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Naissances de la politique moderne

Référence : 1581
2 avis
Date de parution : 1 décembre 2020
Auteur : MANENT (Pierre)
Collection : TEL
EAN 13 : 9782070786466
Nb de pages : 290
12.50
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Description
La pensée politique moderne a confié à l'Histoire le soin de conduire à son terme ce que la philosophie classique nommait recherche de la vérité. Or, pour que l'histoire du monde devienne le tribunal du monde, il fallait abolir la distance, affirmée par la philosophie classique, entre la Raison qui éclaire les hommes et les vicissitudes de leur action dans l'histoire. La philosophie politique devient moderne, et nous avec elle, en engageant un double mouvement contradictoire. D'un côté, le "culte du fait", avec Machiavel, puis Hobbes, pose le nouvel impératif de l'obéissance à la nécessité. De l'autre, le "culte du droit", promu par Rousseau, nourrit le refus du monde mixte où force et justice se mêlent, et entretient le désir utopique d'une société où tout serait justifié devant le tribunal de la raison. Culte du droit et culte du fait se rejoignent dans le culte de l'individu, fait ultime du monde humain et source de tous les droits. Toute la force de l'exposé de Pierre Manent est de montrer comment, dans le développement de la pensée politique moderne et dès l'origine, perspective "scientifique" ou "réaliste" et perspective "morale" ou "idéaliste" dépendent l'une de l'autre et sont finalement inséparables. L'utopie du droit se fonde et se redouble dans l'utopie du fait.  
Pierre Manent est notamment l'auteur, dans la collection Tel, de Tocqueville et la nature de la démocratie (n° 341), Les Libéraux (n° 315), Cours familier de philosophie politique (n° 332) et Enquête sur la démocratie (n° 351) qui paraît simultanément.   
TitreNaissances de la politique moderne
Auteur MANENT (Pierre)
ÉditeurGALLIMARD (EDITIONS)
Date de parution1 décembre 2020
Nb de pages290
CollectionTEL
N° CollectionTEL 000352
EAN 139782070786466
PrésentationPoche
Épaisseur (en mm)14
Largeur (en mm)127
Hauteur (en mm)190
Poids (en Kg)0.28
Les avis clients
Libéralisme ?
4/5 Réseau Regain .
.----. Dans le premier groupement, l’auteur éclaire les grandes questions qui se posent à nos démocraties libérales en convoquant les noms prestigieux de la philosophie politique. Dans une deuxième partie, il rassemble diverses lectures de penseurs et philosophes qui lui ont été chers, de Machiavel à son maître, Raymond Aron. Dans le dernier moment de l’ouvrage, sans doute le plus inventif, il travaille l’articulation entre religion et démocratie. .--. .********. .--. S’il est un mot qui revient le plus souvent dans l’ouvrage de Pierre Manent, c’est bien celui de "libéralisme", objet de ses nombreuses recherches. Du libéralisme découlent selon lui toutes les questions qui se posent aux démocraties. "Si, écrit-il dans le propos liminaire de son ouvrage, à l’exception des libéraux doctrinaires qui prennent à la lettre les thèses libérales, la plupart d’entre nous ont en effet des réserves sérieuses quant à la philosophie qui sous-tend le mouvement libéral, il reste que nous sommes en quelque sorte obligés de consentir au libéralisme, sous peine de laisser le mouvement du monde nous filer entre les doigts et devenir ainsi "anachroniques", perspective que le libéralisme précisément nous a appris à redouter plus que la mort". Pour l’auteur, le libéralisme est une force, une dynamique à laquelle il est vain de vouloir se dérober. Mais l’absence de définition précise de ce terme nuit parfois à la clarté de ses raisonnements. .--. .********. .--. Pierre Manent retient-il du libéralisme la dimension théorique –les régimes politiques modernes convergent vers un modèle de démocratie libérale – ou la dimension pratique? Il ne s’attache jamais directement au libéralisme, en particulier économique, comme pratique de conduite des nations et n’oppose jamais frontalement le libéralisme et l’État, dans la mesure où l’État est le cadre au sein duquel le libéralisme doit prendre forme. Mais dans le creux de cette défense philosophique du libéralisme se déploie à travers l’ouvrage une méfiance patente à l’égard de l’État et du volontarisme politique. [ Pour la suite, voir le livre " Enquête sur la démocratie " du même auteur ]
Culte du droit, du fait, de l'individu .
4/5 Réseau Regain .
.----. [ Cette notice de lectures porte sur deux titres : " Naissance de la politique moderne " et " Enquête sur la démocratie " : nous publions ci dessous le début et il faudra aller sur le deuxième titre pour lire la suite ] La pensée politique moderne a confié à l’Histoire le soin de conduire à son terme ce que la philosophie classique nommait recherche de la vérité. Or, pour que l’histoire du monde devienne le tribunal du monde, il fallait abolir la distance, affirmée par la philosophie classique, entre la Raison qui éclaire les hommes et les vicissitudes de leur action dans l’histoire. La philosophie politique devient moderne, et nous avec elle, en engageant un double mouvement contradictoire. D’un côté, le "culte du fait", avec Machiavel, puis Hobbes, pose le nouvel impératif de l’obéissance à la nécessité. De l’autre, le "culte du droit",promu par Rousseau, nourrit le refus du monde mixte où force et justice se mêlent, et entretient le désir utopique d’une société où tout serait justifié devant le tribunal de la raison. Culte du droit et culte du fait se rejoignent dans le culte de l’individu, fait ultime du monde humain et source de tous les droits. Toute la force de l’exposé de l’auteur est de montrer comment, dans le développement de la pensée politique moderne et dès l’origine, perspective "scientifique" ou "réaliste" et perspective "morale" ou "idéaliste" dépendent l’une de l’autre et sont finalement inséparables. L’utopie du droit se fonde et se redouble dans l’utopie du fait. .--. .********. .--. Ces ouvrages se proposent de scruter différentes notions de la philosophie politique. Il s’articule autour de trois ensembles qui correspondent aux trois aspects de la personnalité intellectuelle de Pierre Manent: le penseur, le lecteur et l’observateur.