et finalement la mort, sans laquelle les promesses divines ne seraient jamais tenues dans leur plénitude ? " (page 201) ( suite ... )
Avant-propos : une lecture attentive est recommandée !
5/5 Plaisir de Lire .
.----. Après la réédition de quelques ouvrages : Notre regard qui manque à la lumière, L'échelle de Jacob, Fayard publie cette année un nouveau recueil des pensées de Gustave Thibon . Sans attendre, nous avons lu "L'ignorance étoilée". "Je publie ces pages pour répondre aux vœux d'un certain nombre d'amis et de lecteurs qui me font l'honneur et le crédit de me reprocher mon silence." Gustave Thibon ouvre ainsi son avant-propos . Il poursuit : "J'ai souvent regretté... de n'avoir pas écrit un livre... sur les grandes lignes de force du génie humain, où j'aurais montré, à l'aide de rigoureuses synopses, combien les mêmes intuitions fondamentales se retrouvent, dans les termes et sous des éclairements différents, chez les saints, les sages et les poètes de tous les temps." "Rien n'est plus consolant que cette concordance, car elle atteste la présence d'une vérité transcendante et immuable . Mais rien aussi n'est plus déprimant dès qu'on songe à l'usage que les hommes font de cette vérité"... D'emblée nous voici plongés au cœur des contradictions qui peuplent la vie de l'homme : évidente splendeur du vrai de tous côtés et anémie, misère de l'esprit humain . "Les choses n'ont guère changé depuis deux mille ans . Le même rabâchage dans l'erreur et dans le mal impose la même répétition du vrai et du bien"... (page X) "Il y a un conformisme de la révolte et du chaos comme il y a un conformisme de l'ordre établi"... (page XI) Gustave Thibon achève son avant-propos en précisant : "J'ai essayé de dénuder cette blessure incurable que tout homme porte en lui... elle ne laisse le choix qu'entre l'impasse du désespoir et le chemin qui conduit l'homme au-delà de ses espérances brisées, vers ce mystère de l'Etre où se dénouent, dans une insondable unité, toutes les contradictions de l'existence." Nous ne saurions trop recommander la lecture attentive de cet avant-propos d'une quinzaine de pages . Il est rarement donné de sonder à de telles profondeurs la dualité des choses de la vie . ( suite ... )
Magnifique
5/5 jean
Un véritable chef d'oeuvre
Conception chrétienne de la vie.
5/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. L'auteur est un de ces chrétiens, assez rares actuellement, qui croient vraiment au péché originel, ce en quoi nous ne pouvons que l'approuver. Dans un substantiel avant-propos, suivi d'une série d'aphorismes, il développe sa conception, fondamentalement chrétienne, de la vie humaine sous ses divers aspects, dans ses rapports avec sa fin ultime. Il pourfend, et il a raison pour l'essentiel, le mythe du progrès. Notons toutefois quelque exagération : l'auteur écrit dans l'avant-propos : "En fait, tout ce qui mériterait d'être dit -- et j'entends par là tous les mots capables de nourrir le silence intérieur de l'homme et de l'orienter vers l'intraduisible mystère de son origine et de sa fin -- a été proclamé et répété mille fois au long des siècles qui nous ont précédés ". Ici il y aurait lieu de nuancer. Il y a un développement du dogme et de la spiritualité chrétienne depuis les origines, par passage de l'implicite à l'explicite, qui, par exemple, a abouti aux cultes de l'Eucharistie et du Sacré-Cœur, et devrait aussi aboutir à celui de Marie médiatrice et corédemptrice, qui aide l'âme chrétienne à s'orienter vers sa fin ultime. Nous pensons que dans tous les ordres de connaissance théorique et pratique, aussi bien dans leurs principes ultimes que dans leurs conclusions, l'ivraie et le bon grain croissent dans l'humanité. Même si parfois l'ivraie semble croître plus vite et plus dru que le bon grain, il n'en est pas moins vrai que tous deux croissent et croîtront "jusqu'à la moisson". ( suite )
Qualités littéraires et profondeur.
3/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. Quelqu'un qui serait pénétré de la philosophie de l'auteur telle qu'elle s'exprime dans les aphorismes de ce livre, perdrait le goût de l'action. Il n'y gagnerait pas davantage le goût de la contemplation d'un Dieu apparaissant le plus souvent comme lointain, inaccessible. On est loin ici du duo d'amour entre Dieu et sa créature raisonnable, tel qu'il apparaît dans le CANTIQUE DES CANTIQUES, dans le discours du Christ après la Cène, dans l'Evangile de Saint Jean, ou dans telle vie de saint, à la lecture de laquelle l'auteur déclare préférer la lecture de son "cher" Marc Aurèle. CES OBSERVATIONS N'ôTENT RIEN AUX EMINENTES QUALITES LITTERAIRES DE CE LIVRE ET A LA PROFONDEUR PSYCHOLOGIQUE ET MêME METAPHYSIQUE DE BEAUCOUP DE SES REMARQUES. ( numéro 9, juillet 1974 ).
Les aphorismes.
3/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. Les aphorismes qui suivent l'avant-propos et qui forment l'essentiel du livre, ne doivent pas tous être pris au pied de la lettre : certains ont l'allure de boutades (exemple : le premier). Il s'en dégage toutefois une ouverture sur la psychologie religieuse de l'auteur : psychologie tourmentée, dont la foi n'a rien de joyeux et se défend difficilement contre les objections de l'incroyance. On dirait que l'auteur traverse quelque chose comme les nuits décrites par saint Jean de la Croix, où il adhère à Dieu dans la foi nue, par sa seule volonté, dans une conscience du néant, du manque total d'intérêt des réalités terrestres. Une impression générale de pessimisme s'en dégage. Il conjugue un peu trop, à notre goût, le "vanitas vanitatum, et omnia vanitas" de l'Ecclésiaste. Nous sommes ici assez loin de la "paix et joie dans l'Esprit-Saint" qui devraient caractériser le vrai chrétien ; loin aussi de la mentalité de saint François d'Assise qui jouissait en Dieu de la beauté de la création. On dirait que le désenchantement désespéré de son "cher" Marc Aurèle, comme s'exprime l'auteur, a déteint sur lui. ( suite ).
Pas facile, extrême aridité et même danger !
2/5 Plaisir de Lire .
.----. L'ouvrage n'est pas facile . Il est même d'une extrême aridité . Nous sommes loin du style joyeux que connaissent les auditeurs de Thibon, conférencier . L'observation des hommes et du monde se fait sous la lumière froide et crue des astres de la nuit . Le regard sans indulgence découvre les abîmes de la fragilité humaine, la redoutable obscurité de la solitude qui envahit le maître à penser . "Celui qui veut être un maître à penser doit se garder avant tout de penser trop loin et trop profond . Sinon, il devient un MAITRE A DOUTER . Car l'obscure révélation de la vérité indécomposable et incommunicable fait douter de toutes les vérités" . (page 100) L'expression de cette épreuve de l'esprit avec ses doutes les plus affreux réserve la méditation de l'ouvrage aux personnes d'expérience . Les jeunes ne sauraient aborder certains chapitres sans danger . Le délicieux poison du scepticisme le plus réaliste ne peut être curatif que pour les caractères forts et les plus solides intelligences . L'ignorance étoilée est un remède à n'employer qu'avec de grandes précautions . [ " Plaisir de Lire " , numéro 27 , grandes vacances 1974 ]