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Aux ailes de la lettre - Pensées inédites 1932-1982

Référence : 7290
1 avis
Date de parution : 12 octobre 2006
Auteur : THIBON (Gustave)
Collection : LITTERATURE
EAN 13 : 9782268059853
Nb de pages : 368
22.40
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Description
"J'ai consenti à être un homme, j'ai choisi d'être un homme", écrivait jadis un tout jeune Gustave Thibon.
Je cite cette humble et fière parole pour le pouvoir qu'elle a de m'évoquer son auteur, sa liberté, et sa docilité, en un mot : sa grâce - la grâce incomparable de celui qui, selon le mot de Nietzsche, sait " danser dans les chaînes".
Un homme. Pas un philosophe, pas un écrivain. "On me parle de ma vocation, dit-il. Je trouve le mot prétentieux. Je dirais plutôt ma fatalité..." Fatalité qu'il domine en nous ouvrant son esprit aussi généreusement qu'on ouvre son cœur.
Car un homme a besoin, pour mieux se parler à soi-même, de s'adresser à ses semblables. Quand cet homme est Gustave Thibon, il suffit qu'il s'adresse à nous pour nous rendre plus intelligent : il nous donne de comprendre tout ce qu'il nous donne à comprendre. Telle est la marque de son génie.
TitreAux ailes de la lettre - Pensées inédites 1932-1982
Auteur THIBON (Gustave)
ÉditeurROCHER (EDITIONS DU)
Date de parution12 octobre 2006
Nb de pages368
CollectionLITTERATURE
EAN 139782268059853
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)30
Largeur (en mm)151
Hauteur (en mm)240
Poids (en Kg)0.54
Biographie
Critique du libraire
Présentées et choisies de Françoise Chauvin. On n´aime ou on n´aime pas Gustave Thibon : mais il faut lui reconnaître une grande vertu : il fait réfléchir, il pousse plus loin, il choque pour que vous lui prouviez que vous avez raison de penser ce que vous pensez. Il faut le lire ou vous étes d´accord avec lui ou vous le serez davantage avec vous-même.
Les avis clients
Un esprit pénétrant, un bel écrivain.
5/5 https://www.polemia.com/
.----. Ami de Simone Weil, Gustave Thibon, décédé en 2001, a laissé des aphorismes qui révèlent, outre un esprit pénétrant, un bel écrivain. La lecture est toujours une rencontre particulière qui s’établit entre un auteur et celui qui l’accueille dans l’intimité de son être. C’est encore plus vrai ici, car l’auteur s’est souvent donné à travers des pensées, ciselées par la tension de l’intelligence et du cœur, confrontées à la réalité de l’existence. Cette rencontre opère ici de nouveau, ouvrant une fenêtre sur une pensée et sur une âme, sous la pudeur du voile des mots. L’ «incipit » annonce la démarche de l’écrivain : « Ne pas prendre mes aveux au pied, mais aux ailes de la lettre. Car tout mouvement intérieur porte en lui son dépassement et son contraire. » Les textes présentés n’offriront donc rien aux amateurs de révélations douteuses. Ou, plus exactement, ces phrases chemineront d’elles-mêmes jusqu’au cœur et l’intelligence du lecteur, qui ne se fermera pas au mystère pour mieux déboucher sur la clarté de la lumière. Car à prendre trop au pied de cette lettre qui tue, contre l'esprit qui vivifie, on risquerait de figer une pensée dont la lucidité voulut fixer des vertiges et en son sein porter nos contradictions intérieures. Du moraliste, le philosophe tient ce travail de la pensée qui se double d'un travail sur la langue, car l’écriture est art. Elle ne trouve un ton naturel que dans un redoublement d'artifice. Et notre écrivain donne ici encore une leçon d'écriture à la Chamfort : rapprochement des contraires, dissimilation des synonymes, balancement de la phrase avec la foudre des clausules d'un Bossuet, et l'éclair des contrastes d'un Hugo. Un exemple, où le sens de la formule épouse la formulation du sens : « Celui qui est étoile pour les hommes est peut-être enfer pour lui-même. Il donne la lumière, et garde l'incendie… » Ces phrases sont les flammes d'un feu purificateur et peuvent laisser un goût de cendres. Si, pour Bernanos, l'espérance véritable n'est pas une partie de plaisir mais « le désespoir surmonté », notre auteur va jusqu’à dire qu'elle est le désespoir supporté. Alors seulement l'homme, réduit à un cri, est radicalement abandonné, c'est-à-dire qu'il s'abandonne au Mystère. Sous cette plume comme un soc qui déchire pour préparer les semailles, c'est un effort constant pour ne rien laisser au confort, un affrontement d'aphorismes qui remet l'intelligence en tension entre le problème et le mystère. Et l'on découvre que le XXe siècle a eu, en un paysan autodidacte de l'Ardèche, son très grand moraliste, qui a eu, toute sa vie, le privilège de révéler ses lecteurs à eux-mêmes. [ Signé : Georges Lenormand le 1 novembre 2006 ] PS : Pourquoi Polémia ? Parce que dans un monde en proie au chaos et de plus en plus dominé par le choc des civilisations, il faut avoir le courage de déceler les nouvelles lignes de fracture et de discerner les conflits à venir pour mieux les prévenir.